«Nous sommes disposés à créer un parti (…) mais l’Etat est-il prêt à nous accepter en tant qu’entité politique». Les propos sont du numéro deux d’Al Adl wal Ihassane. Ils ont le mérite de réitérer la volonté de la Jamaâ de s’intégrer dans le jeu politique mais sans aucune condition. Le bras de fer se poursuit entre les deux camps.
L’istiqlal de Chabat entend bien se démarquer des autres composantes de la majorité, n’hésitant pas à critiquer une formation gouvernementale dans laquelle, elle compte, pourtant, dans son tour de table, six maroquins et non des moindres.
Auprès d’une large partie de la population, le parlement marocain a une mauvaise réputation. Les poursuites judiciaires contre trois conseillers dont un qui a, déjà, perdu son siège pour émission de chèques sans provisions et un député arrêté, pris en flagrant délit de corruption, ne vont pas arranger l’image des «élus de la nation».
37 ans après la Marche verte, un ancien ministre de l’Intérieur, actuellement président du conseil économique et social présente devant le roi un réquisitoire contre le modèle de développement du Sahara, élaboré et mis en place, depuis plus de trois décennies, par l’Intérieur. Benmoussa a décrété la fin de ce modèle.
Le procès des détenus de Marrakech aura lieu le 7 janvier. Ils sont douze, dont deux mineurs, tous poursuivis en état d’arrestation. Mardi, une marche des mères des prisonniers et un sit-in du Mouvement du 20 février ont subi le même sort : la dispersion.
Il y a trois jours des individus se sont introduits dans les locaux du PJD à Rabat. Ils n’ont pas emporté d'objets de valeurs. Une opération qui suscite des interrogations, d’autant que la direction du parti islamiste n’a pas encore porté plainte contre X.
Fin 2012 se termine avec deux mauvaises nouvelles pour le PJD. Jeudi, un député islamiste est roué de coups par la police et le samedi, le siège central du parti est cambriolé par des individus non encore identifiés.
La vedette des fêtes de fin d’année à Marrakech est le quartier Sidi Youssef Benali, théâtre, le vendredi, de violents heurts entre la police et les habitants. Ces derniers contestent la cherté des factures d’eaux et d’électricité. Aujourd’hui dix personnes comparaissent, en état d’arrestation, devant la justice.
L’Istiqlal tient à son projet de remaniement ministériel. Toutes les tentatives sont bonnes pourvu que Benkirane puisse se convaincre des bienfaits d’une telle initiative. Cette fois, Chabat a fait appel à Adil Douiri, Monsieur économie au sein de l’Istiqlal, pour démonter le programme économique du gouvernement et se présenter en sauveur de l'économie nationale.
La cité universitaire de Marrakech renoue avec la violence. Un malentendu entre deux étudiantes, une sahraouie et une d’extrême gauche, a dégénéré en heurts au cours desquels des armes blanches, des pierres et des cocktails Molotov ont été utilisés.