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28 février 2005 22:09
MADRID (AFP) - Sept secondes, c'est le temps que le président George Bush a consacré au président du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, lors de sa visite à Bruxelles, selon un calcul précis de la presse espagnole: cinq secondes pour se dire bonjour, et deux secondes pour se dire au-revoir.

Les quelques mots de circonstance adressés, en espagnol, par le président américain à M. Zapatero - entre une accolade avec Tony Blair et une embrassade avec Silvio Berlusconi - s'étalaient mercredi sur tous les journaux : "Hola ! Que tal amigo ?" (hello ! Comment ça va, mon ami ?).

Ainsi que la réponse du chef du gouvernement espagnol : "Muy bien ! y tu ?" (très bien. Et toi ?). Plus tard, il y aura un bref au-revoir - de deux secondes - lors de la photo de famille, selon le décompte des journaux.

La presse relève qu'en revanche, le président américain aura notamment trouvé le temps pour dîner ou déjeuner avec le président français, le premier ministre britannique et le chancelier allemand, se sera entretenu avec le chef du gouvernement italien, le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, et le premier ministre bulgare.

Les relations entre Washington et Madrid, très étroites entre l'administration Bush et l'ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, se sont considérablement dégradées depuis l'arrivée au pouvoir, en avril dernier, du chef de gouvernement socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero. Ce dernier avait immédiatement décidé de remplir ses promesses électorales en rappelant le contingent espagnol envoyé en Irak par son prédécesseur.

L'animosité américaine à l'égard de M. Zapatero tient peut être surtout au fait qu'il est resté ostensiblement assis au passage du drapeau américain, lors de la fête nationale espagnole de 2003, quelques mois après le début de la guerre en Irak.

Au cours d'une conférence de presse, mardi à Bruxelles, M. Zapatero a assuré que ses relations avec le président Bush sont désormais "normales", et le ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a affirmé mercredi matin devant le Sénat, à Madrid, que les relations de Madrid avec Washington sont "privilégiées".

Le quotidien de droite ABC, pourtant très critique à l'égard de la politique du gouvernement socialiste, estime que les Etats-Unis ne doivent pas aller trop loin. "Personne ne devrait être exclu de la nouvelle ère d'unité transatlantique", écrit-il. "Pour tout Espagnol un peu patriote, cette situation commence à dépasser le stade du mécontentement raisonnable que doivent manifester les Etats-Unis à l'égard d'un gouvernement socialiste qui n'a pas fait ce qu'il fallait. L'Espagne ne le mérite pas".
 
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