Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
comparez les deux versions
y
10 février 2004 13:17
Tabassage en règle des Algériens


Les supporters algériens ont été tabassés dans les règles, dimanche, avant et après la rencontre qui a opposé l'Algérie au Maroc (1-3), au stade M'hiri de Sfax, pour le compte des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations de football.
Il était trois heures de la matinée de lundi lorsque nous pénétrons à l'hôtel Soviva de Sousse, en provenance de Sfax. Un groupe de supporters est aussi à la réception de l'hôtel attendant quelques amis qui n'ont pas encore rejoint le groupe. « Nous attendons des amis qui ne sont pas encore revenus du stade », nous annonce un membre du groupe. Un autre intervient pour nous informer que « nous avons été victimes d'un guet-apens. J'ai vu des supporters blessés et d'autres emmenés par les forces de l'ordre ». Un troisième raconte : « Bien avant le match, nous étions en moyenne 5 000 supporters à avoir un billet en main sans pour autant être autorisés à rentrer au stade. » Notre interlocuteur poursuit : « Les forces de l'ordre nous ont demandé de faire la queue et de brandir billets et passeports en l'air. Lorsque nous nous sommes exécutés, nous avons été copieusement tabassés avec une violence inouïe. C'était comme si un ordre avait été donné en haut lieu pour un passage à tabac en règle. » Pire, raconte un autre supporter, « j'ai vu des éléments des forces de l'ordre briser les vitres des voitures algériennes stationnées à proximité du stade ».
Un autre supporter déclare : « Tout se passait bien jusqu'au moment où un officier a frappé un Algérien violemment. Quelques supporters ont intervenu pour le sauver et c'est alors que les brigades d'intervention ont commencé leur tabassage de tout Algérien sur leur chemin. » « Regardez », rétorque un autre supporter en nous montrant des blessures sur le dos et aux pieds. Dans les tribunes du stade, tout se passait bien tout comme sur le terrain jusqu'au deuxième but des Marocains lorsque des pseudo-supporters algériens se sont mis à jeter des projectiles et des sièges arrachés sur la pelouse. L'intervention de la brigade anti-émeute de la police tunisienne a été très brutale. Même les supporters innocents de tout acte de vandalisme ont été sévèrement tabassés. Des traces de sang étaient visibles sur des supporters algériens près du tunnel menant aux vestiaires du stade M'hiri. Même notre représentant diplomatique a intervenu auprès du gouverneur de Sfax dans la tribune officielle. Des affrontements ont eu lieu à l'extérieur du stade où les forces de l'ordre ont même utilisé des bombes lacrymogènes contre des supporters algériens dont plusieurs ont été sérieusement blessés. Le bilan de ce passage à tabac est considérable et on parle même de plusieurs morts en plus d'un très grand nombre de blessés. les autorités tunisiennes affirment qu'aucun décès n'est à déplorer.
Sur la route menant de Sfax à Sousse, des citoyens sfaxiens se faisaient un plaisir de s'en prendre à tout véhicule immatriculé en Algérie. Un véhicule transportant des journalistes algériens a vu sa vitre brisée par un grand caillou qui a failli blesser un journaliste.
Un autre groupe de journalistes a été mobilisé par les membres du comité d'organisation de la CAN jusqu'à minuit moins quart pour raison de sécurité, disent-ils, avant d'être autorisé à quitter Sfax en même temps que les joueurs marocains. Les Algériens ne sont pas près d'oublier ce cauchemar vécu à Sfax
A. S. www.lematin-dz.com


Sfaxe squattée par les hooligans algériens (2/10/2004)
Voyage éclair au bout de l'enfer, (al bayane)…
DNES Belaïd BOUIMID

On aura beau restituer les à-côtés de la rencontre des quarts de finale, qui s'est déroulée dimanche et s'est achevée au profit du Maroc, face à l'Algérie.
D'abord pour le voyage lui-même, organisé par la RAM, à l'initiative d'Ahmed Ammor, ancien président du Raja et membre du Bureau de la FRMF, qui n'est pas le genre à se déplacer à l'oeil et à bouffer comme un charognard l'argent du foot et qui a réussi une opération foncièrement politique.
Il est vrai que le vol ne s'est pas déroulé dans de bonnes conditions et que l'attente de plus de six heures est venue à bout de la patience des supporters marocains, mais on se doit de féliciter la RAM d'avoir compris la nécessité de mettre des supporters marocains, dans un stade acquis à 99% au public algérien.
Les joueurs, Badou Zaki et le staff technique lui en seront gré, après le match, car les Bendarouich, Zemrani, Abdelhadi Islah, les Harrak et autres Rachid El Bossairi ont apporté cet élan de soutien à une équipe qui était menée à une minute du sifflet final.
Bravo Ahmed Ammor, qui sait ce que peut apporter le douzième joueur !
Pour le reste, on rappellera que la Tunisie a perdu le pari sécuritaire de la tenue de la Coupe du Monde 2010, à cause des hooligans algériens, qui ont tout saccagé à l'occasion de leur passage à Sousse ou à Sfaxe.
Des animaux déchaînés, qui n'ont rien à voir avec un public sportif, qui ont tout cassé sur leur passage, les cafés, les jardins et les lieux publics saccagés, les panneaux de signalisation et les feux rouges arrachés, les passants agressés et il y a même une banque qui a été prise de siège.
Des échanges de projectiles et des combats de rue ont eu lieu avec la police, sans que cette dernière n'ait fait montre d'agressivité dissuasive, à aucun moment et jusqu'à ce que la menace ne pèse directement sur le match Maroc-Algérie, par une attaque rangée aux sièges de plastique et au lancer de projectiles divers.
Des instructions ont été données par le Wali pour qu'on ménage les supporters algériens afin d'éviter la confrontation.
Mais plutôt que de faciliter le bon déroulement de la compétition de la CAN, la compréhension à la limite de la complaisance a favorisé le déchaînement de supporters, noyautés par des criminels de droit commun et de délinquants de tous bords qui profitent des mouvements de foules pour s'adonner à leurs préjudices vils, par l'atteinte à la propriété, à la liberté et à l'intégrité physique d'autrui.
Au nom du football, on a encouragé des malfaiteurs, qui ont jeté la suspicion sur l'ensemble des supporters algériens, certainement accusés à tort du mauvais comportement de voleurs notoires et déchaînés, qui ont infiltré le groupe.
Une fille de Sfaxe a été agressée, selon des sources policières et on parle de mort d'homme et de blessés graves au sein de la police tunisienne, coupable de laxisme face à une cohorte rappelée tardivement à l'ordre et soutenue, jusqu'au bout, par les officiels algériens, à l'occasion des réunions portant sur l'organisation des matches.
Et comme la Wilaya de Sfaxe a donné l'ordre pour que tous les lieux publics, les cafés, les restaurants, les boulangeries et les bars ferment à l'occasion du match Maroc-Algérie, on s'est retrouvé dans une ville déserte, soumise de facto à l'état de siège et où on ne pouvait plus se déplacer, sans la présence de la police et de service d'ordre musclé.
Après le match, l'équipe nationale et les supporters marocains ont eu droit à des escortes renforcées, pour sillonner la ville, en évitant les zones dangereuses investies par les hooligans, qui accueillaient tout passager suspect à leurs yeux, à coup de pierres et de projectiles.
C'est ce qui s'est passé pour les supporters marocains, journalistes, les officiels et l'équipage de la RAM, qui ont regagné l'aéroport avec un retard de plusieurs heures, laissant derrière eux une ville fantôme, saccagée et dont les habitants s'étaient terrés chez eux, en espérant que les hooligans venus des villes algériennes frontalières, sans contrôle conforme au cahier de charge de la CAF et de la FIFA, rentrent chez eux.
Les petits commerçants tunisiens ont tout perdu, avec "des cohortes qui venaient boire et manger, sans rien payer, avant de procéder au pillage et au vandalisme", nous dit un vendeur de sandwiches tunisiens, spécialité locale, avec des fèves, des oeufs et du piment.
On dit même que les hooligans sont allés au Zoo de la ville et qu'ils y ont volé deux gazelles qu'ils auraient égorgées et mangées à la cuisson, sans être dérangés dans leur bivouac improvisé et revêtant les allures de l'anthropophagie !
Il est vrai que le comportement des supporters algériens surexcités a dégoûté et déçu plus d'un à Sfaxe, où désormais on se rappellera de ce public, surexcité et criminel mais qui n'est pas moins victime aussi de la rumeur assassine, faute d'information de la part du COCAN, le Comité d'organisation de la CAN, présidé par Slim Chiboub.
En matière de promotion de la candidature tunisienne pour 2010, on peut dire que ce pays est loin de passer pour modèle et le test des supporters algériens a gravement affecté la crédibilité de la Tunisie à assurer l'encadrement sécuritaire adéquat.
On ne tire pas sur des ambulances, c'est sûr, mais on n'admet pas le loup dans la bergerie, au nom du voisinage et du laisser -aller.
La délégation marocaine a eu chaud, dans un stade rempli à plus de 99 % par des supporters algériens, sans zone-tampon, obligatoire et sans sièges vides, réservés dans le cadre du quota, au Maroc.
Qui a spéculé sur les billets marocains, en assurant des rentrées plus qu'alléchantes ?
Une question qui concerne, aussi, la FRMF et les animateurs de la délégation marocaine, qui a d'autres soucis que celui de s'occuper de l'animation et du déplacement du maximum de supporters des Lions de l'Atlas.

al kalam min fedda ama soukout fa min dahab
K
10 février 2004 13:59
Hihihi c'est presque drôle de lire ces deux versions totalement opposées.

La vie a plus d'imagination que n'en porte nos rêves.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook