Pour punir les irakiens les USA ont organisé avec des collaborateurs irakiens les attentas de Bassorah.
BASSORAH, Irak (Reuters) - Des attentats suicide coordonnés ont tué 68 Irakiens mercredi à Bassorah, après plusieurs mois de calme relatif dans la deuxième ville d'Irak tenue par les soldats britanniques.
Des affrontements ont aussi repris à Falloudja, où une trêve fragile prévalait ces derniers jours. Au moins six civils ont été tués dans ce bastion de la résistance sunnite aux forces d'occupation américaines.
Dans la crise des otages, le Danemark a annoncé qu'un de ses ressortissants, un homme d'affaires porté disparu depuis le 11 avril, avait été retrouvé mort le lendemain.
Sur le plan diplomatique, la Pologne a envisagé la possibilité de retirer ses 2.500 soldats d'Irak, mais pas sans l'aval des Etats-Unis, alors que la trentaine de pays alliés à Washington sur le terrain est ébranlée par le regain de violence et le retrait annoncé des soldats espagnols.
BLAIR MAINTIENT LE CAP
Bassorah, grande ville chiite du Sud, avait été relativement épargnée par la vague de violences qui secoue le pays depuis plusieurs semaines marquées par la bataille de Falloudja et l'insurrection de chiites emmenés par l'imam Moktada al Sadr.
Elle a été à son tour la cible d'attentats suicide meurtriers mercredi matin, lorsque quatre voitures piégées ont explosé presque simultanément devant trois commissariats de police de la ville et une école de police située à Zoubeïr, une localité peuplée à majorité de sunnites à 25 km plus au sud.
Les attaques, "semble-t-il menées par des kamikazes" selon le ministère britannique de la Défense, ont fait au moins 68 morts en dehors des poseurs de bombe et 99 blessés, a indiqué le maire de Bassorah, Waïl Abdel-Hafiz, qui a accusé Al Qaïda.
Selon des témoignages recueillis dans les hôpitaux, le nombre de civils et policiers blessés s'élèverait à 200.
Parmi les victimes figurent de nombreux écoliers brûlés vifs dans un minibus touché par l'une des déflagrations.
Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a réagi en affirmant que Londres n'envisageait pas d'envoyer des renforts à Bassorah. L'armée britannique compte 7.500 hommes dans la ville, selon les chiffres du ministère de la Défense. Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, a assuré que les attentats ne feraient pas "dérailler" le processus de transition et le transfert au 30 juin de la souveraineté aux Irakiens.
L'administration Bush avait présenté quelques heures auparavant l'échéance du 30 juin comme "une simple étape" et non une "date magique" dans le processus de transition.
Dans l'intervalle, Washington espère obtenir l'adoption d'une nouvelle résolution de l'Onu autorisant une opération internationale de maintien de la paix sous l'égide de l'Onu. L'Allemagne s'est prononcée officieusement mercredi en faveur d'une résolution pour superviser la transition politique.
Le Premier ministre polonais sortant, Leszek Miller, qui démissionnera le 2 mai, a pour sa part déclaré que cette option onusienne aiderait à résoudre les problèmes de l'Irak.
Miller a évoqué la possibilité de retirer ses 2.400 soldats d'Irak tout en assurant que la Pologne ne suivrait pas l'exemple espagnol et ne procéderait pas à un retrait brutal.
Le nouveau gouvernement socialiste de Madrid a déclaré de son côté que la décision de hâter le rapatriement de ses troupes était motivé par des raisons de sécurité et a laissé entendre que l'opération pourrait être achevée au 30 mai.
Outre les Espagnols, les Honduriens et les Dominicains ont également annoncé le prochain retrait de leurs troupes en Irak.
COMBATS A FALLOUDJA
L'Italie a en revanche annoncé mercredi, par la voix de son Premier ministre Silvio Berlusconi, que les 2.400 soldats transalpins en Irak resteraient dans le pays après la date officielle du transfert le 30 juin.
Berlusconi a par ailleurs fait état d'un "retard" mais d'aucun "obstacle" dans la libération attendue de ses trois compatriotes retenus en otage depuis la semaine dernière par des ravisseurs qui ont exigé le retrait du contingent italien.
Des quatre Italiens travaillant pour une société privée de sécurité enlevés la semaine dernière en Irak, l'un a depuis été exécuté d'une balle dans la tête.
Les autorités de Copenhague ont par ailleurs annoncé officiellement la mort d'un homme d'affaires danois qui s'était rendu en Irak pour travailler dans le secteur des eaux usées. Le Danemark a soutenu l'offensive américaine sur l'Irak et envoyé un demi-millier de soldats dans le pays.
A Falloudja, à l'ouest de Bagdad, une trêve fragile obtenue par des médiateurs irakiens avait tenu ces derniers jours, permettant le retour de certains des habitants qui avaient fui la ville.
Mais des combats à la mitrailleuse, au mortier et à la grenade ont éclaté mercredi matin entre forces américaines et insurgés irakiens dans le quartier de Golan et se sont poursuivis pendant quatre heures. Des habitants ont recensé six civils tués et dix autres blessés par des tirs américains.
Quelques heures plus tôt, le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avait prévenu lors d'un briefing au Pentagone que la trêve négociée par des médiateurs irakiens ne durerait pas éternellement.
Dans le nord du pays, des éléments des forces irakiennes formées par les Etats-Unis ont mené un assaut contre un repaire d'insurgés, tuant quatre rebelles et s'emparant de trois voitures bourrées d'explosifs.
Le mois dernier 3 mercenaires américains ont trouvé la mort en Irak (3 parmi les 4 civils tués à Falouja). Ils reçoivent 60 000 $ US pour 3 mois de travail. Un bon deal. Les mercenaires sont prêts à tout!. Il y a même des mercenaires arabes qui foutent le trouble en Irak. Comme les deux palestiniens qui collaborent avec ISRAEL. Bref, Que dieu aide nos frères irakiens face au démon.
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