Les E.-U. proposent des jalons pour l'aboutissement des négociations de
Doha (La réunion du Comité des négociations commerciales de l'OMC à Genève) (740)
Les Etats-Unis sont résolus à faire tout leur possible en vue de la conclusion d'un accord commercial mondial dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avant la fin de 2006. Ils estiment qu'il est possible de réaliser cet objectif si les négociateurs réussissent à aller d'étape en étape, a indiqué le représentant adjoint des Etats-Unis pour le commerce extérieur, M. Peter Allgier, lors de la réunion du Comité des négociations commerciales de l'OMC, qui a eu lieu le 14 février à Genève.
A cette occasion, M. Allgier a proposé une série d'objectifs « intermédiaires » pour garantir l'aboutissement des négociations. Les négociateurs, a-t-il dit, doivent préparer un document donnant la forme finale de l'accord pour décembre 2005, mois pendant lequel les ministres du commerce des 148 Etats membres de l'OMC doivent se réunir à Hongkong. Il leur faut à cet effet avoir bien progressé dans la rédaction de ce document d'ici à la fin de juillet.
« Nous sommes très heureux d'observer le sentiment très répandu qu'il faut mener à bien le cycle des négociations d'ici à 2006 », a-t-il déclaré à la presse, à l'issue de cette réunion.
Les négociateurs se sont réunis à Genève le 14 février pour faire le point des progrès réalisés en ce qui concerne les négociations de Doha. C'était la première grande réunion des négociateurs depuis la réunion des ministres du commerce de 25 pays et groupes de pays, dont les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, le Brésil et l'Inde, en janvier à Davos (Suisse), qui se sont engagés à accélérer le rythme des négociations.
M. Allgier a déclaré au Comité des négociations commerciales que l'achèvement des négociations de Doha dans deux ans constituerait une tâche immense, mais serait possible si tous les pays redoublaient d'effort et maintenaient un rythme accéléré des négociations.
Il importe tout particulièrement de faire des progrès d'ici à la fin de juillet parce que, après la période des vacances d'été, les négociateurs n'auront plus que deux mois pour finir leurs travaux avant la réunion de Hongkong, a-t-il dit.
M. Allgier a décrit le document qu'il préconisait comme un texte comportant les modalités ou des détails et un calendrier précis dans les domaines de l'agriculture et de l'accès au marché pour les produits non agricoles, et comprenant les diverses formules et les chiffres nécessaires.
Il a souligné que les négociateurs ne devaient pas s'attendre que les divers domaines de négociation progressent de la même manière. « Il nous faudra éviter la tentation de dire qu'il n'est pas possible de faire des progrès dans un domaine donné parce que les progrès ne sont pas suffisants dans un autre domaine. Les négociations dans chaque domaine doivent avoir leur propre rythme. »
Le gouvernement Bush, a-t-il dit, est résolu à atteindre les objectifs intermédiaires ainsi qu'à conclure un accord définitif en 2006. Il s'agit là d'un élément essentiel d'une stratégie visant à encourager l'expansion et le développement économiques dans le monde.
Lancées à Doha (Qatar) en 2001, les négociations n'ont guère progressé jusqu'à ce que les négociateurs parviennent en juillet 2004, à Genève, à un accord sur un cadre de conduite des négociations en ce qui concerne le commerce des produits agricoles, des biens industriels et des services ainsi que l'allégement des formalités douanières.
Cet accord-cadre a permis de supprimer certains des obstacles de longue date à la réforme du commerce des produits agricoles, mais un grand nombre de ces obstacles demeurent. M. Allgier a déclaré à l'intention des pays en développement membres de l'OMC qu'il leur fallait maintenant indiquer de quelle manière ils comptaient réduire les obstacles au commerce agricole s'ils voulaient que les pays industriels réduisent leurs subventions agricoles.
En ce qui concerne les produits industriels, M. Allgier a réaffirmé que les Etats-Unis souhaitaient prendre en considération ce qu'on appele la « formule suisse » selon laquelle la réduction des droits de douane élevés serait beaucoup plus prononcée que celle des droits qui étaient faibles. La formule suisse permet ainsi d'obtenir une gamme plus étroite de droits de douane et de fixer un taux maximum. Par ailleurs, a-t-il dit, les Etats-Unis sont disposés à accepter que le pourcentage de réduction des droits de douane soit quelque peu différent pour les pays industriels et pour les pays en développement. article retransmis par : acharif moulay abdellah bouskraoui.