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Lancement du projet de Technopole de Rabat

La technopole de Rabat change d’emplacement, d’appellation et de taille. Initialement prévu dans la zone mitoyenne de l’ensemble urbain Hay El Fath, ce projet structurant a finalement été déplacé à Salé. Son inauguration par le Souverain est prévue ce samedi 17 décembre.
Située à Sala El Jadida, la nouvelle technopole sera érigée sur une superficie globale de 300 ha, contre 75 ha prévus pour le projet initial.

D’un budget global de 1,5 milliard de DH, le nouveau projet nécessitera un investissement de 3 milliards, dont 1 milliard réservé aux travaux d’aménagement, affirme une source proche du dossier. Celle-ci explique le déplacement du projet par les avantages du nouveau site «offrant plus de potentialités». En plus d’être 5 fois plus grand, il est extensible à l’est. Il permettra également l’émergence de projets plus intégrés et plus grands, en taille comme en importance. Sans parler des problèmes que le nouveau choix évitera, le premier projet ayant été programmé dans la zone dite “la ceinture verte”. Cette option n’a pas manqué de soulever des réactions, notamment des élus de la ville, l’importance environnementale et urbanistique de cette ceinture étant fondamentale, son intangibilité cruciale.

La mise en œuvre de la nouvelle technopole de Rabat est du ressort de Maroc Hôtels et Villages (MHV), filiale de la CDG, en collaboration avec le gouvernement marocain à travers le ministère des Affaires économiques et générales. Des partenariats avec des investisseurs internationaux ne sont pas exclus. Le projet se définit comme le premier village intelligent au Maroc. Il constituera un espace de haute technologie dédié à produire de la valeur ajoutée, entièrement câblé et où les plates-formes de communications font partie intégrante de son paysage. Avec 12.000 emplois escomptés, sans parler de ceux liés à son aménagement et construction, le projet se donne pour objectif d’attirer investisseurs nationaux et internationaux en favorisant le partenariat entre les entreprises innovantes en matière des technologies de l’information. Il constituera un élément fédérateur entre les acteurs des TI. Il ambitionne également d’être une plate-forme à la fois de promotion de la recherche et développement dans ce secteur et de formation de ressources humaines de très haut niveau en la matière.

Pour atteindre ces objectifs, la technopole de Rabat sera répartie en trois pôles distincts. Le premier, public, est dédié à des structures d’accueil, d’animation et de conférences. Une maison des technologies de l’information et des pépinières d’entreprises innovatrices dans ce secteur y seront édifiées. Le deuxième pôle sera consacré aux activités des TI avec la mise en place de zones d’activités multimédias, audiovisuelles et de centres d’appel, dont 20 sont d’ores et déjà implantés à Rabat.

Ainsi, ce pôle abritera en particulier les entreprises de services, de produits de haute technologie et à haute valeur ajoutée. Il est notamment question du développement de l’offshoring, premier et plus urgent axe du plan Emergence, mis en place par le ministère de l’Industrie et du Commerce. Ce plan souligne l’urgence d’une montée en charge, dans les six mois à venir, de l’offshoring. Une partie de ce même espace sera par ailleurs consacrée à la mise en place d’unités de recherche et de centres de développement. Un troisième pôle, de formation et d’enseignement, est également au programme avec la création d’une université, d’instituts et centres de formation spécialisés dans les TI. Pour accompagner tous ces projets, des espaces résidentiels (hôtels d’entreprises et résidences d’affaires), de restauration, de commerce, de sport et de loisirs sont prévus.
Le démarrage des travaux est prévu en 2006. La mise sur le marché des premiers plateaux est programmée pour 2007. Un délai pour le moins ambitieux, mais qui gagne à être tenu. La relance des industries TI dépend de la disponibilité et la qualité de l’infrastructure d’accueil. La mise en place des zones dédiées, à travers le lancement des deux technopoles à Rabat et Casablanca s’inscrivent dans ce cadre. Idem pour la création des pôles de Tanger et Tétouan, pour l’offshoring hispanique, et du pôle de Marrakech.

Tarik QATTAB
Source : L'Economiste

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