Insignifiant, le cas Ali Lmrabet ? A en croire le déversement de haine à son encontre, certainement pas. En décidant d'utiliser la puissance de l'Etat pour venir à bout du trublion, le régime a parié gros. Il a parié que le journaliste réfractaire ne s'en relèverai pas. Ce pari est perdu et la nervosité actuelle du pouvoir à l'idée du retour des publications d'Ali Lmrabet au Maroc souligne bien que la position du journaliste a été renforcée dans cette épreuve. Le nombre de prix obtenus en Europe et son profil médiatique relevé a de quoi embêter ses ennemis. On comprend dès lors pourquoi des associations de la société civile sahraouie peuvent manifester devant le Parlement alors que les diplômés-chômeurs s'y font régulièrement tabasser. On comprend aussi pourquoi 2M leur consacre plus de 10 minutes dans son journal du soir. Sans parler de la multiplication des tribunes et autres chroniques attaquant Lmrabet. Le Journal a décidé de publier, en lieu et place de l'éditorial de la semaine, un éditorial rédigé en octobre 1999 par Ali Lmrabet lorsqu'il était rédacteur en chef de notre publication. Dans cet éditorial, il a été le premier journaliste marocain à soulever le cas des soldats marocains que le Maroc a refusé de récupérer alors que le Polisario les avait libérés. Republier cet éditorial nous a semblé être une des réponses à apporter à ses détracteurs dans la polémique actuelle.
Par : Aboubakr Jamaï
Depuis plus de 20 ans, quelque deux mille prisonniers militaires marocains croupissent dans les geôles algériennes du Polisario. A Tindouf, et ailleurs dans les confins sahariens, ces soldats, à qui il faudrait un jour élever une stèle d'honneur, vivent une longue captivité. Ces militaires, à qui on a demandé dans le passé d'aller défendre la nation en péril, sont aujourd'hui vieux, malades et démoralisés. Ils ont l'impression que le pays qu'ils sont allés défendre au fin fond du désert les a oubliés. Depuis vingt ans, aucune publication marocaine n'a fait mention de ces pauvres égarés et, encore une fois, aucun parti politique n'a jugé bon de demander aux gouvernements successifs ce qu'il était advenu d'eux. Même le coup de gueule d'un parlementaire américain à la Chambre des représentants aux Etats-Unis, le 3 août dernier, n'a pas réveillé les consciences de ce côté-ci de l'Atlantique. Ce jour-là, photos à l'appui, M. Joseph Pitts, un républicain de Pennsylvanie, a solennellement demandé à la plus haute autorité de l'Etat marocain de tout faire pour que cesse le calvaire de 83 militaires marocains libérés par les gens du Polisario, et dont le Maroc ne veut pas entendre parler. Pour des raisons inexpliquées, qu'il va falloir éclaircir un jour, notre pays s'obstine à refuser d'accueillir quelques-uns de ses fils. Pourtant, quels que soient les principes de droit international et la complexité d'un dossier ultrasensible, le Maroc se doit de tout faire, comme le font d'autres pays, pour rapatrier ses hommes. C'est un devoir. C'est une obligation qui relève plus de l'humanitaire que du politique. Jusqu'à quand un pays qui est en train de se construire une démocratie continuera-t-il de nier l'existence d'un groupe qui a défendu une intégrité territoriale que l'on nous a appris à sacraliser ? Si hier le devoir des ces deux mille soldats était de nous défendre, le nôtre, aujourd'hui, consiste à tout faire pour les rendre à leurs foyers. Ramenez nos hommes !
Magnifique réponse de Jamaï aux détracteurs de Lemrabet.
Les vrais opposants politiques marocains se comptent sur les doigts d'une main et ces deux gars en font certainement partie. Je parle d'opposition politique constructive et sérieuse et non pas de simple opposition contre le régime monarchique.
Je suis certain que les insultes envers Lemrabet vont encore fusé parce qu'on ne sait pas faire autre chose mais personnellement je lui souhaite tout le courage du monde pour affronter ces détracteurs et dieu sait qu'il en a besoin.
--------------"Généralement, les gens qui savent peu parlent beaucoup, et les gens qui savent beaucoup parlent peu."
Rousseau.
C'est exactement ce que j'explique à tous les détracteurs de Lamrabet. Pour une fois je vois un article qui met en cause la gestion des autorités marocaine dans l’affaire des soldats emprisonnés en algérie. Et j'espère que le marocain aie le réflexe de se poser les bonnes questions avant de montrer qui que ce soit par le doigt. Et que les responsables marocains avouent leur faillite politique des les dossiers sensibles.
vous continuez a prendre ce qui brille pour de l'or. et puis ca manque de lucidite tout ca.
il a fallu a jamai de fouiner longtemps dans ses archives et de remonter a 1999 - mon dieu ! - pour trouver quelque chose de lemrabet sur les victimes des algero-sariens. elle a tarde cette venue a l'aide, un peu desesperee faut-il avouer, vu les "acharnement" contre le pauvre journaliste qui durent depuis des temps deja. jamai a enfin deniche ces petites lignes dans le desordre des archives du journal.
depuis bcp de choses se sont passees et le pays aussi bien que les prisionniers avaient besoin d'une telle voix, ecoutee par les ong et savourant un interet demiatique international. pourquoi alors lemrabet n'a jamais rien dit ? et lorsque l'afrique du sud avait reconnu la "rasd", le maroc, dipolamatie nulle ou non on s'en fout, avait plus que besoin du soutien de chacun de ses enfants. il etait ou ali ?
pire, il aurait bien fait de se taire. cette aura de "journaliste militant victime d'un regime tortionaire" dont il profite, il l'a mise en valeur plutot au profit de ceux qui detiennent encore les prisonnier marocains sur leur sol: le gouvernment algerien et les polisariens, car lui, s'est adresse a eux commes des partnaires solides, valables, honnetes. plus que cela, il a nie des realites, allant jusqu'a attester la paix et la tranquillite dans les camps de tindouf.
il est un fait que ce sont les polisariens et les reponsables algerien qui se sont rejouis de ses publications et ses dires, les usant a leur guise dans la guerre des opinions publiques. un journaliste conscient, citoyen, militant devrait en etre concsient et faire de sorte que ses dire et ses gestes profitent a ceux dont il pretend servir les interts et non aux geoliers. voila qu'a la racune et la mauvaise foi s'ajoute la betise et la stupidite.
puis, voyons un peu ce que c'etait octobre 1999, qd cet article etait publie: hassan mourru le 23 juillet 1999. le maroc etait en deuil jusqu'a fin aout 1999. de la a octobre sont deux milli-secondes dans l'histoire d'un pays, et tout etait encore trop fragile et risquait de devier grave a tout moment ('llah yehfedh comme on dit). apres 40 ans de regne, la mort de de hassan 2 posait le pays dans une situation extremement critique et risquee. le roi ne faisait pas l'allure d'un homme de pouvoir et d'autorite mais plutot d'unjeune homme sensible, silencieux et fragile, et les marocains, les annes de plomb encore dans la memoire et conscients des diversites regionales et des guerre machiavelliques au palais et ailleurs, etaient sous mille voltes !
c'etait alors quoi l'intention d'un tel journaliste et d'un tel journal de vouloir soulever exactement en ce moment un des dossiers les plus sensibles et les plus dangereux de l'histoire recente du maroc ? alors que le role de la presse aurait ete de consolider les rangs dans le peuple, de le tranquilliser pour que le pire toi evite !?!
et pourquoi alors se taire apres, durant toutes ces annees, quand le pays a besoin de toutes ses voix ? de 1999 a 2005, ca fait 6 ans et ali avait de multiples occasions d'or pour militer pour son pays, les prisoniers de tindoufs inlcus.
voila des faux jetons, rancuniers, malsains et un peu bete, auxquels je ne croit pas. les vrais citoyens tiennent a leurs pays quelque soit X. vous pouvez les croiser partout et en tirer exemple, et si vous vivez a l'etranger, au canada ou en europe, vous devriez savoir de quoi je parle. bref !
Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/02/05 22:39 par bikhir.
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