Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Exemple de texte très bien écrit
X
10 décembre 2009 21:45
C'est un texte de Philippe Pons dont je lis les ecrits avec déléctation. Sa plume est légère, son style imagé. Il est correspondant du Monde en Asie.

[www.lemonde.fr]
X
16 juillet 2011 13:31
Partagez
Facebook



Parfois ce sont d'immenses espaces, climatisés et modernes, plongés dans la pénombre avec des rangées de fauteuils alignés devant des écrans ; parfois de petits locaux, enfumés, sombres et quelque peu glauques. Ils sont ouverts 24 heures sur 24. Les clients y passent des heures, des journées ou des nuits. On peut y boire, s'y sustenter, y sommeiller... Les PC Bang - café Internet - sont innombrables dans les quartiers animés, fréquentés par les jeunes, près des universités...



C'est le lieu de prédilection, avec le logement individuel, où les Coréens du Sud s'adonnent à leur passion pour la communication virtuelle ou les jeux en ligne et en réseau, qui tend à devenir un alarmant phénomène social : la cyberdépendance. Une immersion compulsive dans l'univers informatique, qui se traduit par une manie si envahissante que les "accrocs" doivent se connecter en permanence, au risque, en cas de manque, d'être en proie à une anxiété perturbant leur vie privée ou sociale.

La société sud-coréenne, qui est la plus "branchée" du monde (80 % des foyers ont une connexion haut débit) et occupe la première place pour les "étudiants en ligne" - c'est-à-dire les jeunes de 15 ans qui utilisent Internet pour apprendre (selon une enquête PISA de l'OCDE publiée en juin) -, est aussi la première à prendre conscience de l'envers de cette avancée et à essayer d'enrayer ses effets négatifs : "La cyberdépendance s'aggrave de manière alarmante", estime Ko Jeong-hyeun, directeur du Centre coréen de prévention de la dépendance à Internet. Organisme gouvernemental, ce centre qui dispose de huit thérapeutes a pour tâche de traiter des cas de dépendance et de les prévenir.

Selon les statistiques gouvernementales, la Corée du Sud compte 2 millions de cyberdépendants (sur une population de 48 millions, soit 8 %) dont la moitié est âgée de 9 à 19 ans. Les adultes sont pour la plupart des jeunes chômeurs. Mais le degré de dépendance est plus élevé chez les adolescents.

A la suite de dramatiques faits divers - comme celui d'un jeune couple qui, en 2009, laissa son nourrisson mourir de faim alors qu'il s'adonnait à "élever" un enfant virtuel dans un PC Bang, ou ce jeune mort d'épuisement après avoir joué pendant cinq jours d'affilée -, les centres de réhabilitation thérapeutique (cliniques privées ou services spécialisés dans certains hôpitaux) se sont multipliés.

"Nombre de parents, inquiets de la dépendance de leurs enfants, préfèrent venir ici, où le traitement médical est gratuit, plutôt que dans des cliniques privées. La plupart mettent les échecs scolaires de leur progéniture au compte de la cyberdépendance", souligne M. Ko.

Alors que dans d'autres pays, comme les Etats-Unis, la cyberpornographie est une des formes les plus répandues de dépendance à Internet, dans le cas de la Corée, pour 80 % des cas, ce sont les jeux en ligne. Selon M. Ko, la cyberdépendance tient à des facteurs que l'on retrouve à l'étranger (solitude, anonymat, enfants incompris des parents...) mais aussi qui sont propres à la Corée du Sud. Emportée par une expansion rapide (4e puissance asiatique en une génération) et hautement compétitive, la société sud-coréenne est stressante (excès de travail, pressions diverses). En témoigne un taux de suicide légèrement plus élevé qu'au Japon (26 cas sur 100 000 personnes). Internet par sa facilité d'accès (rapide, bon marché) offre un espace de fuite aux adolescents suffoqués par la course aux examens et aux jeunes chômeurs qui se sentent exclus d'une société plaçant au pinacle la réussite individuelle.

Le gouvernement envisage des mesures d'interdiction de l'accès des jeux en ligne aux moins de 16 ans de minuit à 6 heures du matin : un projet qui provoque un tollé des fabricants. Selon M. Ko, il ne s'agit pas tant de réduire le temps d'accès que d'offrir aux jeunes d'autres modes de loisirs et de les aider à développer leur capacité de jugement. "Les interdictions sont insuffisantes, car on ignore les problèmes sociaux qui favorisent la cyberdépendance", poursuit-il.

Selon le psychologue de l'université Yonsei, Whang San-min, la tendance à traiter la cyberdépendance comme une maladie mentale est erronée. "Le gouvernement nie ainsi que la Toile est un espace de communication. Les générations plus âgées n'y voient qu'une entrave aux études. Plus que de cyberdépendance, je parlerai d'"immersion" dans le monde virtuel. En tout cas, il ne s'agit sûrement pas d'une maladie mentale. Les mesures actuelles visent à contrôler un espace de liberté que les autorités craignent, car s'y expriment activistes et contestataires. En faisant des adeptes les plus excessifs du Net des malades mentaux, les psychiatres exploitent l'anxiété des parents inquiets des résultats scolaires des enfants. Quant aux médias, ils mettent l'accent sur de dramatiques faits divers. Ils le sont assurément mais il y a nombre de parents irresponsables qui ne jouent pas aux jeux en ligne."

La cyberdépendance est en tout cas un sujet de plus en plus débattu en Corée. Le gouvernement est pris entre son souci de réguler (pour des raisons politiques et d'ordre social) et la pression des industriels. Dans un pays qui entend développer l'enseignement en ligne dès l'école élémentaire et qui comptera à la fin de 2011 plus 20 millions de smartphones (deux fois plus en 2015), la tentation à l'immersion dans le monde virtuel ne semble pas appelée à diminuer.

[email protected]
s
8 mai 2013 20:03
In love confused smiley
En classe, dans la cour de l'école, et dans la rue, tous les élèves de 6éme année parlent des métiers qu'ils vont exercer plus tard. Personnellement, j'ai beaucoup réfléchi et j'ai parlé avec mes parents à la maison. Quand je serai grande, je voudrais être pilote, ce métier me plaît beaucoup, à mon avis, c'est le plus beau métier du monde, j'aime voyager entre les nuages comme des oiseaux, je fais le tour du monde et je rencontre des gens d'autres nationnalités. Ce métier est très dûr car il demande beaucoup de concentration. Mais grâce à mon courage et ma volonté, je peux réaliser mon espoir. Maintenant, je suis à l'aise, je sais ce que je ferai plus tard, je dois travailler jour et nuit pour réaliser mon rêve.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook