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Vers la liquidation de la classe moyenne en europe
30 septembre 2012 09:12
Vers la liquidation de la classe moyenne



Certains observateurs soulignent que pour sortir nos économies du marasme dans lequel elles sont tombées, les dirigeants politiques et autres puissants de ce monde pourraient s’entendre sur un certain « sacrifice » de la classe moyenne, en sabotant plus ou moins volontairement l’Etat-providence et en organisant la répression financière des ménages.

La théorie historique veut que les périodes de prospérité économique favorisent l’émergence d’une classe moyenne, une vaste portion de la population à qui son revenu permet d’accéder à un relatif bien-être, de sortir de la misère. L’émergence de cette classe moyenne est attestée dans le passé : population urbaine de l’empire romain du début de l’ère chrétienne, bourgeoisie proto-industrielle de la fin du XVIIIème, plus récemment classes moyennes issues de la tertiarisation des économies occidentales.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale se sont succédé deux cycles d’une trentaine d’années. La première période (1945-1975) que l’on désigne par le joli nom de « trente-glorieuses » a vu fleurir une prospérité économique et sociale inouïe, sur fond de reconstruction de l’Europe pour tourner le dos à la pire guerre dans l’histoire de l’humanité.

Naissance et mort de la classe moyenne

Grâce à une croissance ininterrompue et des règles du jeu très libérales, nos sociétés ont pu s’installer à l’abri de puissants Etats-providence. Le modèle consumériste dominant alimenté par la fuite en avant de la techno-science ont fait prospérer les effectifs et aiguiser les appétits d’une classe moyenne toujours plus nombreuse, laborieusement occupée à singer l’american-way-of-life.

Indispensable pour préserver la domination économique absolue d’une petite élite, la moyennisation de l’ensemble des sociétés occidentales a gonflé un ventre mou de la pyramide sociale. Incapables de résister aux multiples corporatismes, les Etats démocratiques en sont venus à organiser une vaste redistribution, garantissant aux classes productives un statut « toujours-plus » avantageux (accès aux soins, éducation, équipement individuel, protections sociales).

L’asservissement par la dette

Drogués à l’idéal du progrès permanent, les classes moyennes ont prospéré pendant trente ans, bénéficiant d’une croissance ininterrompue de leur confort individuel et collectif, l’Etat-providence s’employant à développer pour elles un épais filet stabilisateur, en vue d’assurer bien-être individuel et satisfaction des exigences de sa classe laborieuse. La portion congrue étant réservée à l’urgence, pour traiter la misère sociale afin d’en cantonner les dommages collatéraux.

Le choc pétrolier de 1974 a mis un coup d’arrêt brutal à cette croissance du Bonheur National Brut que l’on finissait par croire infinie. A compter du milieu des années 70, la croissance économique n’est plus suffisante pour payer les dépenses de notre train de vie. Depuis cette date, les Etats occidentaux et leur population ont vécu chaque année à crédit : les ménages ont consommé en gageant des revenus qui sont par expérience incertains et les Etats ont couverts année après année leurs impasses budgétaires, en acceptant de servir aux grands créanciers internationaux la rente de leur privilège fiscal.

Bref, depuis trente ans, c’est l’économie de la dette nous permet de maintenir l’illusion d’une poursuite de la prospérité. Nous feignons d’ignorer que tout ceci est bien « à crédit » et par un égoïsme monstrueux, notre civilisation moderne accepte tacitement de transférer le coût de son bien-être sur les générations futures, sans parler des plans écologique et démographique (Nous n’évoquerons pas ici la facture écologique monstrueuse que nous transmettons à nos enfants, ni les conséquences non calculées de l’allongement de la durée de vie sur la montée en charge du risque « dépendance « ).

La classe moyenne, victime de son succès

Aujourd’hui, une première facture nous est présentée : celles des créanciers, qui viennent constater la faillite économique de nos grands Etats-providence. Les dettes accumulées sont devenues tellement gigantesques que les créanciers finissent perdre confiance et commencent à réclamer leur dû : l’économie de la dette, comme une maladie, a pris le contrôle de la société. Dans certains pays, ces dettes se sont accumulées sur les ménages, dans d’autres sur les Etats, dans d’autres encore (Etats-Unis) sur les deux à la fois.

C’est la classe moyenne qui serait désignée pour régler l’addition de ces trente années passées à vivre au dessus de nos moyens. La raison en est simple : la classe moyenne réunit la plus grande partie de la population, elle est le premier bénéficiaire de l’Etat-providence, et elle ne dispose d’aucun réel pouvoir. Elle est fragile politiquement, car divisée en intérêts catégoriels qu’il est toujours possible de monter les uns contre les autres et les éventuels rouages d’une résistance sont confisqués par des institutions qui ont intérêt au maintien du status quo.

Bref, la classe moyenne est nombreuse, inorganisée et sans défense ; elle coûte fort cher aux finances publiques et elle est facile à tondre. D’autant plus que cette classe moyenne est particulièrement laborieuse ; son idéal consiste à travailler dur pour accumuler du patrimoine et couler des jours heureux en profitant de l’allongement de la durée de vie.

Elle mourra par où elle a péché…

Pour résorber la crise, deux voies sont ouvertes qui conduiront inéluctablement à l’extinction de la classe moyenne : le démontage de l’Etat-providence et la répression financière des épargnants.

L’Etat-providence est le terreau dans lequel la classe moyenne a pu croître et se développer. Accès à l’éducation, à la culture, aux soins, prise en charge des périodes d’inactivité, assurances sociales et diverses, la classe moyenne a construit son bonheur et sa sécurité sur les filets protecteurs de l’Etat-providence, les fameux « stabilisateurs sociaux ».

Avec l’allongement de l’espérance de vie, la médicalisation à outrance de nos comportements, le coût exorbitant de la fin de vie et la montée en puissance du risque « dépendance », c’est du côté de la santé que les marges de manœuvre financières sont les plus importantes. On peut craindre que la liquidation des classes moyennes se fasse d’abord au sens propre, avec la réduction de l’accès aux soins dont les effets démographiques seraient immédiats. Ce phénomène sera exacerbé par le recul progressif de l’âge de la retraite qui est déjà inscrit dans les textes.

Mais il ne suffira pas de réduire la voilure des Etats-providence, il faudra également régler la facture de l’endettement. Pour ce faire, les pouvoirs publics commencent à convoquer la répression financière qui va permettre de spolier les épargnants pour accélérer le désendettement des Etats.

La répression financière est bien connue en histoire économique. Elle se cache derrière un cocktail empoisonné (également appelé « euthanasie du rentier ») fait de taux d’intérêt très bas, d’une résurgence de l'inflation, d’une pression fiscale importante et d’une réglementation coercitive de l’épargne . La répression financière canalise de manière autoritaire l’épargne des ménages vers la dette publique, en imposant des rendements très faibles et en laissant l’inflation grignoter le capital. Elle organise un transfert insidieux des richesses des créanciers (les ménages) vers les débiteurs (les Etats).

La répression financière des épargnants ruinera les classes moyennes et permettra aux Etats de se renflouer à bon compte.
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
30 septembre 2012 13:24
quel est la source de ce texte?

il y a une solution plus rapide au problème.
Liquider les vieux de plus de 67 ans. Ils coutent bien plus que la classe moyenne, ils rapportent plus rien et ils ont souvent quelque chose a léguer aux enfants.
L(Etat se sucre au passage sur les droits de successions.
Pour ceux qui n'ont plus personne... l'Etat s'accapare leurs biens.
Grosso merdo, ca doit bien rapporter quelque 60% de la dette? et en plus les enfants en de quoi dépenser et faire redémarrer l’économie.

Ok, Ok, c'est juste une idée. pas s'emporter.Ill
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
U
30 septembre 2012 14:27
L'analyse est totalement fausse: La politique monétaire de la BCE est exactement l'inverse de ce qui est décrit: Elle garantit la stabilité de la monnaie et les dettes doivent intégralement être remboursées. La BCE applique la même politique que la Bundesbank allemande et la Banque Nationale Suisse.
L'Allemagne et la Suisse, entre autres, suivent les mêmes règles s’imposent la même stabilité de la monnaie.
Elles ont de bas taux d'intérêts, les dettes sont remboursées sans recourir à des artifices monétaires.

En France, en Grèce, En Espagne, au Portugal etc, les États n'ont pas l'habitude de rembourser leurs dettes, car leurs banques nationales d'avant diminuaient la dette au moyen de la perte de valeur de la monnaie.

Dans la zone euro, il n'y a qu'un problème: Tous les gouvernements dépensent plus qu'ils n'encaissent.

Ils n'encaissent pas assez pour payer les dettes, donc ils empruntent.
Ils n'encaissent pas assez pour assurer les dépenses courantes, donc ils empruntent.

C'est emprunter qui rend fragile, car c'est le prêteur qui dicte ses conditions.
Pour le spéculateur, c'est très facile: Il regarde quand les emprunts d'État arrivent à échéance. Il sait donc précisément quand il faut verser un sac de sable dans les rouages.

Plus l'État attaqué décide de ne rien décider, pire ça devient.
Au début, il suffit de réduire légèrement les dépenses courantes, dont le personnel et les subventions.

La Grèce est l'exemple parfait de ce qu'il ne faut pas faire.
- Une partie de la population qui crée des violences, même quand il n'y a aucun problème économique (Bien avant la "Crise", il y avait déjà des manifs violentes créées par des anarchistes)
- Bien avant la "Crise", il y avait des jeunes dans les rues, qui réclamaient un salaire minimum qui ne correspondait pas à ce pays.
Bien qu'ayant la possibilité de travailler n'importe où en Europe, ils auraient, et c'est compréhensible, avoir les salaires d'ailleurs, sans que les serveurs des cafés aient le salaire d'ailleurs (parce que, si les salaires montent, tous les services coutent plus cher)
Augmenter les salaires ne modifie pas le temps de travail pour acheter un café.

- Des politiciens qui ont eu peur des manifestations: Ils n'ont, jusqu'à ce jour, pris pratiquement aucune mesure efficace, en particulier la première d'entre elles:
Il n'y a presque pas eu de licenciement de fonctionnaire.

C'est exactement ça qui braque ceux qui prêtent: Ils savent que si l'État grec continue à dépenser plus qu'il n'encaisse, il ne remboursera aucun prêt.


Ce n'est pas par hasard si les mesures efficaces n'ont pas été prises dans le Sud de l'Europe: Ce sont des pays dans lesquels les Citoyens croient vraiment aux méthodes des Communistes de la Guerre Froide.

Les dirigeants savent que, face à une compréhension si primaire de gestion de l'État, gérer efficacement et rapidement les problèmes budgétaires est la meilleure façon de ne jamais pouvoir conduire cette gestion efficace.

Donc: Les dirigeants procrastinent, les Communistes braillent (mais ne s'engagent surtout pas, car ils démontreraient par là qu'ils sont nuls) et les mois, puis les années, passent.
Les dirigeants, plutôt que de dépenser moins, mettent la pagaille dans toute la zone euro.

Petit à petit, chaque pays qui a les même mauvaises habitudes que la Grèce est atteint pas les mêmes symptômes et la pagaille augmente dans la zone euro.

Un électrochoc est toujours possible, mais très peu probable: Si le Gouvernement grec se faisait hara-kiri, en licenciant la moitié des fonctionnaires, la crise cesserait en 1 semaine.

Voilà donc comment, quelques anars et communistes grecs, ainsi que des gouvernants grecs sans c. sont en train de pourrir la vie de 200'000'000 Européens.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
30 septembre 2012 18:18
BTOF : Excellente idée, les vieux ont tous profiter mais personne ne veut payer ils préfèrent legué les dates nationale au "nouveau habitant" que nous sommes

Citation
Une suggestion a écrit:
C'est exactement ça qui braque ceux qui prêtent: Ils savent que si l'État grec continue à dépenser plus qu'il n'encaisse, il ne remboursera aucun prêt.

Justement, ils ont demander un délai supplémentaire pour pouvoir rembourser, mais qui osera leur donner encore du fric,

le problème c'est que les grec ont les memes preteurs que l'europe occidentale, donc ils faut impérativement couvrir la dette greque au risque de ne pas pouvoir trouver aussi des financements. c'est pour ca qu'ils sortent des plans d'aide à coup de 100 milliard..

Le crédit : c'est vraiment pas Haram pour rien...
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
U
1 octobre 2012 08:03
Citation
cro-magnon a écrit:
Citation
Une suggestion a écrit:
C'est exactement ça qui braque ceux qui prêtent: Ils savent que si l'État grec continue à dépenser plus qu'il n'encaisse, il ne remboursera aucun prêt.

Justement, ils ont demander un délai supplémentaire pour pouvoir rembourser, mais qui osera leur donner encore du fric,

le problème c'est que les grec ont les memes preteurs que l'europe occidentale, donc ils faut impérativement couvrir la dette greque au risque de ne pas pouvoir trouver aussi des financements. c'est pour ca qu'ils sortent des plans d'aide à coup de 100 milliard..

C'est plus complexe:
L'Allemagne trouve très facilement de l'argent. Le taux y est très proche de zéro.
La France est a récemment pu emprunter avec un taux d'intérêt raisonnable. Les Socialistes, surtout plombés par Mélenchon, ont déjà commencé à faire couler le navire. La France ne tiendra pas 5 ans avec Hollande et encore moins avec un parlement socialo-communiste.

Le problème de fonds est la conception de la banque centrale, complètement différente au Nord et au Sud de l'Europe.
L'Allemagne et la Suisse veulent la stabilité des prix et éviter l'érosion monétaire. Ça signifie que des économies en Deutschemark ou en Franc Suisse ne perdent pas de valeur. (ou pas plus qu'1-3 % /an, ce qui est déjà beaucoup).
Comme un prêt doit au moins couvrir l'érosion monétaire, les taux d'intérêts sont bas.
C'est la situation de départ de la BCE: Les taux ont massivement baissé dans la zone euro.

Les pays du Sud veulent l'érosion monétaire et ont profité de la baisse des taux d'intérêts que pour emprunter encore plus.
Pour les pays du sud, faire perdre de sa valeur à la monnaie est une habitude qui leur permet de faire diminuer les dettes.
... mais ça fait monter les taux d'intérêt: Si l'érosion monétaire est de, mettons, 10%, le taux d'intérêt sera supérieur à 10%.

Les Allemands qui ont fait beaucoup d'efforts pour que leurs taux d'intérêts ne montent pas ne veulent surtout pas que les pays du Sud ruinent leurs efforts. S'ils acceptaient une inflation supérieure, ils auraient fait des efforts pour rien et les pays du Sud leur voleraient les fruits de leurs efforts.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
 
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