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Canada : Les Maghrébins de Montréal ont leur quartier

A l’image de Chinatown de San Francisco ou de New York, ou même le 13e arrondissement de Paris qui concentre des populations d’origines asiatiques, le quartier situé entre les boulevards Saint-Michel et Pie IX sur la rue Jean Talon à Montréal, abrite une importante communauté immigrée originaire du Maghreb. Le lieu a été baptisé la semaine dernière « Petit Maghreb ».

Les Maghrébins de la métropole québécoise ont un quartier estampillé à leur nom depuis samedi après-midi. L’inauguration a eu lieu en marge de la deuxième édition du Souk du Petit Maghreb. A l’initiative de ce quartier, l'Association du même nom, fondée au printemps 2007 par quelques commerçants maghrébins de la rue Jean-Talon.

« Depuis quatre ans, la communauté d'affaires maghrébine se mobilise pour faire la promotion du Petit Maghreb et leurs efforts ont été récompensés, au mois de juin dernier, par la Ville de Montréal qui a accordé 40 000 dollars à l'Association dans le cadre du volet commerce du Programme Réussir à Montréal (PRAM) », a déclaré à la MAP, Malik Hadid, président de l'Association. Il a ensuite appeler « la communauté maghrébine d'affaires à adopter une vision commune ».

La cérémonie s’est déroulée en présence de milliers de personnes. Il y avait entre autres, le ministre chargé des Marocains de l'étranger, Mohamed Ameur, le corps diplomatique et consulaire du Maroc, d’Algérie et de la Tunisie, le maire de Montréal, et ceux de plusieurs arrondissements de la ville.

Quelques jours auparavant, un collectif d’association, TAFSUT (Chants et danses kabyles), le CAM (Centre amazigh de Montréal), SQK (Solidarité Québec Kabylie)… avait selon le site Aqvayli.com, adressé une demande d’audience accompagnée d’une lettre explicative à la mairesse de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Anie Samson. La dénomination du quartier selon ce collectif, exclue « la dimension historique nord-africaine et celle de ses composantes ». De même, elle ne tient pas compte « de son peuple autochtone à savoir les Imazighens (Berbères) ». Ainsi, le collectif d’association a entrepris des démarches en vue de demander le changement de la dénomination dudit quartier. Pour le moment, leur appel est resté sans suite.

Ibrahima Koné
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