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La situation des vacanciers marocains débloquée au port d’Algésiras

Plus de 6.000 véhicules sont restés bloqués durant les journées de samedi et dimanche au port d’Algésiras. La plupart sont des Marocains résidant à l’étranger qui rentraient passer les fêtes au Maroc.

La situation s’est depuis largement améliorée, et il ne resterait, selon des sources marocaines, que quelque 500 véhicules en attente d’embarquement au port d’Algésiras, dans la matinée du lundi. Selon l’autorité portuaire d’Algésiras, le transit devait retrouver un flux normal hier après-midi.

Le débordement est dû à la non-prévision des autorités espagnoles de ce flot de voyageurs qui arrive à un moment de fêtes en Espagne. La coïncidence avec les fêtes de Noël et de fin d’année ont encouragé plus de MRE à faire le déplacement pour passer les fêtes de l’Aïd El Kébir au pays natal. Les voyageurs ont trouvé à Algésiras une gare maritime presque déserte avec un service minimum dû aux jours fériés. Selon l’autorité du port d’Algésiras, le nombre de véhicules ayant atteint le port est pratiquement de l’ordre du double de celui enregistré l’année dernière à ces mêmes dates. Depuis vendredi, le port a enregistré plus de 23.000 voyageurs et 8.000 véhicules, des chiffres qui dépassent ceux du 1er août, jour de plus grande affluence de la campagne MRE. Les mêmes désagréments ont été enregistrés à Almeria, et, au lieu d’attendre, nombre de voyageurs ont préféré continuer vers Algésiras. Mais la situation n’était guère reluisante.

Selon le port d’Algésiras, le dispositif d’accueil a été renforcé, et des mesures ont été prises pour éviter les attentes pénibles. Ainsi, trois aires de repos ont été ouvertes dans l’enceinte portuaire.

L’autre raison du goulot d’étranglement reste le nombre de bateaux, de moitié réduit par rapport à la dernière opération retour MRE. Actuellement, sur la ligne Tanger/Algéciras, 16 bateaux sont en service et quatre à Sebta-Algéciras. Les services de la Marine marchande espagnole ont autorisé de manière exceptionnelle l’interchangeabilité de billets entre les compagnies pour accélérer le flux des traversées. Ce procédé n’est en principe permis que pendant la haute saison du transit MRE, c’est-à-dire en juillet et août.

A noter que les blocages concernent essentiellement les passagers à bord de véhicules. Les autres n’ont pas eu à trop souffrir des bouchons. Rappelons que, quelques semaines auparavant, les transporteurs ont eu des difficultés à traverser le détroit en raison de la grève des douaniers espagnols. Ce sont essentiellement les exportateurs de la zone franche de Tanger qui travaillent en flux tendu avec leurs donneurs d’ordres en Europe, qui en font les frais.

Ali Abjiou
Source: L'Economiste

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