Publiée en 2003, réalisée sur plus de deux ans, l'étude de Mark Tessler*, professeur de Sciences politiques à l'université du Michigan, se pose en porte-à-faux avec les thèses culturalistes, type "Choc des civilisations". Son interrogation principale est la suivante : peut-on être musulman et démocrate, en bref islam et démocratie sont-ils compatible ? Pour "tester" cette relation, l'auteur, sur la base de sondage d'opinions au Maroc, en Egypte, en Jordanie, et en Algérie, a établi différents indices qui le conduisent à conclure que les habitants de ces quatre pays, tout en ayant une forte relation à la religion, n'aspirent pas moins dans leur très grande majorité à un gouvernement démocratique.
95 % des Marocains ont une perception favorable, voire très favorable de la démocratie, contre 88,7 % des Algériens, 89,6 % des Jordaniens, et 97,8 % des Egyptiens.
Estimant que la démocratie est la meilleure forme de gouvernance, les individus n'en sont pas moins conscients qu'elle implique un coût : près de 50 % des Marocains considèrent qu'elle peut être une source de problèmes.
71 % des Marocains estiment qu'un dirigeant gouvernemental doit être religieux contre 53,3% d'Algériens, 67,7% de Jordaniens, et 88,3% d'Egyptiens.
La relation entre la foi et le pouvoir est assez complexe à décrypter : dans leur grande majorité, les individus estiment qu'un politicien athée serait un mauvais gouvernant (81,6% de Marocains) alors que dans le même temps ils estiment qu'un leader religieux ne doit pas influencer le vote des élections. La foi serait donc une sorte de garant moral sans laquelle un dirigeant ne pourrait être légitime, sans que pour autant la religion ne doive envahir la sphère publique. Mais cette ambiguïté dans la relation entre le religieux et le politique souligne aussi que la difficile équation à trouver dans le monde arabe est celle de l'Islam et la modernité.
(*) "Do islamic orientations influence attitudes toward Democracy. Evidence from Egypt, Jordan, Morroco, and Algeria", www.world.value.survey.org
source : Le Journal Hebdomdaire www.lejournal-hebdo.com
pourkoi donc cette equation serait- elle difficile?prenons l exemple des etats -unis:dans toute leur monnaie il ya ecrit"IN GOD WE TRUST"; le president prete serment sur la bible et on imagine mal un candidat se declarant athé etre elu.....;ce qui n empeche pas les etats unis d etre une democratie.LA democratie n est pas qu un systeme politique c est aussi une culture;et une culture ne vient pas d un coup mais ca s invente,ca se travaille,ca s experimente et puis ca s assimile doucement; la majorité des marocains(pour ne prendre qu eux )savent ce qu est la democratie,mais seul une faible minorité en a jusqu a present assimilé la culture.Les francais ont appris la democratie grace a l ecole gratuite et obligatoire;le maroc l a compris en faisant ces dernieres années un effort considerable sur l education nationale et sur l alphabetisation des plus demunis et surtout des femmes. mais les resultats ne seront visibles que dans 10 a 20ans au moins.mais qu est ce face a l histoire du monde? quant a la religion je pense que l on voit une certaine sagesse des marocains car ils disent oui a une societé democratique mais avec une morale basée sur l islam et sans copie conforme des societés occidentales qui ont montrées leur limite au niveau des relations humaines et familiales; par contre cette sagesse leur fait refuser la theocratie et le regime des religieux car ils savent que chaque fois qu on adopte une loi en la couvrant d un tissu divin cela signifie que personne ne peut la contredire; voir juste les blagues que racontent les marocains sur les "talbas"(lecteur du coran pendant certaines ceremonies)dont leurs semblables ont regné sur l afghanistan
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