La météo joue la carte de la proximité

Les Marocains font très attention à la météo. Un sujet qui revient très souvent surtout depuis l’imbécile rumeur d’un probable tsunami qui a défrayé la chronique la semaine dernière! La direction de la Météorologie nationale (DMN) a eu, en effet, un rôle important pour sensibiliser et rassurer la population. La direction ne pouvait être ponctuelle sur ses données, si elle ne disposait pas de moyens techniques pour “prouver ses diagnostics”, assure-t-on auprès de la direction.

Pour plus de rentabilité, la DMN se restructure dans le cadre des orientations stratégiques émises lors de la 2e réunion d’évaluation et d’orientation de la Météorologie nationale tenue début mai. “C’était l’occasion de faire le point sur les réalisations en matière de modernisation des prestations météorologiques et à examiner les perspectives pour les années à venir”, a indiqué Mustapha Geanah, le directeur de la Météorologie nationale. Cette réorganisation se justifie aussi par le rattachement de la DMN au du secrétariat d’Etat auprès du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’eau, note Geanah.

Ces orientations visent ainsi à améliorer les prestations météorologiques, tout en se basant sur des programmes sectoriels et les besoins des usagers. Evoquant les axes stratégiques du programme d’action de son établissement, le patron de la météo a évoqué notamment l’amélioration des systèmes d’alerte, de la qualité des prévisions, des délais de transmission des données et l’élargissement du réseau d’observation des données climatologiques. L’agriculture, le transport (aérien, terrestre et maritime), la santé, la pêche et le secteur forestier, sont autant de secteurs soumis aux aléas climatiques et dépendants des prévisions météorologiques. “Ces secteurs exigent des prestations plus pointues”, précise Geanah. Même dans le domaine des travaux publics, surtout au niveau de l’ordonnancement des tâches et l’organisation des chantiers, les prévisions météorologiques s’avèrent d’une grande importance.
Pour Geanah, plusieurs progrès ont été enregistrés en vue d’améliorer la qualité des prévisions météorologiques. Il s’agit notamment du lancement de nouveaux systèmes d’observation et de télécommunications, l’amélioration des modèles de prévision numérique outre la mise en service d’un nouveau système informatique de gestion intégrée des données climatologiques. D’autres projets ont été lancés notamment dans les domaines se rapportant à l’agriculture (agrométéorologie), à l’eau (hydrométéorologie), à la qualité de l’air et l’environnement.
“2005 a été une année d’avancées et de progrès notables”, a fait observer Geanah.

L’effort a été porté sur l’installation des nouveaux systèmes d’observation et de télécommunications. Telle la mise en place d’un réseau foudre ou la nouvelle génération de satellite MSG, reçue au moyen d’une station de réception satellitaire. D’ici janvier 2006, la mission du satellite Meteosat 7 prendra fin. C’est le satellite MSG (Meteosat Second Generation), mis en orbite en 2003, qui le remplacera.

Meteo SMS
Le montant global des investissements programmés en 2006 s’élève à environ 92 millions de DH. Geanah cite notamment la mise en place des équipements de télémesure météorologique pour les aéroports de Benslimane, Rabat-Salé et Agadir. Cinq radars seront mis à niveau et un autre sera acquis pour la région Al Haouz. Autres projets: l’installation d’un nouveau système de traitement et de visualisation des données météorologiques, la mise à niveau du système de radiosondage de la DMN, le lancement d’un serveur vocal interactif des informations météorologiques “Allo Meteo” ou encore d’un service SMS interactif de consultation des informations météorologiques “Meteo SMS”. D’ailleurs, une convention sera signée prochainement avec IAM. La direction nationale prévoit aussi l’acquisition d’équipements informatiques pour le renouvellement et la modernisation du parc à l’échelon central et régional. Cette entité sera dotée prochainement d’un nouveau site Internet orienté vers les clients et les usagers.

Source : L'Economiste