Une journaliste argentine a été séquestrée par les services secrets israéliens en Palestine
Mercredi 23 août 2006
Traduit de l'espagnol par Maria Poumier, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.
Sur leur site, les Mères de la Place de Mais racontent comment Tamara Lalli, la correspondante de presse pour leur radio AM530, et leur envoyée spéciale au Liban et en Palestine, a été arrêtée en milieu de journée sur le pont qui relie la Cisjordanie et Aman par des agents du service secret israélien, le Mossad, qui l'ont soumise à un interrogatoire sévère pendant 6 heures, et l'ont finalement déportée à Aman.
Selon le communiqué, Tamara Lalli a été interpellée sous la menace des mitraillettes, et interrogée sur son activité de journaliste sur la radio des Mères de la Place de mai.
Au cours de cet interrogatoire, elle a été entièrement déshabillée, et un militaire l'a menacée de façon obscène avec un pistolet, en la menaçant de mort, ajoute le communiqué de cette organisation de défense des droits humains.
Les services sionistes voulaient absolument savoir pourquoi la radio des Mères de la Place de Mai couvrent le conflit avec « partialité », selon le point de vue bien particulier des soldats israéliens [1]. Ils ont ajouté que toute l'information dont ils disposaient sur son compte provenait de l'ambassade israélienne en Argentine, soulignent les mères.
Au cours de l'interrogatoire les agents israéliens ont pris contact par téléphone avec des membres de la famille de leur prisonnière en Argentine, ce qui prouve qu'ils suivent de près ses relations et ses activités.
Signalons que les Mères de la Place de Mai et d'autres organisations ont récemment organisé des rassemblements en direction de l'ambassade d'Israël en Argentine pour exiger qu'Israël mette fin aux massacres de civils au Liban.
L'ambassadeur actuel d'Israël en Argentine a accusé les Mères de la Place de mai et d'autres organisations d'être « des agents du terrorisme du Hezbollah », dans un entretien publié par la chaîne Todo Noticias, appartenant au groupe du quotidien Clarin.
Ensuite, ce même diplomate hébreu a fait pression sur la direction de la chaîne publique Canal 7 pour exiger le licenciement d'un analyste politique qui critiquait l'invasion militaire du Liban par Israël.
Conclusion du communiqué des Mères de la Place de mai :
« Compte tenu de ce nouvel outrage commis par l'État terroriste sioniste, les Mères de la Place de mai et tous les journalistes de la radio AM530 et des autres médias, nous exprimons notre entière solidarité avec notre camarade Tamara Lalli, et nous condamnons cet abus de pouvoir des militaires juifs qui prouvent clairement qu'il s'agit de criminels, comme ils l'ont prouvé en massacrant la population civile au Liban et en assassinant tous les jours ceux qui résistent en Palestine occupée.
Nous appelons les hommes et les femmes journalistes, progressistes et dotés du sens de leur dignité à prendre position devant cette violation brutale des droits de toute la profession. »
[1] La surprise des agents s'explique parce que les Mères de la Place de mai ont une représentation à Tel Aviv, où elles jouissent d'une certaine popularité, pour leur défense de la mémoire de nombreux étudiants d'origine juive qui avaient été victimes de la répression lors des dictatures militaires qui sévirent en Argentine dans les années 1970 (ndt)
Denuncian Madres de Plaza de Mayo Periodista argentina fue secuestrada por servicios secretos israelíes en Palestina
Miércoles, 23 de agosto, IAR Noticias /
La Asociación Madres de Plaza de Mayo de Argentina, denuncia en su sitio de Internet que la corresponsal de prensa de la radio de la organización, AM 530, Tamara Lalli, enviada especial a Líbano y Palestina, fue detenida en horas del mediodía israelí en el puente que une Cisjordania y Amam por agentes del servicio secreto israelí, Mossad, quienes la sometieron a un duro interrogatorio durante 6 horas, para finalmente deportarla a Amam. Según el comunicado, Lalli fue increpada por agentes del Mossad a punta de ametralladora e interrogada sobre su actividad periodística en la Radio de las Madres.
En un momento del interrogatorio, Lalli fue desnudada por completo y un militar la amenazó obscenamente con una pistola, amenazándola de muerte, señala la organización de derechos humanos.
De acuerdo con el comunicado lo que más preocupaba a los servicios sionistas era saber por qué la Radio de las Madres está cubriendo el conflicto de manera "parcial", según la particular visión de los soldados israelíes.
Además le manifestaron expresamente que toda la información sobre ella la tenían gracias a la Embajada israelí en Argentina, subrayan las Madres. Luego agregan que un momento del interrogatorio los agentes israelíes se comunicaron telefónicamente con los familiares de Lalli en Argentina y demostrando que conocen a sus contactos y todos sus movimientos.
Hay que destacar que Madres de Plaza de Mayo y otras organizaciones de izquierda, durante el genocidio militar de Israel en Líbano, se movilizaron en dos oportunidades hacia la embajada de Israel en la Argentina para exigir que detenga la masacre de civiles en ese país.
El actual embajador israelí en la Argentina, en una entrevista por el canal Todo Noticias del Grupo Clarín, denostó y acusó a Madres de Plaza de Mayo y a las otras organizaciones de ser "agentes del terrorismo de Hezbolá".
Posteriormente, el diplomático judío presionó a la dirección del Canal 7 estatal para que despida a un analista político que criticaba la invasión militar de Israel a Líbano.
[www.iarnoticias.com] Conclusión adicional que figura en el comunicado de las Madres de Mayo:
"En función de este nuevo atropello protagonizado por el Estado terrorista sionista las Madres de Plaza de Mayo y todos los periodistas de la Radio AM 530 y del área de Prensa nos solidarizamos con nuestra compañera Tamara Lalli, repudiamos este acto prepotente de los militares judíos que muestra a las claras su composición criminal, como lo hicieron masacrando a la población civil en Líbano y asesinando diariamente a quienes resisten en Palestina ocupada.
Convocamos también a los hombres y mujeres de prensa dignos y progresistas para que se definan ante este brutal atropello al ejercicio de la profesión periodística."