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la mort de NBA leader du groupe saghru band
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7 mars 2011 00:26
Il s’est battu jusqu’au bout. Il a beaucoup tenu à la vie. L’espoir de gratter de nouveau sa guitare, de reprendre le micro, de tisser d’autres vers poétiques et de brosser d’autres portraits le hantait. En vain, l’artiste amazigh aux multiples talents Mbraek Oularbi, dit Nba, vient de nous quitter dimanche après midi dans sa localité natale Mellaab, dans la province d’Errachidia. On le savait malade depuis la fin de l’été dernier, mais les dernières nouvelles le donnaient rétabli, jusqu’à ce que les choses se compliquent trois jours avant sa mort. « La famille l’a soutenu jusqu’au bout durant ces quatre derniers mois, la maladie a eu enfin gain de cause de cette volonté humaine », a indiqué Khalid Oularbi, frère du défunt et membre du groupe Saghru Band. A moins de 27 ans , Nba était déjà une star dans le sud-est du pays et commençait à s’imposer, petit à petit, grâce à sa production musicale prolifique, à un verbe sans complaisance et à un effort créatif manifeste au fil des cinq albums, depuis la création du groupe en 2006. Nba a été aussi l’exemple de l’artiste intellectuel qui fonde son travail sur la recherche académique et scientifique, n’avait-il pas à son actif deux licences, la première en sciences juridiques de Meknès et la seconde en études françaises de la faculté polydisciplinaire d’Errachidia.

Sur la scène artistique amazighe nationale, on le considérait déjà comme étant la garantie d’un élan artistique assuré. Ses excellentes prestations dans les festivals de Nador, de Tanger, Marrakech, Errachidia et de Rich, ainsi qu’en Suisse étaient un signe de bon augure dont la chanson amazighe espérait tirer le plus grand profit pour un avenir prometteur. D’ailleurs, il était le chanteur de l’année 2010 selon l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM). Peintre, poète, compositeur et chanteur, Nba a été l’un des concepteurs, à côté de Moha Malal, de la musique Amun Style, une façon de se distinguer au niveau de la musique amazighe alternative. Le défunt était l’exemple même de cet artiste engagé, grâce à sa défense des petites gens des localités reculées du Maroc profond. Il en était même le porte-parole, à travers plusieurs de ses chansons. « Le pauvre Moha » reste d’ailleurs l’un des tubes qui fait vibrer les foules, notamment au sein des festivals ou dans l’enceinte universitaire. Elle continuera de le faire d’ailleurs, ne dit-on pas que la vie d’un artiste transcende sa vie biologique
 
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