Barthez n'y échappe pas

Barthez retourne dans la coulisse.

"On est allé au fond des choses. L'audience a été très constructive, on n'a pas lieu d'être inquiets", assurait Me Philippe Pech de Laclause jeudi soir après le passage de Fabien Barthez devant la Commission supérieure d'appel de la fédération française de football (FFF). Ce vendredi matin, l'avocat du gardien de but de l'OM a sans doute révisé son optimisme à la baisse. Condamné le mois dernier par la Commission de discipline de la FFF à six mois de suspension, dont trois avec sursis, Barthez a donc vu sa peine alourdie, comme le souhaitait la FFF, puisqu'il a été sanctionné jusqu'au 31 décembre 2005.

Une sanction sans surprise après la polémique que la première décision avait déclenchée. Pour avoir craché le 12 février dernier sur l'arbitre du match amical Wydad Casablanca-OM, Fabien Barthez devait écoper, selon les règlements en vigueur de six mois ferme «incompressibles» et non trois ferme et trois avec sursis, comme avait estimé la Commission de discipline en première instance. La clémence de cette dernière avait conduit le patron de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, vivement soutenu par le Ministre des Sports Jean-François Lamour, à interjeter appel, réclamant l'application à la lettre des règlements, il a donc eu gain de cause.

Des activités d'intérêt général...

Ecarté des terrains depuis le 25 avril, le gardien des Bleus est en fait privé de compétition pour plus de huit mois, mais cette peine sera levée le 15 octobre à condition que Barthez effectue "avant cette date, dix activités d'intérêt général au bénéfice du football amateur, déterminées et contrôlées par la Ligue Fédérale du Football Amateur après accord du Conseil Fédéral", précise le communique de la FFF. Une tâche que ne manquera pas d'accomplir «Fabulous Fab», surtout après son passage remarqué la semaine dernière devant le congrès de l'Union nationale des arbitres de football (UNAF).

Au final, l'Olympien devrait purger une suspension de cinq mois et 20 jours. Ce qui l'empêchera de participer avec l'équipe de France aux quatre derniers matches de qualification pour le Mondial 2006 et notamment aux délicats déplacements sur la pelouse de l'Eire, le 7 septembre, et en Suisse, le 8 octobre. L'affaire n'a cependant pas encore pris fin pour autant, puisque Barthez et ses défenseurs ont saisi le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qui, s'il accepte de se pencher dessus, pourrait suspendre l'application de la sanction. Le gardien de l'OM n'entend en tout cas pas mettre sa menace de retraite anticipée en application, puisqu'il a d'ores et déjà annoncé son intention de continuer.

Source: Sports.fr