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La police marocaine affirme avoir arrêté le chef des kamikazes

Deux frères se sont fait exploser, samedi 14 avril, non loin du consulat des Etats-Unis et d'une école de langue américaine, dans un quartier huppé de la ville de Casablanca, blessant une passante. Les deux hommes, Mohammed et Omar Maha, âgés respectivement de 32 et 20 ans, ont été présentés par leurs voisins comme des "travailleurs calmes et sans histoires". Le premier imprimait des dessins sur des tee-shirts pour une petite entreprise de confection, le second était vendeur ambulant.

"C'était des gens tranquilles et insoupçonnables. Jamais je n'ai pensé qu'ils pourraient commettre de tels actes", a affirmé Lamfadal, un tailleur qui les connaissait depuis l'enfance. Ils habitaient avec leur père et leur belle-mère dans un appartement aménagé sur la terrasse d'un immeuble du quartier de Derb Sultan, proche du lieu où trois autres kamikazes avaient fait exploser leurs charges et où un quatrième avait été abattu par la police, le 10 avril.

Les autorités ont minimisé la portée politique de ce double attentat-suicide, qui n'avait toujours pas été revendiqué lundi 16 avril au matin, le qualifiant "d'acte accompli en désespoir de cause après le coup de filet réussi ces dernières semaines par la police et la traque menée par les services de sécurité pour démanteler les cellules terroristes".

La police marocaine a par ailleurs annoncé avoir arrêté le chef du groupe responsable des explosions du 11 mars dans un cybercafé et du 10 avril, à Casablanca, mais elle n'a pas révélé son identité. "Les premiers éléments de l'enquête sur ce criminel ont permis l'arrestation, notamment, de son adjoint et la découverte des planques et caches où les terroristes fabriquaient des explosifs", a précisé la police. "Ils ont permis également l'identification du reste des membres de toute la bande, qui sont activement recherchés", a-t-elle ajouté.

Six suspects ont encore été interpellés samedi, dont l'un serait en relation avec les deux frères Maha. Selon la police, au moins quatre kamikazes circuleraient toujours, sur la douzaine recherchée après la première explosion du 11 mars.

Le consulat américain, qui a temporairement fermé ses services, a mis en garde ses ressortissants, estimant qu'il existait "un risque élevé de violence contre les intérêts et les citoyens américains". - (AFP, Reuters.)

Source: Le Monde

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