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Tentative de coup d'Etat au Mali : Des militaires arrêtent le président et le Premier ministre

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L'instabilité politique de ces derniers mois au Mali a encouragé les militaires à sortir des casernes. «Le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, Boubou Cissé, ont été "arrêtés" aujourd'hui en fin d'après-midi à Bamako par des militaires en révolte», a affirmé à l’AFP un des chefs de la mutinerie.

«Nous pouvons vous dire que le président et le Premier ministres sont sous notre contrôle. Nous les avons arrêtés chez lui (au domicile du chef de l'Etat), a déclaré ce militaire ayant requis l'anonymat», indique la même source.

Depuis ce matin, les nouvelles en provenance de ce pays ont fait état d’une «mutinerie» de soldats du camp de Kati, situé à l’Est de la capitale Bamako.

Cette escalade préoccupe les pays voisins du Mali. La CEDEAO a d’ailleurs exhorté les militaires à «regagner sans délai leurs casernes». La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest «rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine (…) En tout état de cause, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l'ordre constitutionnel», précise le bloc régional dans un communiqué.

Avant que les militaires ne passent à l’action, la CEDEAO a mené une médiation entre le président malien et l’opposition conduite par l’imam Mahmoud Dicko, mais sans succès. Le Maroc a également tenté de rapprocher les deux camps.

Hier, l’agence MAP révélait que le ministre malien des Affaires étrangères a reçu l’ambassadeur du royaume à Bamako. Aujourd'hui, le ministère des Affaires étrangères du Maroc a déclaré que le Royaume «suit avec préoccupation les évènements en cours depuis quelques heures au Mali».

La France, engagée militairement dans ce pays sahélien, suit la situation avec appréhension. Son président, Emmanuel Macron, s'est entretenu de la crise avec «le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses homologues nigérien Mahamadou Issoufou, ivoirien Alassane Ouattara et sénégalais Macky Sall, et a exprimé son plein soutien aux efforts de médiation en cours de La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)», indique l'Elysée dans un communiqué. Et d’ajouter que le chef de l'Etat «suit attentivement la situation et condamne la tentative de mutinerie en cours».