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Casablanca : Les Amazighs interdits de conférence au complexe de Maârif

Ils étaient nombreux, dimanche dernier, 8 février 2009, à se rassembler devant l’entrée du complexe culturel Mohamed Zefzaf au Maârif. Ils voulaient assister à une conférence sur l’histoire du Maroc dont le titre est certes provocateur: «Non à la réduction et à la falsification de l’histoire du Maroc». A leur surprise, ils étaient interdits d’accès à l’enceinte du complexe. La raison avancée par l’arrondissement de Maârif qui gère cette structure est que la salle n’est pas disponible. Elle servira à l’organisation d’une autre manifestation.

Motif qui n’a pas convaincu les associations amazighes de Tamaynut et l’Amrec (association marocaine de recherche et d’échange culturel), initiatrices de la conférence. Surtout que les procédures de réservation et d’organisation ont été scrupuleusement observées. «Les organisateurs des deux associations ont effectué toutes les formalités nécessaires et légales pour réserver la salle du complexe sus-indiqué depuis le 09 janvier 2009, c’est-à-dire à un mois d’intervalle, afin de préparer cet évènement dans de bonnes conditions de réussite», signale Lahsayni Lhoucine, du comité d’organisation.

«Si les formalités ont été accomplies, l’arrondissement n’a donné aucune autorisation écrite et signée par son président», affirme Ahmed Kadir, président de l’arrondissement de Maârif. Et d’ajouter, «les organisateurs étaient surpris la veille de la tenue de la conférence par la décision du président de l’arrondissement de refuser l’utilisation de la salle au motif que celle-ci est réservée pour une autre manifestation qui aura lieu le même jour».

C’est une raison «fallacieuse». La salle n’a abrité aucune autre manifestation. Le complexe est resté fermé toute l’après-midi du dimanche 08 février. Encore une fois Kadiri réagit: «Le 8 février, il était prévu que le complexe abrite une activité de l’association des œuvres sociales et si cette dernière n’a pas tenu sa manifestation cela ne dépend que d’elle». Le comité d’organisation a dressé via un huissier de justice un constat des faits. Et ce, pour une action en justice qui «va être introduite incessamment», selon un membre de l’association Tamaynut.

Ali JAFRY
Source : L'Economiste

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