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Le duel de la 1ère circonscription de Charente-Maritime était déjà très tendu, il se joue désormais à couteaux tirés. Trois jours après «l'affaire du tweet» de soutien de Valérie Trierweiler à Olivier Falorni, Ségolène Royal accuse l'équipe de son adversaire d'avoir collé une affiche de campagne stipulant «Ici c'est Falorni» sur la porte de son domicile.
Alors que la candidate PS a porté plainte, son rival ironise sur un «Watergate de l'affichette» et dénonce une stratégie de «victimitude».
Au lendemain de la découverte de l'affiche placardée sur la porte de son appartement de La Rochelle, Ségolène Royal s'est insurgée contre des «méthodes de voyou». «Ce sont des méthodes qui ne sont pas acceptables (...). On voit que mon adversaire est prêt à tout pour gagner à n'importe quelle condition. Il va chercher des voix de droite et d'extrême droite, et maintenant il est prêt à tous les gestes, même agressifs», a fustigé vendredi matin l'ex candidate à l'Elysée. «C'est une intrusion intolérable sur un domicile privé, c'est une menace (...) Tous les habitants et riverains étaient très choqués», a-t-elle poursuivi.
Falorni dénonce la stratégie de la «victimitude»
Dans la journée, Ségolène Royal a porté plainte au commissariat de La Rochelle pour «pose d'une affiche menaçante». La veille, des policiers de la police scientifique, s'étaient déplacés chez elle pour opérer des relevés. La porte de l'appartement voisin avait aussi reçu des éclaboussures de sauce tomate. Selon la candidate, le parquet pourrait donner à cette plainte la qualification de «violences volontaires». Interrogée sur l'éventualité que ce soit «une mauvaise blague», elle a rétorqué : «C'est ce que l'enquête démontrera.»
Son rival Olivier Falorni a balayé ces accusations en ironisant. «Au réveil, j'ai appris qu'il y avait un nouveau watergate à La Rochelle, le watergate de l'affichette. Elle avait retrouvé une affichette scotchée sur sa porte. Et puis maintenant, on nous parle, je crois, de cambriolage, d'agression. Dans quelques heures, je vous l'annonce, Mme Royal va sûrement déclarer que je suis le cambrioleur, je crois que tout cela doit cesser», a-t-il dit à la presse.
Le candidat, ex-premier fédéral du PS en Charente-Maritime et maire adjoint de La Rochelle chargé des finances, appelle à relever le niveau du débat public. «J'ai envie que cesse non seulement la stratégie de l'insulte, mais je voudrais aussi que cesse désormais la stratégie de la victimisation, ou pour être plus précis dans les mots, de la victimitude», a-t-il ajouté en allusion au fameux néologisme de la «bravitude» utilisé en Chine en 2007 par l'ex candidate à l'Elysée .