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Vallée du Bouregreg : Le plus gros chantiers du Maroc

Le suspense a duré jusqu’au bout: le coût du projet de la première tranche de l’aménagement de la vallée du Bouregreg s’élève à 2 milliards de dollars, soit plus de 17 milliards de DH.

L’annonce a été faite par l’homme d’affaires emirati Mohamed Gergawi, DG de Dubaï Holding (DH), lors d’une conférence de presse donnée conjointement avec Mustapha Bakkoury, patron de la CDG, à l’issue de la signature du protocole d’accord pour la réalisation de la tranche de Sahat Al Kabirat. Cette partie du projet, qui sera construite sur une superficie de 100 hectares, est baptisée Amouaj. Ces énormes montants prennent en compte l’aménagement des infrastructures de base et le développement du projet lui-même, comme le précisera Bakkoury.

· Affiner le partenariat

Dubaï Holding se fixe un délai de deux ans pour réaliser le projet. D’ailleurs, c’est sa filiale Dubai International Proprieties qui sera en charge de la réalisation.
Après cette convention, des études de faisabilité techniques et financières poussées seront menées pour affiner ce partenariat. Les fonds seront mobilisés par la DH, la CDG et d’autres sources de financement. Selon Bakkoury, le capital de la société qui sera chargée de la gestion de ce projet sera ouvert aux banques et investisseurs locaux.

Côté marocain, la volonté de faire de ce chantier un projet structurant pour la région et la capitale n’est plus à démontrer. D’ailleurs, les pouvoirs publics mettent la main à la poche. La CDG a prévu 5 milliards de DH comme montant d’investissement pour la première tranche. L’Etat contribue au financement de la première phase à hauteur 1,25 milliard de DH, la direction des Collectivités locales du ministère de l’Intérieur pour 1 milliard de DH. Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social participe avec 1 milliard de DH. En attendant, le DG de la DH n’a pas dissimulé la possibilité de développer, à l’avenir, d’autres projets dans d’autres villes du pays. Le groupe est présent dans pas moins d’une quarantaine de spécialités qui vont de l’hôtellerie aux technologies de l’information en passant par la promotion immobilière.
«Nous parlons peu mais nous concrétisons», a-t-il précisé sur les chances de réussite du projet en comparaison avec d’autres investisseurs arabes qui n’ont pas tenu promesse.

· Milliers de logements haut de gamme

Selon lui, les deux partenaires ont réalisé de grands pas en peu de temps puisqu’ils ne se connaissent que depuis trois mois et déjà ils viennent de signer un protocole d’accord. Il le dira clairement: «Le lancement de ce projet témoigne de notre confiance dans l’économie marocaine qui renferme un énorme potentiel de croissance et de développement. Ceci en dit long sur l’importance et l’intérêt que porte l’Etat marocain, au plus haut niveau, au raffermissement des relations de coopération entre les Emirats arabes unis et le Maroc». Pour lui, la réalisation d’Amouaj vient répondre aux directives de SA Cheikh Mohammed Bin Rachid Al Maktoum, prince héritier de Dubaï et ministre de la Défense, selon lesquelles il était indispensable de renforcer l’action arabe commune, et soutenir tous les efforts susceptibles de promouvoir les relations entre les Emirats et le Maroc.

Amouaj ne fait qu’entériner la vision des leaders des deux pays sur la nécessité de renforcer la coopération mutuelle. Une vision qui s’est vérifiée pendant la visite du Souverain aux Emirats arabes unis dernièrement et celle de son SA le prince héritier de Dubaï au Maroc il y a quelques mois.

Rappelons que le projet comprendra un port de plaisance, une série d’hôtels et de stations balnéaires 5 étoiles, ainsi qu’un centre de conférences international. Sur une superficie de 200.000 mètres carrés, il prévoit des milliers de logements haut de gamme, des bureaux de luxe équipés de matériel bureautique et technologique ultramoderne. A cela s’ajoutent des centaines de boutiques et de magasins de différents types et tailles sur une superficie de 100.000 mètres carrés. Sans parler des centres commerciaux, des jardins, des théâtres et des amphithéâtres en plein air.

Mohamed CHAOUI
Source : L'Economiste

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