9.41. Courez au combat, légèrement ou lourdement équipés ! Mettez vos biens et vos personnes au service de Dieu ! Cela sera toujours dans votre propre intérêt, si vous pouviez le savoir !
9.42. S'il s'était agi d'un butin facile ou d'une expédition sans risque, ils t'auraient facilement suivi. Mais, cette fois-ci, le parcours leur paraît bien long. Aussi ne manquent-ils pas de jurer en disant : «Si nous le pouvions, nous partirions volontiers avec vous !», s'exposant ainsi à leur propre perte, car Dieu sait bien qu'ils mentent.
9.43. Que Dieu te pardonne ! Pourquoi les as-tu dispensés d'aller au combat avant de reconnaître ceux qui avaient une excuse valable et ceux qui ne faisaient que mentir?
9.44. Certes, ceux qui croient en Dieu et au Jour dernier ne viendront jamais te demander de dispense quand il s'agit d'aller combattre pour la Cause de Dieu avec leurs biens et leurs personnes. Dieu connaît toujours les véritables croyants.
9.45. En effet, ne viendront te demander cette dispense que ceux qui ne croient pas en Dieu et au Jour dernier, et dont les cœurs, pleins de scepticisme, ne font que vaciller d'incertitude.
9.46. S'ils avaient réellement voulu partir au combat, ils s'y seraient préparés. Mais Dieu les en jugea indignes et les rendit apathiques et indolents. Aussi s'entendirent-ils dire : «Restez donc avec les invalides et les impotents !»
9.47. D'ailleurs, s'ils étaient sortis avec vous, ils n'auraient fait qu'ajouter à votre trouble et que semer, par leurs manœuvres, la discorde dans vos rangs, d'autant plus qu'il y a parmi vous des gens disposés à écouter tout ce qu'ils disent. Dieu connaît bien les comploteurs.
9.48. Ils ont déjà, auparavant, cherché à semer la discorde entre vous et à contrarier tes projets par leurs intrigues jusqu'au jour où la Vérité se manifesta et où l'ordre de Dieu fut instauré, en dépit de leur hostilité.
9.49. Tel d'entre eux vient te dire : «Dispense-moi de la guerre ! Ne m'expose pas à la tentation !» Mais cette tentation, n'y sont-ils pas déjà tombés? En vérité, la Géhenne cerne les négateurs de toutes parts.
9.50. Obtiens-tu un succès? Ils en éprouvent du dépit , mais si tu subis un revers, ils s'écrient : «Heureusement que nous avions pris d'avance nos précautions !» Et ils se retirent pleins de joie.
9.51. Dis-leur : «Rien ne nous atteindra, en dehors de ce que Dieu nous a déjà prescrit. Il est notre Maître ! Et c'est en Lui que les croyants doivent mettre leur confiance !»
9.52. Dis-leur : «En ce qui nous concerne, vous ne pouvez vous attendre qu'à l'une des deux éventualités également agréables la victoire ou le martyre, alors que ce que nous attendons pour vous, c'est que Dieu vous inflige un châtiment directement ou par notre intermédiaire. Attendez donc ! Et nous sommes là à attendre à notre tour !»
9.53. Dis-leur enfin : «Faites des aumônes de votre propre gré ou à contre-cœur, jamais elles ne seront agréées, venant de vous, car vous êtes des gens pervers.»
9.54. Ce qui empêche leurs aumônes d'être agréées, c'est qu'ils ne croient pas en Dieu et en Son Prophète , c'est qu'ils ne se rendent qu'avec nonchalance à la salât et ne font l'aumône qu'à contre-cœur.
9.55. Que leurs richesses et le nombre de leurs enfants ne t'émerveillent guère ! Dieu ne les leur accorde que pour les faire souffrir ici-bas et les voir rendre péniblement l'âme en négateurs.
9.56. Ils jurent par Dieu qu'ils sont vraiment des vôtres, alors qu'ils sont loin de l'être. En réalité, seule la peur les pousse à agir de la sorte,
9.57. et s'ils trouvaient un abri, une caverne ou un souterrain, ils s'y précipiteraient à toutes jambes pour s'y camoufler.
9.58. Il en est parmi eux qui te critiquent au sujet de la répartition des aumônes. Si on leur en donne une part, ils sont satisfaits , mais ils se fâchent, s'ils n'en reçoivent rien.
9.59. Que n'acceptent-ils de bon cœur ce que Dieu et Son Prophète leur dispensent et disent : «Dieu nous suffit ! Dieu saura nous accorder quelque faveur ainsi que Son Prophète ! C'est en Dieu que nous mettons tous nos espoirs.»
9.60. Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de recueillir ces dons et de les répartir, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux endettés insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause de Dieu et aux voyageurs démunis. C'est là un arrêt de Dieu, et Dieu est Omniscient et Sage.