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SethG a écrit:
Mon médecin m'a demandé si je faisais des cauchemars. Je lui ai répondu qu'avec une existence comme la mienne, je ne fais pas beaucoup de cauchemars. Il a ri.
Sinon mes voisins d'au dessus, une femme décharnée qui semble avoir atteint le stade ultime de la déchéance sociale et un mari que je ne connais pas, passent leur vie à se battre. Des cris incessants.
Un matin, elle lui disait que le soir il était tout doux et qu'au reveil, il se transformait en monstre.
Dès fois, ça commence à 6h.
Autrefois, je chassais les insomnies en pensant à des choses positives. Ça marchait. Il n'y a plus beaucoup de choses positives auxquelles penser, après Gaza.
Il est dans la nature perverse de l'homme de trouver consolation dans le malheur des autres. Ce n'est pas de la réjouissance maline mais un glaçon sur une brûlure. Rien de mal. L'Homme est ainsi fait qu'il se console de ne pas être le seul à souffrir sur cette terre.
La vie est fatigue, souffrance et desillusions. Et la seule chose digne d'étonnement, c'est que les gens s'echinent à vivre encore plus longtemps.
Ceux qui se plaignent dès leur prime jeunesse, vos complaintes sont prématurées. Le temps et l'âge vous l'apprendront.
Heureux sont les gens qui ne se préoccupent de rien, ceux dont les questionnements tournent autour de ce qu'ils vont faire le week-end, ce qu'ils vont manger et ou ils partiront en vacances. Quant aux gens comme moi, qui absorbent les problèmes du monde, ceux-là portent leur conscience comme un fardeau, en quête d'un bonheur absolu qu'il n'atteindront jamais.
وَإِن تَصْبِرُوا وَتَتَّقُوا فَإِنَّ ذَٰلِكَ مِنْ عَزْمِ الْأُمُورِ
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