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Quand malnutrition rime avec mauvaise productivité
z
4 mars 2006 22:41
Salam,

Triste article...vraiment...une horreursad smiley
Cherchez pas le côté humain de l'article il existe pas...du pur productivisme.
sad smiley

C'est dans la rubrique économieeye rolling smiley


La malnutrition représente un coût économique élevé
LE MONDE | 03.03.06 | 13h45 • Mis à jour le 03.03.06 | 13h45

Les pertes liées à la malnutrition s'élevent jusqu'à 3 % du produit intérieur brut (PICool d'un pays, affirme un rapport publié jeudi 2 mars par la Banque mondiale. Le document souligne la nécessité de s'attaquer à la malnutrition, sans attendre que la croissance la résolve. Ce problème est en effet autant une cause qu'un symptôme des difficultés économiques des pays en développement, souligne l'institution.

Les carences dans l'alimentation des enfants et des femmes enceintes aggravent une santé déjà précaire. 60 % des cas de mortalité infantile sont liés à la malnutrition. Les facultés mentales sont aussi affectées. Les carences en iode, qui concernent 18 millions de nouveau-nés chaque année, diminuent le quotient intellectuel de 10 à 15 points, selon le rapport.

L'amoindrissement de 1 % de la taille d'un individu du fait d'une malnutrition équivaut à une perte de productivité de 1,4 %, explique la Banque mondiale, qui estime que le potentiel de revenu pour la vie est grevé de 10 % par ces handicaps. Pour les pays les plus touchés, réduire l'anémie accroît la productivité des adultes de 5 % à 17 %, ce qui conduit à une augmentation du PIB de 2 %.

Près d'un tiers des enfants dans les pays en développement souffrent de malnutrition ou de retard à la croissance et 30 % de la population totale continuent à manquer de vitamines et de minéraux. L'Asie du Sud reste la région la plus touchée, malgré une amélioration depuis quelques années. En Inde, au Bangladesh, Afghanistan et Pakistan, le taux de de sous-alimentation atteint de 38 % à 51 %, contre 26 % en Afrique subsaharienne.

PRATIQUES INADAPTÉES

La malnutrition n'est pas liée, dans la plupart des cas, à une difficulté d'accès à la nourriture. Le document pointe des pratiques inadaptées dans l'alimentation et les soins. Certaines mères, ainsi, se débarrassent de leur premier lait, le colostrum, essentiel pour le système immunitaire de l'enfant. Les marchés et la croissance ne peuvent pas résoudre seuls le problème explique l'institution.

"Dans les pays où les revenus ont augmenté sensiblement, la malnutrition n'a pas baissé proportionnellement", souligne la Banque mondiale, qui insiste sur le rapport coût-bénéfice avantageux de la lutte contre la malnutrition. Prévenir les carences en micronutriments coûterait à l'Inde seulement 0,4 % de son PIB. Les efforts doivent se concentrer dès la conception jusqu'à deux ans, période pendant laquelle les séquelles sont souvent irréversibles. Au-delà de cet âge, il est déjà trop tard.

Matthieu Verrier
Article paru dans l'édition du 04.03.06
 
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