En sept mois au gouvernement, le PJD a révisé nombre de ses positions initiales quand il occupait les bancs de l'opposition, au point d'inviter un Israélien à son propre congrès. Du jamais vu de la part d'une formation habituée à battre le pavé à chaque fois qu'un Israélien arrive au Maroc.
Après la convocation de l’ambassadeur d’Espagne sur le déploiement de la Guardia Civil sur les Iles Chafarinas, voilà que Rabat entame une sombre page de la guerre du Rif : les gaz chimiques.
Abdelilah Benkirane est au zénith. Dimanche, ses «frères» ont réitéré, et à une écrasante majorité, leur confiance en lui au poste de secrétaire général du PJD. Fort de ce soutien, il s’est entouré d’une garde très fidèle à sa personne. Une manière pour lui de préparer Abdellah Baha, son ami de toujours, à sa succession en 2016.
Pour son premier congrès en tant que formation à la tête d'un gouvernement de coalition, le PJD n’a pas lésiné sur les moyens. Il a mis les petits plats dans les grands. Des invités de renommée internationale, majoritairement islamistes, ont réussi à éclipser des absences de ministres de l’équipe Benkirane.
Dix ans après la crise de l’îlot Leila, l’Espagne et le Maroc sont sur le point de connaître un nouveau conflit territorial. Cette fois, c’est le déploiement de la garde civile espagnole sur les Iles Zafarines, au large de Nador, que le Maroc revendique timidement, qui en est la cause.
Au parlement, le débat sur le milieu carcéral a tourné en un affrontement direct entre les élus du PJD et ceux de l’USFP. Les premiers refusaient de débattre du sujet, alors que les seconds endossaient leur rôle d'opposants. Une altercation qui a profité à Benhachem, le patron des prisons.
De jeunes Marocains, regroupés sous le titre de «Massaiminch», lancent un appel sur Facebook pour revendiquer le droit de ne pas jeûner, au Maroc. Une action qui s'inscrit dans la continuité du Mouvement Mali mais avec une nouvelle façon d'opérer.
Pour l’Algérie, l’intégration maghrébine commence par la sécurité. Sur ce point, elle a réussi à imposer son agenda sur les autres pays de la région. Pour sa part, le Maroc n’est pas pour autant sorti les mains vides de la réunion d’Alger.
Lundi au parlement, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, s’est dit opposé aux libertés sexuelles entre Marocains et Marocaines non mariés et à la légalisation totale de l’avortement.
Les membres de Al Adl wal Ihssane sont interdits d’organiser leurs propres colonies de vacances. Cette année, l’arrivée des islamistes du PJD au gouvernement n’a rien changé à ce contexte.