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Saïd Sadi : «L'Algérie doit laisser l'ONU résoudre la question du Sahara»...
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16 février 2007 12:38
Saïd Sadi : «L’Algérie doit laisser l’ONU résoudre la question du Sahara» (2/16/2007)


Ahmed Salem Latafi, membre du Bureau Politique du Parti du Progrès et du Socialisme, a assisté au IIIe Congrès du Rassemblement pour la culture et la démocratie, tenu la semaine dernière à Alger. A cette occasion, nous avons réalisé l’entretien suivant avec lui.

Al Bayane : Si Ahmed, vous venez de rentrer d’Alger, où vous avez représenté le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) au IIIe Congrès National du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD). Quelle est, d’abord, votre impression sur les relations entre les deux paris ?

Ahmed Salem Latafi : Effectivement, le PPS a été invité par Saïd Sadi, président du RCD. Nous avons répondu favorablement à cette invitation. Le camarade Mohamed Sellou, membre du Comité Central du PPS et membre de l’IRCAM, et moi-même avons représenté le Parti à ces assises. Rappelons que des dirigeants du RCD ont assisté au VIIe Congrès du PPS. Notre participation à ce congrès a été utile et bénéfique. Nous nous sommes adressés aux 2500 congressistes de ce parti, auquel des relations amicales sincères, basées sur les valeurs de la démocratie, de la modernité et de l’amitié entre nos deux peuples, nous lient fortement.

Le IIIe Congrès du RCD était l’occasion pour nous d’adresser, par le biais des congressistes, des militantes et militants progressistes de ce parti, un message de solidarité et de soutien du Parti au peuple algérien frère. Nous leur avons également relaté des derniers acquis démocratiques du peuple marocain. Cela va de réforme de la Moudouana au code de la nationalité permettant à la femme marocaine, mariée à un étranger, de transmettre la nationalité marocaine à ses enfants, en passant par le travail colossal réalisé par l’Instance équité et réconciliation sur les violations, par le passé, des droits de l’Homme. Evidemment ; nous n’avons pas occulté les insuffisances et nombreuses tâches qui restent à accomplir. D’autre part, nous avons insisté sur les perspectives qu’ouvre l’Union du Maghreb arabe (UMA) et de la nécessité vitale de cette union pour les peuples maghrébins ainsi que sur le souhait du Maroc d’assainir et d’améliorer le climat prévalant entre le Maroc et l’Algérie.

Est-ce que votre message est bien passé auprès des dirigeants du RCD et que pense sa base du blocage qui caractérise la relation entre l’Algérie et le Maroc ?

Bien sûr. Nous l’avons senti, tout au long de nos entretiens. Plus, il nous a été exprimé. Ils étaient très attentifs à notre message.

Bien avant de nous adresser au Congrès, M. Saïd Sadi, dans son rapport-bilan, n’a pas manqué de dire que «l’Algérie doit s’occuper du bornage de ses frontières et laisser l’ONU résoudre la question du Sahara».

C’est un message très clair et une position qui se démarque de celle du pouvoir algérien et qui prône le fait que l’Algérie cesse d’entraver la solution politique préconisée par l’ONU et par le Maroc.

Quant aux militants du RCD, il faut d’abord souligner que c’est un parti de cadres de tous niveaux.

Nous avons discuté avec nombreux militants de la base et des dirigeants à divers niveaux. Ce sont des gens qui aiment énormément le Maroc et le peuple marocain. Ce sont des militants qui prônent la modernité et la démocratie et qui luttent pour l’égalité et la démocratie. Pour situer un peu le RCD, je relate la fameuse phrase dite par Saïd Saâdi, quand il était en prison avec Abbassi Madani, le leader à l’époque du FIS (Front Islamique du Salut) : «Le RCD ne vous laissera pas passer».

Une sorte de «No passaran» C’est dire le militantisme de ce parti contre le terrorisme et l’obscurantisme.

Selon les observateurs du IIIe Congrès, le RCD aurait changé de cap, vis-à-vis du pouvoir algérien

Dans l’ancienne Assemblée populaire (Parlement algérien), le RCD disposait de 22 députés. Ce n’est pas négligeable. Il avait, cependant, boycotté les dernières législatives face à l’achat des voix et à la falsification de la volonté populaire de la part des partis de l’Alliance présidentielle.

Lors de ce congrès, Saïd Sadi a dressé un tableau extraordinaire illustrant la situation en Algérie. Il a mis en relief les 70 milliards de dollars de réserves en devises, grâce aux produits pétroliers, et les inégalités et les nets déficits en matière de logement, de santé, de formation et d’éducation, malgré cette fortune colossale.

Il a également mis à l’index les failles enregistrées au niveau de la situation de la femme algérienne (Code de la famille non encore révisé), les recommandations d’une commission nationale de l’enseignement qui n’ont pas été appliquées et des séquelles de la nationalisation des terres duranr l’ère Boumédienne. Une partie consistants du discours du président du RCD a été consacrée à la corruption en Algérie «qui s’institutionnalise», comme en témoigne le procès de Bank Al Khalifa.

Politiquement, d’après Saïd Sadi, le RCD va changer de cap, en participant aux prochaines élections qui devront avoir lieu cette année.

D’ailleurs, la présence de Belkhadem, Premier ministre et patron du FLN, à la séance d’ouverture du Congrès, ainsi que celle de cinq anciens chef du gouvernement (Rida Malek, Ben Bettou, Ghozali etc.) démontrent l’intérêt que suscite le RCD au sein de l’échiquier politique algérien.

J’ai posé une question dans ce sens à Saîd Sadi. Il a répondu que l’Algérie se dirige vers un changement, vers une situation nouvelle. La classe politique évoque le départ d’Abdelaziz Bouteflika, qui est malade.

Le RCD peut être la matrice d’une nouvelle approche politique en Algérie.

La présence symbolique de ces anciens dirigeants de l’Algérie traduit l’intérêt qu’il représente pour les alliances qui vont se tisser à la veille des élections communale, en mai prochain, en attendant le scrutin législatif prévu en décembre 2007.

Le RCD pense participer aux prochaines élections avec l’espoir de décrocher plus de sièges et avoir une meilleure représentativité au gouvernement, comparativement avec les deux portefeuilles ministériels qu’il détenait auparavant.

Le départ de Bouteflika est-il déjà perceptible en Algérie ?

Tout le monde en parle, tout en parlant également de la révision de la Constitution. L’état desprit et l’impression générale est que le président va partir. Mais si jamais il reste, il aura sa Constitution révisée, selon «l’adage» algérien : «A chaque président, une Constitution».

Propos recueillis par Mohamed Khalil

Alger : un poste au soleil

Selon des informations concordantes, l’activité de l’ambassade du Maroc à Alger est quasiment nulle. Aucune initiative ne serait prise par le diplomate en place.
Le prétexte invoqué par les responsables locaux de l’ambassade est la question sécuritaire dans ce pays qui dicte «une escorte officielle pour des déplacements de plus de 35 kilomètresŠ». Mais ce rayon est-il déjà suffisamment utilisé et exploiter pour jouer le rôle assigné à une ambassade ?

Des sources médiatiques et culturelles estiment que les représentants du Maroc en Algérie sont aux abonnés absents, alors que de nombreux Algériens multiplient le souhait d’exprimer leur amitié au Maroc et d’aider au déblocage de la relation avec le Maroc.

Plus grave encore, le RCD n’a pas invité le «polisario» à son troisième congrès national pour lancer un message clair au pouvoir algérien. Malheureusement, les représentants du Maroc dans la capitale algérienne, quoique invité, ont brillé par leur absence.

Que dire quand nous savons que le poste d’Alger est parmi les mieux rémunérés par la diplomatie marocaine et concurrence avec les salaires octroyés par les pays riches aux diplomates dans les grandes capitales mondiales


Source Albayane



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/02/07 12:38 par nomad.
s
16 février 2007 16:07
les opprtunistes et les profiteurs resterotn tjrs comme tel

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