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La Méditerranée à l’épreuve du flux migratoire, le traité de Barcelone en question

Jeudi 2 mars 2006 à 18 h 30
Salle du Haut Conseil
Institut du Monde Arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard
Place Mohammed-V
75236 Paris cedex 05

Les 27 et 28 novembre 1995, 27 Etats européens et partenaires méditerranéens signaient en grande pompe le traité de Barcelone, par lequel on jetait les bases d’une nouvelle configuration géostratégique d’une Méditerranée ayant pour dénominateur commun la paix, la stabilité et la prospérité partagées. En vertu de ce traité, on entendait instaurer un échange économique équitable, une reconnaissance et une intégration du potentiel humain et culturel des pays du sud de la Méditerranée. Ce que l’on appela l’Euro-Méditerranée se voulait être l’antithèse d’une globalisation tous azimuts.

Dix ans après la première conférence, et à l’heure de la commémoration du 10e anniversaire de ce traité, le bilan est plus que mitigé. Selon divers rapports, les objectifs poursuivis accusent des retards, voire des manques : la poursuite du conflit israélo-palestinien, le manque d’accélération de la convergence économique, le manque de réformes dans les pays du Sud, le flux migratoire face à des frontières hermétiquement verrouillées en sont une preuve actuelle et dramatique.

Refoulés chez eux, ces candidats reviendront pour tenter encore et encore, au péril de leur vie, d’aborder l’Europe-Eldorado. Ainsi, faute d’assistance et d’engagement fort de la part de l’Europe, la rive Sud de la Méditerranée risque de devenir un vivier de misère et d’extrémisme. C’est donc tout le destin commun d’une ère géographique, politique, économique, culturelle qui est en jeu.

Avec notamment :
- Mehdi Alioua, doctorant en sociologie à l’université de Toulouse le Mirail, allocataire de recherche de l’année 2004 (CERS-CNRS. UMR 5193).
- Ali Bensaad, géographe, maître de conférence à l’université de Provence, a fait découvrir le monde insoupçonné de l’espace migratoire eurafricain.
- Jean-Paul Chagnollaud est professeur de sciences politiques à l'université de Cergy-Pontoise. Il est l'auteur, entre autres, de Frontières du Moyen-Orient (co-écrit avec Sid-Ahmed Souiah, L'Harmattan, 2004).
- Bernard Ravenel, agrégé d’histoire, a été membre du bureau exécutif du Comité pour le désarmement nucléaire de l’Europe. Il est l’auteur, entre autres,de Méditerranée, l’impossible mur (L’Harmattan, 2000).

Source : Communiqué de presse

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