Menu

Le Maroc acculé à emprunter la voie de l'énergie nucléaire

Le Maroc est aujourd'hui "acculé" à emprunter la voie de l'énergie nucléaire. Cette technologie s'impose aujourd'hui d'elle-même en raison du coût de plus en plus exorbitant du pétrole, des contraintes qu'entraîne l'application de l'accord de Kyoto et des besoins de développement grandissants.

Le Maroc est aujourd'hui "acculé" à emprunter la voie de l'énergie nucléaire, a déclaré le directeur général du Centre National de l'Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), M. Khalid El Mediouri, soulignant que l'une des principales missions de son établissement est de "préparer le terrain à l'avènement d'une décision politique qui soit favorable à l'utilisation de l'énergie nucléaire".

Dans un entretien publié jeudi par le quotidien "L'Economiste", M. El Mediouri a indiqué que l'option nucléaire "reste pour l'instant ouverte, car il n'y a pas encore de décision politique à ce sujet, mais l'intérêt existe et des études ont été réalisés". Cette technologie s'impose aujourd'hui d'elle-même en raison du coût de plus en plus exorbitant du pétrole, des contraintes qu'entraîne l'application de l'accord de Kyoto et des besoins de développement grandissants, a-t-il estimé, tout en soulignant que le Centre mène ses activités en totale conformité avec la réglementation internationale en la matière.

"Nous avons une équipe qui assure une veille technologique sur l'ensemble des aspects liés à la technologie nucléaire, une attention particulière est accordée dans ce cadre à l'énergie électronucléaire", a ajouté M. El Mediouri, précisant qu'un site a déjà été étudié et réservé pour accueillir une future centrale électronucléaire. "Notre apport à ce niveau est de préparer notre pays sur le plan technologique à l'introduction éventuelle de cette option", a-t-il confié.

Selon le DG, l'Etat a beaucoup investi dans ce domaine "comme le prouvent les équipements sophistiqués dont dispose le Centre aujourd'hui" et il y a "une volonté manifeste" de la part du gouvernement de mettre à niveau le cadre juridique qui réglemente l'activité nucléaire au Maroc.

Tout en relevant "l'insuffisance" des moyens financiers alloués au centre (40 millions DH sous forme de subvention de l'Etat), M. El Mediouri a souligné "l'importance" du potentiel humain mis à la disposition de l'établissement (220 personnes dont 60 chercheurs) "constitué de compétences pointues, qu'il faut aujourd'hui valoriser et motiver".

Il a aussi rappelé que le CNESTEN joue un rôle d'appui technique à l'Etat en matière de sûreté radiologique. Les autorités nationales, a-t-il indiqué, peuvent s'appuyer sur les compétences du Centre pour la mission de contrôle, sans oublier que le Centre est chargé de la gestion des déchets radioactifs.

Enfin le DG a fait part d'une décision prise au niveau du Centre et consistant à contribuer par des moyens propres à ses besoins de fonctionnement. "Nous avons déjà commencé en offrant nos services à des opérateurs aussi bien dans le secteur public que privé", a-t-il dit.

Source : MAP

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com