Jusqu’à la Renaissance, on récoltait l’ambre flottant à la surface des mers, par concrétions d’une dizaine de kilos, voire exceptionnellement de plus de 100 kg. Avec la chasse à la baleine, on découvrit lors du dépeçage des cétacés que l’ambre natif se formait dans l’intestin des cachalots, avec une accumulation pouvant atteindre 400 kg ; de telles concentrations sont cependant pathologiques et révèlent que l’animal a dû décéder d’une occlusion intestinale.
Dès le XVe siècle, l’ambre gris a été commercialisé en Europe et on le payait à son poids en or, bien que les échantillons ne fussent alors que de qualité très aléatoire. Léon l'Africain rapporte qu’au XVIe siècle, le prix de l’ambre gris sur le marché de Fez était de 60 ducats la livre (à comparer avec 20 ducats pour un esclave, 40 pour un eunuque et 50 pour un chameau) : ainsi était-il plus coûteux que l’or et les gemmes.
Le négociant hollandais Jan Huygen van Linschoten écrivit dans son journal de voyage à propos de l’ambre gris :
« On l'utilise combiné à du musc, de la civette, du benjoin et d’autres arômes dans beaucoup de préparation de luxe, par exemple pour parfumer des assortiments de pommes et de poires serties dans des écrins d’argent et d’or que des serviteurs apportent aux convives [1]. »
Adam Lonitzer signalait en son temps la recette d’un substitut de l’ambre dans son « Kreüterbuch » :
« … l’Ambra factitia n’est… que de l’ambre artificiel, que beaucoup utilisent comme substitut (de bien moindre saveur) de l’ambre naturel... on le prépare sous forme d’une pâte faite de noix de muscade, mélangée à des clous de girofle, à du spicanard, à du musc et à de l’eau de rose,... Certains se fondent sur une recette différente, mais dans tous les cas le mélange doit contenir du musc ou de la civette. »
--- L'ambre gris (de l'arabe عنبر `anbar « ambre gris » et de عنابر `anābir « cachalot »), est une concrétion intestinale du cachalot, provenant de la digestion par les cachalots de l'encre de seiches. C'est une substance très parfumée, solide, grasse, inflammable, de couleur variant du gris au noirâtre et à l'odeur spécifique. Il se forme à l'intérieur des intestins du cachalot et on le trouve le plus souvent flottant sur les océans ou déposé sur les côtes.
L'ambre gris n'a qu'un point commun avec l'ambre jaune, qui est une résine fossile : on le récoltait naguère sur les plages ou flottant au milieu des vagues.
il reste l'ambre vrai( le vrai chez 5 commerçants ) à FES 2 alâatarine et i babe boujloude, 2 à el batha merci pour ce rappel (on voit bien quant on veut ou peut) ex sakki
L'ambre gris ou 'anbar est très prisée dans la parfumerie et la médecine arabe.Cela me rapelle un de mes voyages au Moyen-orient...Je ne me souviens plus de son prix exactement,mais il était exorbitant,plusieurs dizaines de milliers d'euros au kg à l'époque.
Très bon article. Etonnant comment de l'intestin d'un poison peut sortir pareille chose. Le Musc provient lui d'une glande de l'abdomen d'une espèce de chevrotins d'Asie.
Deux des meilleurs senteurs du monde proviennent d'animaux.
Le Camphre aussi a une odeur très agréable. J'ai chez moi des copeau (un mélange) qui dégage une senteur qu'il est impossible de vous décrire tant elle est douce.
Je possède aussi quelques petites fioles de parfum achetées au MO. Mais les vrais parfums sont très chers.
Il y a un parfumeur très connu au MO, 'Abdusamad al-Qurashî, une entreprise familiale qui fabrique du parfum 'Ud depuis des lustres. Ce sont des parfums très forts et je pense que tout le monde ne pourrait apprécier. Certains ne sentent carrément pas bon (ce qui ne diminue en rien leur prix, souvent très élevé).