Le très attendu rapport sur la mission de la commission parlementaire d’enquête sur l’OCE vient de tomber. Des milliards de dh gaspillés dans des créances douteuses et de ventes de biens immobiliers à des prix dérisoires. Un ministre du gouvernement Benkirane est pointé du doigt dans le document.
Lors d’une réunion de son parti tenue samedi, à Rabat, le chef du gouvernement a consacré un première partie à justifier la publication de son communiqué, du jeudi, plein d’excuses au roi et à attaquer le parti PAM, son rival de toujours, dans la seconde partie.
La Cour des comptes a un nouveau président : Driss Jettou. Une nomination qui devrait réjouir le PJD et les premiers partenaires politiques et économiques du royaume à savoir l’Europe et les Etats-Unis.
Le chef du gouvernement nous a habitué à ses revirements spectaculaires. Il fait des déclarations à la presse et le lendemain, il se rétracte. De tous les dirigeants politiques, Benkirane détient, incontestablement, le record des voltes faces. La dernière en date s’est produite, hier. Elle concerne l’entourage royal.
Bien que souvent absent du Maroc, le prince Moulay Hicham est toujours présent dans l’actualité marocaine. Cette fois, c'est à cause d'un député de l’USFP qui l’accuse de détournement de 40 millions dh.
Si les indicateurs économiques sont au rouge, ceux du sport national le sont également. Aux JO de Londres, les contre-performances se succèdent et soulèvent des interrogations. C’est dans ce contexte que des conseillers viennent de réclamer la constitution d’une commission d’enquête.
A défaut de place sur le podium, les athlètes marocains tiennent le haut de pavé dans le classement des sportifs qui se dopent. Sur les 9 contrôlés positifs, trois sont marocains. Une piètre performance qui a fait sortir Said Aouita de ses gonds, appelant le président de la Fédération à démissionner.
Dans une note récente, Banque Al Maghrib sonnait le tocsin : les réserves en devises ne couvrent que 4 mois et 10 jours d’importation contre 5 mois et 27 jours une année auparavant. Pour le gouvernement cette baisse «n’est pas inquiétante», préconisant comme solution le recours à la dette extérieure. Il a déjà mobilisé 11 milliards de dh issus de différents emprunts.
Après les 6,2 milliards de dollars que le Fonds monétaire international a mis, officiellement le vendredi 3 août, à la disposition du Maroc, voilà qu’un haut responsable avance l’option d’une probable sortie sur le marché financier international pour glaner un milliard de dollars, de quoi aggraver davantage la dette extérieure publique.
Le gouvernement Benkirane a mis en sourdine ses engagements de réformer la caisse de compensation pour se tourner, comme ont fait ces prédécesseurs, vers les institutions financières pour combler le déficit criant du budget. Il vient de frapper à la porte du FMI. La promesse de réduire la dette extérieure vient de voler en éclat.