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Une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste au Maroc

«LA sécurité des citoyens ne peut être matière à négoce. L’économie et la sécurité vont de paire, l’une ne peut s’accommoder de l’absence de l’autre». La position du Premier ministre, Driss Jettou est claire.

Son gouvernement sort le grand jeu pour contrer le risque terroriste qui plane sur le Royaume depuis quelques semaines. Pour affiner la nouvelle stratégie en matière de lutte antiterroriste, Jettou a présidé, mardi 17 juillet à Rabat, une importante réunion. Outre Chakib Benmoussa, ministre de l’Intérieur, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la privatisation, Fouad Ali Al-Himma, ministre délègue à l’Intérieur, plusieurs hauts responsables de la sécurité tels que Charki Draisss, patron de la DGSN, ont participé à cette rencontre.

Celle-ci a porté sur l’examen approfondi d’un plan pluriannuel de sécurité pour renforcer substantiellement les moyens mis à la disposition des services de sécurité. Le gouvernement compte donc moderniser les infrastructures des services de sécurité dans l’optique d’un redéploiement immédiat assurant un encadrement territorial efficace. «En clair, le Premier ministre vient de donner le feu vert au ministre des Finances afin de réserver un gros budget pour la modernisation et le renforcement des services sécuritaires», confie une source à la DGSN. Selon celle-ci, «ce nouveau plan de lutte antiterroriste a été dicté par les dernières menaces terroristes qui ont provoqué un état d’alerte générale sur le Royaume».

Elaboré par l’ensemble des services de sécurité, «ce nouveau plan est très attendu par l’ensemble du personnel sécuritaire. Ce dernier est actuellement débordé surtout après l’annonce de l’état d’alerte», ajoute la même source. Rappelons que plus de 2.500 militaires avaient été, il y a quelques semaines, appelés à la rescousse pour épauler les services de sécurité dans la région du grand Casablanca. Par ailleurs, plusieurs mutations ont été observées au sein des services de la Direction de Surveillance du Territoire (DST), rapportent des sources concordantes. Ces mutations concernent davantage la région d’Oujda, «dans le but de neutraliser les déplacements transfrontaliers de certains éléments suspectés d’appartenir au groupe Al Qaida dans le Maghreb Islamique». A l’heure où nous mettions sous presse, aucune information officielle ne filtrait sur le nombre des personnes recherchées et appartenant à ce groupe. Mais quelques sources officieuses indiquent qu’une dizaine de suspects qualifiés de «redoutables» auraient passé la frontière à Oujda en provenance d’Algérie. Ces suspects auraient été chargés de recruter des Marocains pour le compte de la branche Maghrébine d’Al Qaida.

Naoufal Belghazi
Source: L'Economiste

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