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Les pays occidentaux s'enfoncent dangereusement dans une crise économique et sociale avec des annonces de plans de licenciements en chaine. La communauté marocaine à l'étranger n'échappe pas au marasme économique. Les institutions bancaires marocaines qui étaient jusqu'à présent très « généreuses » pour distribuer du crédit à cette clientèle, vont surveiller de plus près les dossiers à risques. Un resserrement des conditions d'octroi de crédit immobilier aux MRE en vue ?
Les effets de la crise financière sur les économies mondiales ont-elles atteint le seuil critique pour que les banques marocaines décident de «verrouiller» les dossiers de recours à l’emprunt des Marocains résidents à l’étranger (MRE) pour l’acquisition d’un bien immobilier au Maroc ?
Il faut croire que oui. En effet – et selon des sources fiables et des informations recoupées – les institutions bancaires installées au Maroc se seraient passés le mot : la crise économique qui sévit dans le monde, et en particulier en Europe, territoire de résidence de la majorité des MRE, aurait comme effet direct des tensions sur les finances et le pouvoir d’achat des membres de la communauté marocaine basée à l'étranger.
Partant de ce constat, les banques nationales ont décidé d’agir. Ainsi, toute démarche destinée à contracter un prêt pour l’achat d’un bien immobilier est passée au peigne fin. Risque 0, serait-on tenté de dire.
Du coup, c’est tout le secteur de l’immobilier au Maroc qui devrait être impacté par cette décision. En effet, de (très) nombreuses régions du pays ont connu (et connaissent) un flux important d’investissements en matière d’acquisition immobilière. Des régions comme celle de l’Oriental, par exemple, est une destination phare pour l’investissement immobilier des MRE.
Le rêve d'avoir un petit pied à terre deviendra-t-il plus difficile à réaliser ? Cela se pourrait bien tant la crise économique n’épargne aucun foyer. Pis, les banques, connues pour leur prudence, ont redoublé de vigilance avec un niveau d’exigence revu à la hausse sous la forme de garanties en…béton armé. Etant donné que personne n'est en capacité de définir la sortie de crise des économies occidentales, la démarche du recours à l’emprunt risque de se transformer en un parcours du combattant.
Pour information, le transfert en devise des MRE durant l’année 2008 a baissé de 2,4 % (soit environ 1,3 milliards de dirhams en valeur). Le volume global est de l’ordre de 56 milliards de dirhams. A noter que lors de l’année 2006, le transfert en devise des MRE avait connu une hausse de + 17, 4 % et + 15,1 % en 2007. Le freinage n'est que plus remarquables en comparant les trois dernières années.
Hier choyée, la communauté MRE est aujourd’hui dans le viseur des institutions bancaires du Maroc.
Rachid Hallaouy
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