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Transferts des MRE: Source de richesse que l'appareil productif n'arrive pas à créer

Les transferts en devises des Marocains résidant à l'étranger (MRE), dont la moyenne annuelle est de 25 milliards de dirhams durant les dix dernières années, constituent une source de financement et de richesse que l'appareil productif national «n'arrive pas à créer», a souligné M. Ismail Alaoui, secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).

L'apport des MRE occupait, jusqu'à il y a quelques semaines, la première place des secteurs pourvoyeurs de devises, dépasse de très loin tous les Investissements directs étrangers (IDE), constitue un stimulant important à la consommation et joue un rôle prépondérant dans l'impulsion que connaît le secteur immobilier, a-t-il dit, samedi soir à Paris, lors d'une conférence-débat organisée par Jeunesse des démocrates marocains à l'étranger (JDME) et l'Union des jeunes euro-maghrébins (UJEM) sous le thème «L'engagement citoyen des MRE et leur rôle dans le développement du Maroc».

Après avoir rappelé que le montant des transferts des MRE était de 37 milliards de dirhams en 2004, il a fait observer qu'avec cette somme, le Royaume arrive au 4e rang mondial des pays bénéficiaires d'apports de leurs ressortissants à l'étranger, derrière l'Inde, le Mexique et les Philippines.

Le flux des devises des MRE couvre le déficit commercial, a ajouté M. Alaoui pour qui, les finances du Royaume sont «à l'aise» grâce à l'apport de la diaspora marocaine estimée à trois millions dont la majorité se trouve en Europe.

Il a, d'autre part, relevé que la communauté marocaine à l'étranger «est très importante à la fois en chiffre brut et par la place qu'elle occupe dans les économies des pays d'accueil, notant que cette communauté a contribué activement à la création de la richesse dont se prévalent plusieurs pays européens.

Le conférencier a, par ailleurs, estimé que l'engagement citoyen des MRE est fonction de l'attitude de l'administration de leur pays d'origine, soulignant la nécessité pour l'Etat de permettre à cette communauté de participer à la vie politique pour que cet engagement puisse se traduire dans les faits.

Dans ce contexte, il a signalé que la décision de SM le Roi Mohammed VI de conférer à la diaspora marocaine la possibilité d'avoir des représentants au Parlement constitue une reconnaissance à la fois au rôle primordial qu'elle joue dans l'économie nationale et à son attachement à son pays d'origine.

Source : Al Bayane

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