Date: Wed, 12 Jan 2005 21:01:01 -0500 From: "U.S. Dept of State . Subject: La coop=?ISO-8859-1?Q?=E9ration_internationale_est_essentielle_=E0?= la lutte contre le
La coopération internationale est essentielle à la lutte contre le
terrorisme (Propos de deux hauts responsables des E.-U. devant le comité des sanctions de l'ONU) (980) Par Judy Aita Correspondante du « Washington File »
New York (Nations unies) - Une coopération internationale de longue durée est extrêmement importante si l'on veut réduire l'apport de fonds dont bénéficient les groupes terroristes, qui sont en train de devenir un ensemble peu structuré de réseaux régionaux autonomes, ont indiqué deux hauts responsables des Etats-Unis, dont le secrétaire d'Etat adjoint aux affaires économiques et commerciales, M. Anthony Wayne, lors de la réunion, le 10 janvier, du comité des sanctions du Conseil de sécurité.
Ils ont fait état des mesures que les Etats-Unis prenaient afin de bloquer les avoirs financiers des personnes physiques et morales figurant sur la liste du comité des sanctions de l'ONU, d'interdire leur séjour aux Etats-Unis et de placer un embargo sur les livraisons d'armes qui leur étaient destinées.
En outre, ils ont exhorté les autres Etats membres de l'ONU à obtenir, le cas échéant, une aide en vue de renforcer l'application des sanctions sur leur territoire ou d'adopter des lois contre le financement du terrorisme, ainsi qu'à fournir des informations supplémentaires au sujet des quelque trois cents personnes physiques ou morales qui figuraient sur la liste des sanctions pour permettre au secteur privé de les identifier correctement avant de bloquer leurs avoirs.
A l'issue de la réunion qui était à huis clos, M. Wayne a déclaré : « On peut avoir les meilleurs services de renseignements du monde, mais si l'on n'obtient pas la coopération des Etats où les terroristes sont actifs, il est très difficile d'empêcher ces derniers d'exercer leurs activités et de transférer des fonds.
« L'un des effets très importants des résolutions de l'ONU est l'obligation qu'ont les Etats du monde entier de coopérer. Nous avons trouvé que la grande majorité d'entre eux sont très sincères pour ce qui est du respect de ces obligations.
« Les Etats-Unis sont tout à fait résolus à appliquer les sanctions décidées par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1267. Nous considérons ces mesures comme un élément essentiel de l'effort collectif des Etats visant à faire face à la menace que les terroristes liés au réseau Al-Qaïda et aux talibans font peser sur la paix et sur la sécurité dans le monde. »
Pour sa part, un haut responsable du ministère des finances chargé de la lutte contre le financement du terrorisme et la délinquance financière, M. Juan Zarate, a indiqué que les informations dont on disposait montraient l'efficacité des efforts internationaux et l'importance des travaux du comité des sanctions.
Le montant des avoirs bloqués à travers le monde dans le cadre de ces sanctions atteint quelque 147 millions de dollars. La désignation des personnes physiques et morales liées au terrorisme non seulement permet de bloquer les avoirs financiers, mais aussi supprime les circuits de financement d'Al-Qaïda. « Elle dissuade ceux qui auraient autrement apporté un soutien à Al-Qaïda et à d'autres groupes terroristes. Elle signale à ceux qui ne sont pas autrement au courant de leur soutien qu'ils appuient un groupe terroriste. Nous l'avons observé très clairement dans le cas d'associations sans but lucratif qui ont été exploitées par Al-Qaïda. »
Ces deux hauts responsables ont déclaré qu'il était bon que le comité des sanctions entende au début de cette nouvelle année combien cette désignation était importante et utile. Ils ont invité d'autres Etats à transmettre au comité des sanctions des informations sur ce qu'ils faisaient pour bloquer les avoirs financiers des terroristes et pour découvrir les personnes physiques et morales qui apportaient leur soutien à Al-Qaïda, aux talibans et aux autres groupes terroristes.
« Il ne s'agit pas tant du montant de dollars que l'on bloque le jour de la désignation. Il s'agit plutôt d'isoler financièrement ceux qui soutiennent Al-Qaïda », a dit M. Zarate en se déclarant d'avis que ce mécanisme était efficace.
Toutefois, a-t-il ajouté, la réussite de ce mécanisme a créé un nouveau problème. Des groupes terroristes tels qu'Al-Qaïda ont maintenant recours à des moyens peu structurés de collecte et de transfert de fonds, tels que des passeurs de fonds, et il convient que le comité des sanctions commencent d'examiner diverses méthodes afin de s'y opposer.
Les deux hauts responsables ont indiqué comment la Maison-Blanche, les ministères des finances, de la justice et de la sécurité intérieure, le département d'Etat, les services de police et de renseignements collaboraient étroitement pour traquer et découvrir les terroristes et leurs partisans et pour prendre des mesures en vertu de diverses lois afin d'obtenir des renseignements et de bloquer des avoirs financiers.
Toutes ces activités, a dit M. Zarate, exige une volonté politique de longue durée, des moyens financiers importants, la responsabilisation de ceux qui appliquent les sanctions et des communications constantes et étroites entre le gouvernement des Etats-Unis et le secteur privé.
De son côté, M. Wayne a fait remarquer aux membres du comité des sanctions qu'il était de plus en plus manifeste que « l'idéologie d'Al-Qaïda se propageait bien au-delà du Moyen-Orient ».
Grâce à l'action de la coalition mondiale contre le terrorisme, Al-Qaïda, Oussama ben Laden et les talibans ont subi des pertes importantes. Des chefs d'Al-Qaïda responsables de divers secteurs (logistique, préparation, financement et formation) ont été tués ou arrêtés. Ce réseau a perdu un grand nombre de ses refuges et a vu ses finances s'amoindrir. Toutefois, a dit M. Wayne, « Al-Qaïda n'est certainement pas vaincu et nous sommes encore en guerre. »
Al-Qaïda s'est transformé en une série de réseaux régionaux qui fonctionnent de façon autonome. Des groupes islamiques extrémistes tels qu'Ansar al-Islam et le réseau Zarkaoui suivent maintenant les méthodes d'Al-Qaïda, et des milliers d'extrémistes du monde entier qui ont participé aux conflits du Kosovo, du Cachemire et d'autres régions continuent d'être une source de recrutement, a-t-il précisé. article retransmis par :acharif moulay abdellah bouskraoui.