Maroc-France, 50 ans après

Cette amitié avait certes souffert des aléas de l’Histoire, notamment quand la France avait décidé d’exiler le père de la nation, feu SM le Roi Mohammed V et la famille royale.
Cet exil forcé a marqué la mémoire et le cœur de tous les Marocains. L’émotion était forte. Le retour triomphal du Père de l’Indépendance était à la hauteur de cette émotion et avait donné lieu à une liesse populaire indescriptible.

Depuis, la France et le Maroc ont renoué des relations d’égal à égal, basées sur le respect et une admiration mutuels. Le 50e anniversaire de notre indépendance sera ainsi, pour nous, l’occasion de rappeler cette histoire commune avec apaisement et sérénité, mais aussi de montrer, à travers différentes manifestations, les évolutions positives que connaît le Maroc et mettre en avant le processus de modernisation et de démocratisation, initié par SM le Roi Mohammed VI. Le rôle de la communauté marocaine, installée à l’étranger, est déterminant dans le renforcement des liens entre nos deux pays. Pour SM le Roi Mohammed VI, notre communauté résidente à l’étranger constitue un atout majeur pour le Maroc nouveau.

A ce propos, le Souverain vient de décider la création, sous sa présidence, d’un Conseil supérieur de la communauté marocaine à l’étranger, bénéficiant de toutes les garanties de crédibilité, d’efficience et de représentativité authentique. Autre décision royale, SM le Roi a également annoncé qu’il accorde aux nouvelles générations de notre communauté à l’étranger «le droit de voter et de se porter candidat dans les élections, à l’instar de leurs parents, et ce, en application du principe de l’égalité dans la citoyenneté».

Ces décisions et ces orientations traduisent la haute sollicitude que le Souverain n’a eu de cesse de témoigner à cette communauté, à son interaction positive avec les pays d’accueil et à son adhésion agissante aux réformes et aux grands chantiers qu’il conduit.

Mehdi QOTBI, président fondateur du
Cercle d’amitié franco-marocain

Source: L'Economiste