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Les méthodes d’analyse
K
26 mars 2009 12:05
La méthode analytique
Elle procède par décomposition du sujet.
On décompose un ensemble en ses éléments constitutifs, ses éléments essentiels, afin d’en saisir les rapports et de donner un schéma général de l’ensemble.
Exemples :
Analyse qualitative / quantitative : décomposer l’ensemble pour déterminer la nature et les proportions des constituants.
Analyse iconographique : décomposer l’image en éléments séparés (pour en comprendre la structure sémiotique, par exemple).

La méthode synthétique
Elle procède par réunion et composition des éléments. On passe des éléments constitutifs à l’ensemble qui les regroupe. On passe du simple au composé, c’est-à-dire des éléments constitutifs d’un ensemble au tout qui les réunit.
Elle procède par association ou combinaison des idées et des concepts. Cela signifie que le chercheur qui recourt à cette méthode doit commencer par rassembler les éléments de connaissance concernant un objet d’étude pour en présenter un ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue
d’ensemble » du sujet.

La méthode déductive
Elle consiste à passer des propositions prises pour prémisses à des propositions qui en résultent, suivant des règles logiques. Formulations typiques :
« De ce qui vient d’être exposé, on peut conclure que… / il ressort que… / on peut déduire que… »
Dans la pratique, la méthode consiste à appliquer un principe général à un cas particulier. L’exemple type du syllogisme en est une excellente illustration (en trois temps de pensée) :
• Tout homme est mortel
• Or Socrate est un homme
• Donc Socrate est mortel
Dans la pratique, la méthode déductive consiste à vérifier une hypothèse générale sur le plus grand nombre d’observations particulières.

La méthode inductive
Il s’agit d’une opération mentale qui consiste à passer des faits à la règle, c’est-à-dire des cas singuliers ou spéciaux aux propositions plus générales. On procède par inférence et par analogie, c’est-à-dire par comparaison et extension aux phénomènes semblables à celui
étudié.
La méthode inductive permet le passage de « l’observation à la loi » (J.S. Mill), c’est-à-dire d’autoriser la généralisation, tout en sachant que toute généralisation peut être faussée ou abusive !


La méthode objective
Elle consiste à décrire de façon neutre et méthodique une réalité ou un phénomène, indépendamment des intérêts, des goûts ou des préjugés de celui qui effectue la description. Cela signifie qu’il faut considérer l’objet d’étude comme existant hors de l’esprit, de façon autonome et indépendante.
Le fondement ultime de la méthode objective est la séparation stricte du sujet qui effectue la recherche et de l’objet sur lequel porte l’étude.


La méthode dialectique
Il s’agit d’une démarche intellectuelle qui envisage toujours la chose et son contraire, avant d’en déduire une synthèse. De cette confrontation de points de vue, proches ou contradictoires, le chercheur est censé tirer des conclusions susceptibles de donner un aperçu général et complet du sujet,
autrement dit une « synthèse » claire et objective impliquant une étude argumentée.
La méthode dialectique apparaît comme un art de construire une connaissance vraie et de présenter une étude fiable et non partisane, éloignée des opinions tranchées ou des prises de positions radicales.


La méthode expérimentale
Elle donne la priorité à l’expérience, en ce sens que toute conclusion doit résulter d’une expérimentation ou être validée par une expérience. 4 étapes : observation, classification, hypothèse, vérification (par des tests appropriés).
C’est la démonstration qui établit la véracité de la déduction.


La méthode systémique
La méthode systémique consiste à considérer l’objet d’étude comme un « système », c’est-à-dire comme un ensemble d’éléments complexes en relation de dépendance réciproque. Elle vise à schématiser cet ensemble afin d’aboutir à une modélisation qui permette d’agir sur lui. Le chercheur peut y recourir dès qu’il est possible de définir un système (objet d’étude structuré et délimité).
La méthode systémique implique nécessairement une simplification que le chercheur ne doit pas perdre de vue pour ne pas tomber dans des généralisations abusives.
Pour une meilleure fiabilité de la méthode systémique, il convient de varier les points de vue sur un même objet d’étude et combiner plusieurs approches pour mettre en évidence tous les aspects de la problématique posée.

Quelle que soit la méthode utilisée, il existe trois étapes dont il convient de respect l’enchaînement :
1) observation des faits
2) élaboration d’hypothèses
3) vérification ou validation des thèses

Ces méthodes sont utilisées dans la compréhension et la décision dans plusieurs domaines et , scientifique, sociologie, politique
ok
31 mars 2009 18:11
Il faut dire aussi que ces méthodes d'analyse sont fonction de la causalité et de son interprétation. Pourquoi? car Chercher la causalité, c'est avant tout tenté d'établir un ordre des choses, et d'en déterminer l'origine.
Il semble d'abord que se soit avant tout une question de logique. Mais ce n'est pas si simple, car chaque époque à sa logique qui lui est propre, et chaque être humain a son « idée » de la logique! C'est à ce type de problème que vont se confronter dans leurs recherches.



On se retrouve donc à la fin du XX ème siècle avec un ensemble de type de causalité en science social. Ceux ci ont été recensés par Michel Berthelot:
1- causalité mécanique
2-Causalité fonctionnelle (reposant sur le jeu des rétroactions)
3-Causalité structurelle.
4-Causalité dialectique
5- Interprétation herméneutique c'est à dire que le signifiant A renvoie systèmatiquement au signifié B et à autre chose C, une force un pouvoir.
6- Interprétation actantielle.
7- Interprétation collective (non cité par Berthelot).

Et aujourd'hui?

Nous sommes actuellement dans des épistémologies que l'on désigne comme étant post-modernes. On prend désormais en compte dans la causalité: le passé, le présent, et ce qui est nouveau le futur. En effet, les épistémologies post-modernes considèrent que la manière dont les gens se projettent dans le futur explique en bonne partie leur comportement présent. A ce discours s'en rajoute un autre, la « déconstruction » des discours toujours contaminés par les intérêts de ceux qui les tiennent. Cette idée est prônée par des philosophes comme Barthes ou Derrida. C'est ce à quoi s'emploie, en Amérique en particulier, la génération de l'épistémologiquement correct.

source:

[travaux-ok.blogspot.com]




Quant à ce qui concerne les différents types de méthodes d'analyse, je pense que la typologie faite ici n'a de sens que dans des cas particuliers, car en réalité, les méthodes alternes, se combinent, divergent pour se retrouver plus loin. Toutefois, pour ma part j'ai une préférence pour la méthode inductive et systèmique.
 
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