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500 milliards de dollars gérés selon la charia dans le monde
a
19 décembre 2007 12:49
salam alaykoum:

500 milliards de dollars gérés selon la charia dans le monde

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LE MONDE ECONOMIE | 17.12.07 |



Longtemps taboue, l'arrivée en France des banques et des techniques financières conformes aux préceptes de l'islam est désormais à l'ordre du jour. De nombreux signes témoignent de l'intérêt de la place de Paris, comme la tenue du premier Forum français de la finance islamique, jeudi 6 décembre. Au moment où les pétrodollars affluent, Paris veut concurrencer Londres, pionnière en Europe, et envoyer un signal aux investisseurs et aux clients du Golfe. Les banques s'intéressent aussi aux perspectives de ce marché en France ou au Maghreb.


La finance islamique proscrit notamment l'usage de l'intérêt - auquel est préférée une marge bancaire - ou l'investissement dans l'alcool, l'armement, les jeux d'argent, etc. Existant depuis trente ans, principalement au Moyen-Orient, elle croît à un rythme évalué à 15 % par an. Un rapport sénatorial publié en octobre, "L'âge d'or des fonds souverains au Moyen-Orient", évalue les actifs gérés par les banques islamiques entre 265 et 500 milliards de dollars dans le monde.


"AMÉNAGEMENTS"
Son avenir en France pourrait être abordé jeudi 20 décembre - même s'il n'est pas à l'ordre du jour - lors du prochain Haut comité de place, qui réunit les acteurs de l'industrie financière parisienne et est présidé par la ministre de l'économie Christine Lagarde. Des propositions doivent être présentées début 2008 par Paris Europlace. Bercy, qui "ne voit pas actuellement d'obstacles majeurs" au développement de la finance islamique, se déclare "très ouvert s'il fallait procéder à des aménagements" que les acteurs de la place souhaiteraient voir figurer dans le projet de loi de modernisation de l'économie prévu au printemps. "C'est un élément important de l'attractivité de la place de Paris. Il faut identifier et traiter certains frottements fiscaux qui risquent de rendre prohibitifs le coût de certaines opérations et travailler sur la régulation bancaire en adaptant l'interprétation des normes de solvabilité, sans sacrifier la solidité financière et la transparence", explique Philippe Marini, rapporteur général de la commission des finances du Sénat. Dans certains cas, la finance islamique prévoit une double transaction pour la même opération, et donc potentiellement une double perception de TVA ou de droits de mutation.Londres a déjà éliminé ce type d'obstacles : élargissement des exemptions fiscales dont bénéficient les sociétés émettant des bons du Trésor aux obligations islamiques (sukuk) ; suppression du double droit de timbre frappant les prêts hypothécaires islamiques ; lancement, en février, d'un deuxième marché de négoce des sukuk ; création de départements spécialisés au sein de la Banque d'Angleterre et de la Financial Services Authority et encouragement à la Islamic Bank of Britain, première banque de détail islamique agréée outre-Manche en 2004. "Le Royaume-Uni peut devenir une plate-forme commerciale avec le monde musulman, mais seulement s'il devient aussi un centre pour la finance islamique", déclarait Gordon Brown, alors, chancelier de l'Echiquier, en mars 2006.


"En tant que tel, le marché domestique, constitué de 2,5 millions de Britanniques musulmans, est trop petit pour concurrencer Dubaï ou Bahreïn. La force de Londres, c'est la City", souligne un professionnel londonien. C'est justement ce qui aiguillonne les autorités françaises alors que les grandes banques hexagonales sont actives depuis longtemps au Moyen-Orient. "En matière de finance islamique, toutes les opérations des banques françaises remontent sur la place de Londres où elles sont compensées ou refinancées, car elle s'est organisée depuis dix ans pour les accueillir. C'est assez dommage et paradoxal", déplore M. Marini.

A suivre
a
19 décembre 2007 12:50
suite: 500 milliards de dollars gérés selon la charia dans

En France, les produits et services islamiques peuvent être proposés par des banques déjà agréées et pourraient l'être par des banques anglaises démarchant en France ou d'autres établissements islamiques demandant un agrément. "Des projets d'implantation ont été portés à la connaissance des autorités françaises. Aucun n'est encore arrivé à maturité, mais leur existence montre que le sujet est d'actualité", a expliqué le sous-gouverneur de la Banque de France, Jean-Paul Redouin, lors du Forum français de la finance islamique. Il a rappelé les conditions qui s'imposent à tous les établissements agréés, tels que la qualité des dirigeants, la sécurité de la clientèle, le contrôle interne et notamment "les dispositifs de prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme", prenant note "avec beaucoup d'intérêt" de l'action menée par les organismes islamiques spécialisés - l'Islamic Financial Services Board et l'Accounting and Auditing Organization of Islamic Financial Institutions - "en vue d'une plus grande harmonisation des normes comptables des établissements islamiques".


La première demande a été déposée à la commission bancaire en décembre 2006 par FS International Partners, basé à Genève. Cette société indique sur son site Web qu'elle est conseillée en Europe par Pierre Ceyrac, un ancien député du Front national plus connu autrefois pour son engagement en faveur de la secte Moon... Au-delà de cette anecdote, l'autorisation de "banques halal" pourrait rouvrir le débat sur la laïcité en France.


Marc Roche (à Londres) et Adrien de Tricornot

Article paru dans l'édition du 18.12.07
a
19 décembre 2007 12:51
Des certificateurs indispensables
LE MONDE ECONOMIE | 17.12.07 | 12h26

Point de finance islamique sans eux. Ils sont issus des universités, et considérés comme les meilleurs connaisseurs de la religion coranique et de ses applications. Chaque banque islamique a créé en son sein un "Sharia Supervisory Board", un comité composé de ces "sages", parfois trois, parfois plus, pour prendre conseil auprès d'eux.


Ces experts certifient que les actions et le fonctionnement de la banque islamique sont conformes à la charia. Ils interviennent aussi sur la conception de produits financiers, ou lors de contrats. Pour qu'une banque puisse vendre un produit financier estampillé "finance islamique", elle doit d'abord en faire certifier la légalité coranique.


Sheikh Nizam Yaqoobi est l'une de ces sommités. Membre du conseil des indices Dow Jones islamiques, de l'organisme d'audit et de conseil pour les institutions financières islamiques (Aaoifi) et du conseil de l'International Islamic Financial Market (IIFM), il est directeur de thèse à l'université du Pays de Galles et diplômé d'une maîtrise en économie et religions de l'université McGill de Montréal (Canada). "La direction de la banque est constamment en contact avec nous, par téléphone, par fax ou par e-mail, car nous sommes impliqués dans l'ingénierie financière. Il vaut mieux nous associer dès le stade initial d'un contrat", explique-t-il.


Leur salaire ? Bien évidemment secret, mais certaines estimations leur donnaient 10 000 euros annuels par banque en 2004, sachant que la plupart siègent au moins à dix conseils et que certains sont membres de trente à quarante "Sharia Board".


Difficile de se passer d'eux car tout est dans l'interprétation de la loi coranique. "Si les grands principes de la charia sont établis, l'interprétation, elle, évolue, explique un banquier. Il est donc très difficile de savoir à l'avance si un produit financier sera conforme ou non." De plus en plus d'universités du Golfe ouvrent des programmes pour apprendre la finance islamique. Mais ce n'est pas encore suffisant. Le développement exponentiel de la finance islamique est tel qu'il y a pénurie de ces "sages" dans le monde.


Cécile Prudhomme

Article paru dans l'édition du 18.12.07
a
19 décembre 2007 12:52
Une palette de produits et de services en pleine expansion
LE MONDE ECONOMIE | 17.12.07 | 12h26 • Mis à jour le 17.12.07 | 12h26

Les activités de finance islamique, encore émergentes, sont en forte croissance et en pleine diversification. Ces opérations doivent se conformer à cinq principes : "L'interdiction de l'intérêt (riba, terme qui désigne à la fois l'intérêt et l'usure) ; le partage des profits et des pertes ; l'interdiction de l'incertitude ((gharar) et donc de la spéculation) ; l'existence d'un actif sous-jacent (une opération financière doit reposer sur des biens réels)" et "l'interdiction des actifs illicites" comme "l'armement, le tabac, les jeux d'argent et toute entreprise dont le levier financier (taux d'endettement) serait considéré comme excessif", expliquent les spécialistes de Standard & Poor's dans un dossier sur la finance islamique publié en avril.

Compte tenu de ces règles, un certain nombre de techniques financières spécifiques ont été mises en place et peuvent être combinées pour créer des comptes d'épargne, investir dans l'immobilier, les matières premières ou les financements d'avions, où il existerait un fort potentiel.

Des fonds investis en actions conformes aux principes de la charia se sont aussi multipliés ces dernières années, à la suite de la création par les sociétés Standard & Poor's et Dow Jones d'indices de valeurs islamiques. Le premier fonds commun de placement (FCP) islamique arrivé en France, l'Easy ETF DJ Islamic Market Titans 100, est proposé depuis cette année par BNP Paribas. Il investit dans un indice islamique excluant "les valeurs d'entreprises liées à l'alcool, aux produits à base de porc, aux services financiers conventionnels, aux activités de divertissement, au tabac et aux armes. Les valeurs doivent respecter des ratios financiers précis : pas de niveaux inacceptables d'endettement ou de revenus d'intérêts impurs", précise un document de présentation. La conformité du FCP est notamment contrôlée par "le Fund's Sharia Supervisory Committee de l'entité islamique de BNP Paribas, composé de spécialistes de la Sharia de Bahrein, d'Arabie saoudite et de Malaisie". Jusqu'à 10 % des revenus du FCP sont reversés à l'Institut du monde arabe afin de "purifier" la partie du dividende considérée comme impure au regard de la charia, par exemple parce que les sociétés dans lesquelles le fonds a investi auraient dépassé le degré acceptable d'endettement (33 % de la capitalisation boursière, selon les critères du FCP). En effet, une des caractéristiques de la finance islamique est de pratiquer le don (zakat).

CONFORMITÉ
Ce FCP a été agréé par l'Autorité des marchés financiers (AMF) en décembre 2006. L'AMF a précisé, dans une note de juillet - "Critères extra financiers de sélection de titres : cas des OPCVM se déclarant conformes à la loi islamique" -, les conditions de la conformité de ces produits à la réglementation française, notamment l'autonomie de la société de gestion par rapport au conseil de surveillance dans ses choix d'investissement, et le respect de la législation et de la réglementation dans les critères de sélection des titres : "C'est ainsi que des critères qui seraient fondés sur la considération de la race ou de la religion des dirigeants des entreprises ne sauraient être admis, car contraires à des principes d'ordre public", rappelle l'AMF.

Un des marchés jugés les plus prometteurs par les banques est celui des sukuk, des obligations islamiques qui ne sont pas des titres de dette, mais des titres de propriété de l'actif financé, permettant de bénéficier de paiements réguliers et de recouvrer le capital investi. Leur montant est estimé à une centaine de milliards de dollars dans le monde, dont 20 % à 25 % seraient cotés, en premier lieu à Dubaï puis à Londres. Dubai Ports World a notamment émis en 2006 une sukuk de 3,5 milliards de dollars, qui a contribué à financer le rachat du groupe P & O. Le Land allemand de Saxe Anhalt a déjà émis pour 100 millions d'euros de sukuk en juillet 2004 et de telles émissions sont à l'étude au Japon ou au Royaume-Uni.
a
19 décembre 2007 12:52
suite:
Le marché de l'assurance et de la réassurance islamiques (takaful et re-takaful) est aussi considéré comme à fort potentiel, même s'il est évalué pour l'heure entre 2 et 5 milliards de dollars. L'assurance traditionnelle, qui relie le gain de la compagnie à une incertitude, ne correspond pas aux principes islamiques. La takaful, elle, est très proche des principes du mutualisme et de son partage des risques entre sociétaires.

La finance islamique gagne même des activités comme les produits dérivés ou les hedge funds (fonds spéculatifs), ce qui paraissait impensable à de nombreux experts il y a quelques années. Le groupe de conseil en investissements islamiques américain Sharia Capital a annoncé en septembre la création, avec la banque Barclay's, d'Al Safi Trust, une plate-forme d'investissement dans des hedge funds.

Face à un tel foisonnement et aux différentes interprétations de la charia, l'harmonisation des produits et des principes comptables reste un chantier important. Il manque par ailleurs de spécialistes, malgré la création fin 2006 du diplôme Islamic Finance Qualification par l'Ecole supérieure des affaires de Beyrouth, en partenariat avec le Securities & Investment Institute de Londres.


Adrien de Tricornot

POUR EN SAVOIR PLUS
"FINANCE ISLAMIQUE : L'OUVERTURE EUROPÉENNE", dossier de la Revue banque, (no 696, 30 €, disponible sur www.revue-banque.fr).

"LE NOUVEL "ÂGE D'OR" DES FONDS SOUVERAINS AU MOYEN-ORIENT", Rapport d'information no 33, commission des finances du Sénat, 61 p., sur www.senat.fr ("Affaires étrangères et coopération"winking smiley.

"LA BATAILLE DES CENTRES DE DÉCISION : PROMOUVOIR LA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE DE LA FRANCE À L'HEURE DE LA MONDIALISATION", Rapport d'information no 347, Mission commune d'information du Sénat (362 p., juin 2007), sur www.senat.fr ("Economie et finances, fiscalité"winking smiley.



Article paru dans l'édition du 18.12.07
a
19 décembre 2007 12:53
Au Maghreb, une prudente progression
LE MONDE ECONOMIE | 17.12.07 | 12h26

La finance islamique connaît un développement encore limité au Maghreb, mais elle semble promise à un bel avenir.

En Algérie, le phénomène a vu le jour en 1991, les responsables de la banque centrale préférant autoriser l'offre de produits islamiques aux particuliers plutôt que de voir ce secteur passer dans l'informel. En pleine montée de l'intégrisme, naît ainsi la banque Al Baraka, avec pour principal actionnaire un groupe saoudien. Al Baraka ne se voit pas cependant accorder officiellement le label "islamique", car cela jetterait un doute sur l'islamité des banques traditionnelles, fait valoir Alger.



Seul établissement, aujourd'hui encore, à offrir des produits islamiques en Algérie, Al Baraka draine une clientèle qui veut se mettre en conformité avec la religion. Le produit qui marche le mieux est le crédit automobile, "sans doute parce qu'il ne réclame pas d'avoir une grande visibilité sur l'avenir", estime Bouaziz Hamza, doctorant en économie et finances à l'université Paris-I - Panthéon-Sorbonne, auteur d'une thèse sur le sujet de la finance islamique au Maghreb. Depuis 2001, 47 500 véhicules ont été achetés en Algérie grâce à un financement islamique, dont 17 500 pour la seule année 2006. L'immobilier n'est pas encore vraiment concerné, mais cela pourrait venir tant la spéculation dans ce domaine est importante, à Alger surtout.

FAIBLESSE GÉNÉRALE
Si le financement islamique n'a pas mieux percé, cela tient à la faiblesse générale du système bancaire algérien, hérité de trente années de socialisme. Mais dans ce pays où le retour du religieux est fort, la demande potentielle est sans doute élevée.


En Tunisie, il n'y a qu'une seule banque islamique, la BEST Bank (Beit Ettamouil Essaoudi Ettounsi Bank). Elle a été créée en 1983, mais demeure réservée aux institutionnels locaux ainsi qu'aux gros investisseurs, en particulier ceux du Golfe. Les autorités tunisiennes ont en effet évité jusqu'à présent de rendre accessibles au simple citoyen les produits islamiques, vraisemblablement pour des raisons politiques. Plus encore que dans le reste du Maghreb, Tunis redoute tout ce qui s'apparente, de près ou de loin, à l'islamisme.

"Une étape importante a cependant été franchie, en février, avec le vote d'une loi autorisant la création d'une institution islamique internationale en collaboration avec la Banque islamique de développement (BID), souligne Bouaziz Hamza. Cette institution sera chargée de financer et de promouvoir le commerce entre les pays arabes, surtout entre le Maghreb et le Machrek."


Au Maroc, les produits bancaires islamiques - appelés officiellement "alternatifs" - ont fait leur entrée sur le marché financier le 1er octobre, avec l'approbation du Parti de la justice et du développement (PJD, parti islamiste modéré). Les autorités espèrent ainsi faire entrer dans les banques de nombreux Marocains qui règlent leurs transactions en liquide. Seulement 20 % de la population utilise un compte bancaire. Attirer les capitaux des investisseurs du Golfe constitue l'autre enjeu.


Il est trop tôt pour faire un bilan de ce tournant au Maroc. Pour l'instant, seules trois banques classiques proposent des produits islamiques. Les débuts ont été laborieux. Le crédit automobile est, comme en Algérie, ce qui marche le mieux. Ce succès s'explique non pas tant parce qu'il s'agit d'argent "hallal" (respectant les préceptes de l'islam) que parce que ce prêt est moins cher d'environ 10 % par rapport aux produits traditionnels, à l'inverse des prêts immobiliers.


En fin de compte, tous les experts le disent : l'avenir de la finance islamique au Maghreb réside davantage dans sa compétitivité que dans sa conformité au Coran...

Florence Beaugé:Article paru dans l'édition du 18.12.07
a
19 décembre 2007 12:53
QUESTIONS- RÉPONSES
Instruments
LE MONDE ECONOMIE | 17.12.07 | 12h26 • Mis à jour le 17.12.07 | 12h26

1Quelles sont les techniques spécifiques à la finance islamique ? Les principaux outils issus de la tradition financière islamique "peuvent être répartis en instruments participatifs et en instruments de financement", résume Abdel-Maoula Chaar, responsable des programmes de finance islamique à l'Ecole supérieure des affaires (ESA) de Beyrouth, dans la Revue de Secure Finance (no 17). Parmi les premiers figure la moudaraba (commandite), où un investisseur apporte des capitaux à un entrepreneur, les gains étant partagés "selon une répartition convenue à l'avance" et les pertes étant assumées par le seul investisseur. Avec la moucharaka (association), les bénéfices sont partagés "selon un accord convenu" et les pertes "en proportion du capital investi".

Les opérations de financement comprennent la mourabaha, par laquelle la banque achète un bien pour le compte d'un client dans le but de lui revendre à un prix majoré et payable à terme, ou encore le salam (financement agricole), l'istina (financement industriel), l'ijarah (location) et l'ijarah mountahia bi istimlak (location-vente).


2 Quand ont été créées les premières banques islamiques ?
En 1963, la Mit Ghamr Saving Bank égyptienne a formalisé pour la première fois ces techniques financières pour des comptes d'épargne, indique la Revue banque (novembre 2007). L'idée de banque islamique a ensuite été lancée par l'Organisation de la conférence islamique (OCI) en 1970 et a donné lieu, cinq ans plus tard, à la création de la Banque islamique de développement, puis de banques telles que la Dubai Islamic Bank. Le Pakistan a islamisé son secteur bancaire en 1979, le Soudan et l'Iran en 1983. Le secteur compterait environ 300 établissements dans le monde.


3 Quels sont les principaux établissements financiers islamiques ?
Selon le magazine britannique The Banker du 5 novembre, les dix premières sont la banque Melli (Iran ; 35,5 milliards de dollars d'actifs conformes à la charia), la Saderat (Iran ; 34,8), la compagnie Takaful IBB Berhad (Brunei ; 31,5), la banque Al Rajhi (Arabie saoudite ; 28,1), la banque Mellat (Iran ; 25,1), l'AmIslamic Bank Berhad (Malaisie ; 22,3), la Kuwait Finance House (21,8), la banque Tejarat (Iran, 18,9), la Dubai Islamic Bank (17,5) et la banque Blom (Liban, 14,2). Le classement n'intègre pas les départements de finance islamique des banques internationales, sauf la filiale du groupe HSBC, Amanah, basée à Londres, la seule à avoir divulgué le montant de ses actifs (9,7 milliards), ce qui en fait la quatorzième du secteur. La banque Saudi Fransi d'Arabie saoudite, filiale à 31,1 % de Calyon (groupe Crédit agricole), qui en assure le management, se place en dix-huitième position (7,3 milliards de dollars).


4 Y a-t-il des conceptions différentes de la finance islamique ?
Un dossier de l'agence de notation Standard & Poor's d'avril note "des différences profondes d'interprétation des principes de la charia entre les différents courants de pensée islamiques. L'interprétation moins conservatrice de la doctrine islamique en Afrique du Nord, à l'instar d'une bonne partie de l'Asie musulmane, s'éloigne de l'approche conservatrice qui prévaut dans le Golfe persique. En Egypte, par exemple, la prestigieuse université Al-Azhar a édicté une fatwa (opinion, en arabe) qui appelait les fidèles à ne pas considérer l'intérêt comme riba ou usure (...), mais uniquement l'intérêt "excessif" ou "usuraire" comme étant non conforme à la charia", explique l'agence.

Article paru dans l'édition du 18.12.07
__________________
l
19 décembre 2007 12:54
une belle escroquerie. quelle hypocrisie de parler de "marges" plutot que d'interets. c'est la meme chose.
ensuite, il faut bien se rendre compte que l'argent circule, que rien n'est hermetique. les centaines de milliards de dollards du traffic de drogue, de la prostitution sont réinjectés dans le systeme.
a
19 décembre 2007 12:58
QUESTION: ET LA LAICITE DANS L'AFFAIRE?

je cite: ... l'autorisation de "banques halal" pourrait rouvrir le débat sur la laïcité en France.

,
l'Hypocrisie est parfois un mal nécessaire pour certains bailleurs de fonds européens ; le RU et le Luxembourg sont précurseurs en Europe dans la finance islamique.

est-ce que la France (malgré ses réticences ) prendra le train en marche ???

De plus en plus de personnes sont intéressées par cette manne de'argent en quête de solution de placements sûrs et "éthiques".

La laîcité aprés tt concerne le citoyen dans l'espace public ,les liens d'une personne avec son argent reléve de la sphére privée...en principe..

affaire à suivre...
K
19 décembre 2007 15:02
500 milliards pour la charia, mais on oublie aussi que c’est 500 000 milliards geré par le sionisme ou le talmud...donc ce sont les relgions qui gère ce monde, pourquoi pas les musulmans ne protégent pas leurs fortunes d’une manière ou d’une autre....les banques islamiques ont fait leur preuves

le monde un journal pro-sionsite doit balayer devant sa porte....dire que l’argent du gerer par le sionisme représente la part du lion de l’argent du monde.
a
19 décembre 2007 19:18
salam alaykoum:

Que vient faire le sionisme dans les finances dites islamiques?
....
t
19 décembre 2007 20:19
SalamOalaykoum
Réjouissons nous de cette nouvelle, Al Hamdullilah, j'ai hate de faire racheter le crédit contractée par ma famille par une banque islamique
bn Abbâs- qu'Allah soit satisfait de lui - rapporte que : " L'Envoyé d'Allah SAW a dit : Celui qui encourt la colère d'Allah en donnant satisfaction aux gens, Allah abat sur lui Son courroux et rend irrité contre lui ceux même auxquels il a donné satisfaction en encourant la colère divine. Et celui qui satisfait Allah en s'exposant à la colère des gens, Allah l'agrée et rend satisfaits de lui ceux qu'il a irrités, en recherchant l'agrément divin en embellissant ses actes et ses paroles à leurs yeux"[ Rapporté par At- Tabarânî].
b
19 décembre 2007 21:17
Très bonne initaitive, ça change des banques gérées par des hypocrites assoiffés par le gain d'argent

facile.
L
20 décembre 2007 01:48
Citation
a écrit:
Les opérations de financement comprennent la mourabaha, par laquelle la banque achète un bien pour le compte d'un client dans le but de lui revendre à un prix majoré et payable à terme, ou encore le salam (financement agricole), l'istina (financement industriel), l'ijarah (location) et l'ijarah mountahia bi istimlak (location-vente).

juste pour voir, j'aimerais bien savoir la différence qu'il y a en cout d'emprunt en comparant le total pur (frais, assurance ...)

juste pour voir, ,comme ça

cela fait des siècles que riba et intérêts sont différemment (mais c'est récent dans l'islam)

l'usure , ce n'est plus pratiqué car les emprunts sont encadrés par des lois régissant les taux ...
reste quand même un problème : le sur-endettement
mais cela est en train d'etre étudié et réglé si les bonnes volontés s'accordent, avec en plus la possibilité légale de se positionner en cessation de payement en tant que personne comme cela existe déjà pour une entreprise => faillite ect

la question du sur-endettement des personnes n'est pas évoqué ici, dans le cadre des banques hallal, pourquoi ?

j'ai lu le mot "éthique", pour cela il faudrait peut etre voir l'exemple Norvégien pour les "placements éthiques"

pour ceux qui n'ont pas vu que c'était la même chose que les autres banques je cites :
Citation
a écrit:
Compte tenu de ces règles, un certain nombre de techniques financières spécifiques ont été mises en place et peuvent être combinées pour créer des comptes d'épargne, investir dans l'immobilier, les matières premières ou les financements d'avions, où il existerait un fort potentiel.
Citation
a écrit:
La finance islamique gagne même des activités comme les produits dérivés ou les hedge funds (fonds spéculatifs)
Citation
a écrit:
les bénéfices sont partagés "selon un accord convenu" et les pertes "en proportion du capital investi".

reste un autre sujet :
Citation
a écrit:
"C'est ainsi que des critères qui seraient fondés sur la considération de la race ou de la religion des dirigeants des entreprises ne sauraient être admis, car contraires à des principes d'ordre public"


j'ai lu le mot "éthique",là c'est , je l'accorde un sujet plus sérieux
pour cela il faudrait peut etre voir l'exemple Norvégien pour les "placements éthiques"
t
20 décembre 2007 11:22
Citation
La Boetie a écrit:
Citation
a écrit:
Les opérations de financement comprennent la mourabaha, par laquelle la banque achète un bien pour le compte d'un client dans le but de lui revendre à un prix majoré et payable à terme, ou encore le salam (financement agricole), l'istina (financement industriel), l'ijarah (location) et l'ijarah mountahia bi istimlak (location-vente).

juste pour voir, j'aimerais bien savoir la différence qu'il y a en cout d'emprunt en comparant le total pur (frais, assurance ...)

juste pour voir, ,comme ça

cela fait des siècles que riba et intérêts sont différemment (mais c'est récent dans l'islam)

l'usure , ce n'est plus pratiqué car les emprunts sont encadrés par des lois régissant les taux ...
reste quand même un problème : le sur-endettement
mais cela est en train d'etre étudié et réglé si les bonnes volontés s'accordent, avec en plus la possibilité légale de se positionner en cessation de payement en tant que personne comme cela existe déjà pour une entreprise => faillite ect

la question du sur-endettement des personnes n'est pas évoqué ici, dans le cadre des banques hallal, pourquoi ?

j'ai lu le mot "éthique", pour cela il faudrait peut etre voir l'exemple Norvégien pour les "placements éthiques"

pour ceux qui n'ont pas vu que c'était la même chose que les autres banques je cites :
Citation
a écrit:
Compte tenu de ces règles, un certain nombre de techniques financières spécifiques ont été mises en place et peuvent être combinées pour créer des comptes d'épargne, investir dans l'immobilier, les matières premières ou les financements d'avions, où il existerait un fort potentiel.
Citation
a écrit:
La finance islamique gagne même des activités comme les produits dérivés ou les hedge funds (fonds spéculatifs)
Citation
a écrit:
les bénéfices sont partagés "selon un accord convenu" et les pertes "en proportion du capital investi".

reste un autre sujet :
Citation
a écrit:
"C'est ainsi que des critères qui seraient fondés sur la considération de la race ou de la religion des dirigeants des entreprises ne sauraient être admis, car contraires à des principes d'ordre public"


j'ai lu le mot "éthique",là c'est , je l'accorde un sujet plus sérieux
pour cela il faudrait peut etre voir l'exemple Norvégien pour les "placements éthiques"
LA solution à l'endettement c'est la bonne morale des preteurs
Quand on voit qu'un client touche 1000€/mois, et qu'il a déjà deux crédits de 300€/mois, tu ne vas pas lui accorder un énième crédit.
Voilà

Sinon voilà comment l'économie fonctionnait sous le Califat :

La valeur de la monnaie au sein du Califat est basée sur celle de l’or, fournissant ainsi une stabilité au commerce extérieur et intérieur et le maintient d’une faible inflation. Par ailleurs, il n’y a pas de taux d’intérêt. Ainsi, la richesse est générée par l’investissement et non par l’épargne. Ce système économique permet aux richesses d’être constamment en circulation et de bénéficier d’une devise stable. Le fruit d’une telle configuration est une croissance économique forte et un taux de chômage faible.

Les compagnies privées ne peuvent détenir des ressources naturelles à profusion telles que le pétrole ou le gaz. Elles restent la propriété du peuple et doivent être gérées par l’Etat. Les richesses qu’elles génèrent sont directement versés dans les caisses du Trésor Public (Bayt-ul-mal) et sont obligatoirement utilisées dans l’intérêt public de tous les citoyens. De plus, la chambre des représentants conseillera les dirigeants quant à l’utilisation de ces richesses.

L’imposition dans le Califat s’effectue sur les richesses et non pas sur les revenus. En outre, il n’y a pas d’impôt régressif tel que la TVA. Dans le monde des entrepreneurs, seules les entreprises agricoles sont imposables (ushur et kharaj). En effet, un pourcentage des produits agricoles ou de la valeur des terres est prélevé. Les autres entreprises sont exemptes de cet impôt. Les musulmans possédant une entreprise doivent s’acquitter de l’impôt de la zakat alors que les entreprises détenues par des non musulmans n’y sont pas soumises.

[albadil.edaama.org] (suite)
bn Abbâs- qu'Allah soit satisfait de lui - rapporte que : " L'Envoyé d'Allah SAW a dit : Celui qui encourt la colère d'Allah en donnant satisfaction aux gens, Allah abat sur lui Son courroux et rend irrité contre lui ceux même auxquels il a donné satisfaction en encourant la colère divine. Et celui qui satisfait Allah en s'exposant à la colère des gens, Allah l'agrée et rend satisfaits de lui ceux qu'il a irrités, en recherchant l'agrément divin en embellissant ses actes et ses paroles à leurs yeux"[ Rapporté par At- Tabarânî].
L
20 décembre 2007 13:03
Citation
a écrit:
LA solution à l'endettement c'est la bonne morale des preteurs
Quand on voit qu'un client touche 1000€/mois, et qu'il a déjà deux crédits de 300€/mois, tu ne vas pas lui accorder un énième crédit.
Voilà

Tarik, les chose sont plus compliquées que cela , il y a beaucoup d'établissements prêteurs sans que l'un sache ce que l'autre accorde
il n'est pas évident d'incriminer légalement les établissements prêteurs alors qu'ils n'ont pas les moyens de se renseigner
Il y a le problème de la nécessité de croisement de l'information et du secret de la vie privée, le tout malaxé a des intéret divers

A
Citation
a écrit:
insi, la richesse est générée par l’investissement et non par l’épargne
ceci n'a pas de sens car il faut de l'argent épargné pour investir
et si l'investissement crée de la richesse c'est bien normal que le preteur qui a aidé au lancement soit récompensé
je n'ai pas cité en entier mais tu nous parle
_ d'une indexation sur l'or => je t'invite a te renseigner sur les déboires qui en découlent aà l'aire moderne ou les fluctuation sont plus rapides qu'au moyen age
_ d'une période qui ne connaissait pas d'inflation ou d'autres fluctuations importantes dut à l'élargissement des marchés et aux réactions vives qui en découlent

Citation
a écrit:
seules les entreprises agricoles sont imposables
grinning smiley
tu m'étonnes si tu as une activité a 99 % agricole comme au moyen age c'est bien naturel
la zakat , bah c'est comme les instituts bancaires hallal, tu mets un mot arabe à la place d'impot et d'intéret et comme cela ça change tout grinning smiley
t
20 décembre 2007 14:46
Citation
a écrit:
Tarik, les chose sont plus compliquées que cela , il y a beaucoup d'établissements prêteurs sans que l'un sache ce que l'autre accorde
il n'est pas évident d'incriminer légalement les établissements prêteurs alors qu'ils n'ont pas les moyens de se renseigner
Il y a le problème de la nécessité de croisement de l'information et du secret de la vie privée, le tout malaxé a des intéret divers
C'est donc de l'incompétence dans ce cas
Quel preteur ne vérifie pas les emprunts déjà effectués à part des arnaqueurs?

Citation
a écrit:
ceci n'a pas de sens car il faut de l'argent épargné pour investir
et si l'investissement crée de la richesse c'est bien normal que le preteur qui a aidé au lancement soit récompensé
je n'ai pas cité en entier mais tu nous parle
_ d'une indexation sur l'or => je t'invite a te renseigner sur les déboires qui en découlent aà l'aire moderne ou les fluctuation sont plus rapides qu'au moyen age
_ d'une période qui ne connaissait pas d'inflation ou d'autres fluctuations importantes dut à l'élargissement des marchés et aux réactions vives qui en découlent

Le message est que l'argent doit avoir comme but l'investissement et non l'épargne à vie, car l'argent jusqu'à present personne ne l'emporte dans sa tombe.
(PS : rend à cesar ce qui est à cesar, ce n'est pas moi qui parle, et là on parle du califat, chose qui n'existe pas encore La Boetie)
L'indexation sur l'Or permet une meilleur stabilité que sur le papier ou sur les crédits virtuels, ça je peux te le garantir. On touche du dur lol

Citation
a écrit:
grinning smiley tu m'étonnes si tu as une activité a 99 % agricole comme au moyen age c'est bien naturel
la zakat , bah c'est comme les instituts bancaires hallal, tu mets un mot arabe à la place d'impot et d'intéret et comme cela ça change tout grinning smiley
Les entreprises agricoles sont imposables, car la Terre n'appartient qu'à Allah et donc c'est un don d'Allah à tous les hommes.
bn Abbâs- qu'Allah soit satisfait de lui - rapporte que : " L'Envoyé d'Allah SAW a dit : Celui qui encourt la colère d'Allah en donnant satisfaction aux gens, Allah abat sur lui Son courroux et rend irrité contre lui ceux même auxquels il a donné satisfaction en encourant la colère divine. Et celui qui satisfait Allah en s'exposant à la colère des gens, Allah l'agrée et rend satisfaits de lui ceux qu'il a irrités, en recherchant l'agrément divin en embellissant ses actes et ses paroles à leurs yeux"[ Rapporté par At- Tabarânî].
B
20 décembre 2007 16:44
Ils sont vraiment hypocrites, ces arabes du golfe.

5 milliards pour un casino.

Source:[www.iht.com]
B
20 décembre 2007 16:53
L'hypocrisie, toujours, avec les armes et EADS


Asked about Saudi investment in strategic French industries, Morin said Arab money was welcome.
“EADS already has UAE and Qatari funds in its capital. So there is no reason for such investments not to be made in French or European firms as long as it’s in the interest of the company,” he said.
Qatar Investment Authority has an indirect ownership in EADS, the parent company of commercial airliner Airbus, through shareholdings in Lagardere and a Dubai fund.
Qatar said in March it was interested in buying as much as 10 percent of EADS.
EADS is parts of the BAE-led consortium building the Eurofighter aircraft.

Source:[www.defensenews.com]
L
20 décembre 2007 18:07
Tarik ,aberosabil réveillez vous !

Ouvrez les yeux, le seul argument valable serait une "éthique religieuse" mais même sur ce point on gruge les gens

en fait ce que je vois c'est une société musulmane qui se recroqueville sur elle-même et qui se flatte de ses différences quand elles sont sectaires (je trouve cela triste)

car tout cet argent n'est pas plus hallal, n'est pas prêter de manière plus hallal, la seul différence c'est que l'on parle d'argent des musulmans, le reste c'est aussi pour amuser la galerie
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