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Le Maroc «suit de près» les violences dans les banlieues françaises

Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger «suit de près la situation dans les banlieues françaises» expliquait-on lundi à l'Associated Press. «Nous sommes en contact permanent avec notre ambassade à Paris et nos consulats en France».

Un peu plus d'un million de Marocains (nationaux et bi-nationaux) vivent actuellement en France, parmi lesquels 30.000 étudiants inscrits dans des établissements d'enseignement supérieur. «A ce jour, nous n'avons pas connaissance de ressortissants marocains impliqués dans ces événements» souligne-t-on au ministère des MRE.

Aux abords du Lycée Descartes à Rabat, l'un des établissements de la «mission» française qui accueille une majorité d'élèves marocains, personne en revanche ne se sent réellement concerné par les violences qui secouent les banlieues défavorisées des grandes villes de France, même si la grande majorité de ces élèves ont un parent proche qui vit en France.

Rachid, 48 ans, qui avait fait ses études de médecine à Montpellier dans les années 80, estime pour sa part «qu'il est dommage d'en arriver là, mais que de toutes façons ce sont eux les fauteurs de troubles- qui en paieront les conséquences plus tard».

Dans la presse marocaine, c'est avant tout le sort des deux Marocains retenus en otage depuis le 20 octobre dernier en Irak et les commémorations du 30ème anniversaire de la «Marche verte» qui retiennent l'attention.

Certains quotidiens francophones évoquent toutefois les violences urbaines qui gagnent du terrain un peu partout en France.
«Malgré les appels au calme, les émeutes se sont aggravées en France», constate le quotidien indépendant «Aujourd'hui le Maroc». Le journal souligne que «le gouvernement français a opté pour l'union sacrée tout en restant ferme».

Même constat pour «Libération», quotidien des socialistes de l'USFP, qui explique que «ni les appels au calme ni les assurances du gouvernement que la police allait ramener l'ordre ne semblent avoir de prise sur les groupes de jeunes qui clament leur haine du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et se sentent exclus de la société française».

Source : Associated Press

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