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Lundi 16 janvier vers 20h15 heure locale, s'est déclaré un incendie au Centre de rétention administrative (CRA) situé au commissariat central de Mériadeck à Bordeaux. Les deux personnes soupçonnées du sinistre ont été mises en examen pour « destruction volontaire par incendie » a indiqué à Reuters, le vice-procureur de la République, Christian Lagarde.
Les deux jeunes hommes de nationalité marocaine, âgés de 24 et 27 ans, étaient en situation irrégulière à Bordeaux. Ils sont soupçonnés d'avoir mis volontairement le feu à leurs matelas. Après leur mise en examen, ils ont été placés en détention provisoire dans la nuit de mercredi à jeudi apprend-on auprès de sources policières.
L'incendie a provoqué outre des dégâts matériels, l'évacuation des 12 personnes retenues au CRA ainsi que de 23 personnes gardées à vue dans le commissariat. Les fumées ont aussi provoquées l'intoxication de 2 policiers et 3 autres personnes dont l'un des mis en cause dans l'incendie.
Selon Claude Laplau, le procureur de la République qui a apporté les éléments de réponse de l'enquête préliminaire, le « feu a été allumé avec des papiers ». L'enquête a été confiée à la brigade criminelle et à un expert en incendie. En attendant les personnes retenues ont été transférées au CRA de Toulouse.
Le CRA de Bordeaux est devenu un lieu tristement célèbre pour les Marocains. En 2007, un Marocain de 27 ans interpellé le 30 mai en situation irrégulière à Bordeaux, s'est suicidé quelques jours après. Il a été retrouvé pendu avec une serviette dans les douches du centre. Un an après, exactement le 12 mai 2008, un autre Marocain de 26 ans, s'échappait du CRA situé au sous-sol du commissariat central en se mêlant à un groupe de visiteurs qui quittait les lieux.
Ibrahima Koné
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