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Bientot un musee de l'immigration a Paris
1 décembre 2003 11:20
Voici un article du Monde paru aujourd'hui sur une initiative que je trouve tres interessante au depart (et tres etonnante venant de l'UMP), mais la fin de l'article souleve quand meme qq interrogations...

C'est vrai que l'idee est tres bonne, apres tout depend de comment elle est mise en oeuvre et sous quel angle on presente ce musee.

Et vous qu'en pensez-vous?

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Le musée de l'immigration pourrait s'installer porte Dorée, à Paris
LE MONDE

On l'appelle le "centre". Ce nom aux accents orwelliens est celui du futur musée de l'immigration, dont la création avait été annoncée le 10 avril 2003, lors d'un comité interministériel sur l'intégration. Ni le conseil scientifique mis en place, ni le forum des associations alliéees au projet n'ont su encore le nommer. Mais le lieu d'implantation semble, lui, sur le point d'être choisi : les locaux de l'ancien Musée des arts d'Afrique et d'Océanie (MAAO), construit pour l'Exposition coloniale de 1931, porte Dorée, à Paris. Lors d'un colloque organisé vendredi 28 et samedi 29 novembre à la Bibliothèque nationale de France, la mission de préfiguration, présidée par l'ancien ministre de la culture Jacques Toubon (UMP), a tenté de dessiner les contours de ce futur musée.

Jacques Toubon doit rendre son rapport en avril 2004 afin que le gouvernement tranche à la fois sur le lieu, le nom, les missions et le budget du futur musée. Rappelant que l'immigration est toujours vue comme "un problème" et que ses représentations se limitent trop souvent aux difficultés de la vie des immigrés et de leur intégration, le président de la mission a expliqué que "cette immigration a aussi forgé l'histoire de la France" : "La France n'est pas une ethnie, pas un peuple. Elle a intégré des cultures diverses (...), elle a aussi fondu dans son identité nationale quelque chose de la patrie d'origine -de ces immigrés-." L'ancien ministre veut donc fixer à ce centre des objectifs ambitieux, dont une quadruple "reconnaissance" : celle de la "place de l'immigration dans le processus de fabrication de la nation", celle de la "vraie nature de la France" comme pays d'immigration, du "caractère pluriel" de son histoire et de sa mémoire et enfin la reconnaissance des zones d'ombres de ce passé.

OUVERTURE PRÉVUE EN 2006

Le conseil scientifique a donné, vendredi, les grandes lignes du contenu de ce lieu d'histoire et de mémoire. "L'enjeu est à la fois patrimonial – faire découvrir les différents apports de l'immigration et son héritage – et pédagogique – substituer à l'image négative de l'immigré celle d'un enrichissement", a résumé Marie-Claude Blanc Chaléard, historienne. Le futur "centre" sera tout d'abord un espace d'expositions à vocation culturelle pour le grand public : une exposition permanente et des installations temporaires, une librairie, des salles de spectacles, un lieu de colloques... Il sera aussi un centre de ressources multimédias, lieu de recherche et d'archives. En attendant l'ouverture, programmée en 2006, une mise en ligne des archives et des expositions temporaires itinérantes sont programmées pour 2005. Selon le ministère des affaires sociales, le budget du musée n'est pas arrêté mais son fonctionnement pourrait coûter quelque 10 millions d'euros par an.

Plusieurs lieux avaient été envisagés pour abriter ce futur musée. Le conseil scientifique est tombé d'accord pour que l'établissement soit situé à Paris et garde un caractère prestigieux. Parmi les différents sites étudiés figurent les anciens hôpitaux Laennec et Saint-Vincent-de-Paul, le toit de la Grande Arche à la Défense, et la Bourse du commerce, aux Halles. Mais la mission semble pencher pour le Musée des arts d'Afrique et d'Océanie, option qui semble avoir aussi la préférence du cabinet de François Fillon, au point qu'une étude de préfiguration est en cours.

L'idée a cependant fait bondir certaines associations, qui ne veulent pas voir l'histoire coloniale résumée à celle de l'immigration. "C'est une façon d'escamoter les étrangers déportés en France, les esclaves, en les considérant comme des immigrés comme les autres, et ainsi de rendre impossible la création d'un musée de l'histoire coloniale", explique Pascal Blanchard, de l'Association de la connaissance de l'histoire de l'Afrique contemporaine.

Enfin, plusieurs associations se sont plaintes de n'être pas assez consultées à propos de la mise en place du projet. "Tout est déjà ficelé", a lancé un représentant d'une association algérienne. Tout ? Non. Juste le lieu et le fait qu'on ne l'appelle pas musée pour éviter son rattachement au budget de l'Etat.

Sylvia Zappi

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 30.11.03

m
5 décembre 2003 13:56
Je trouve effectivement que c'est une excellente idée, la France ayant été pendant des siècles une terre d'acceuil, chacun pourra y trouver un peu de son histoire.
Mais attendons que cela se fasse pour donner une opinion sur le projet.

bonne journée
 
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