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Consulats au Sahara : Bourita invite l’Algérie à préparer des communiqués et le rappel de ses ambassadeurs

Djibouti et le Burundi rejoignent les pays africains ayant ouvert des consultas généraux à Laayoune et Dakhla. Le ministre marocain des Affaires étrangères a affirmé que le processus est bel et bien lancé, invitant l’Algérie à préparer des communiqués de condamnation et rappeler ses ambassadeurs pour consultation.

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Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc / DR
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L’ouverture du consulat général du Burundi a donné l’occasion à Nasser Bourita de se féliciter de la réalisation en seulement deux mois de l’objectif annuel fixé par son département, à savoir l'inauguration de dix chancelleries de pays africains.

Lors d’un point de presse animé le vendredi 28 février avec son homologue du Burundi, le ministère des Affaires étrangères s’est réjoui de constater que trois régions du continent représentées diplomatiquement dans les grandes villes de la province : le Nord,  l’Ouest et le Centre. Une preuve de plus, selon lui, du soutien dont bénéficie désormais la marocanité du Sahara auprès de pays africains. 

Le chef de la diplomatie a saisi son passage devant les médias pour décocher des flèches en direction des autorités algériennes. «Celui qui se prépare à rédiger des communiqués et rappeler son ambassadeur pour consultation doit continuer sur cette voie», soulignant que le processus de l’ouverture de représentations diplomatiques au Sahara est lancé et se poursuivra dans les semaines à venir. Une allusion aux manifestations de colère du ministère algérien à chaque fois qu’un nouveau drapeau de pays africain flotte à Laayoune ou Dakhla.

28 Etats avaient demandé la suspension de la «RASD» de l’UA

Nasser Bourita s’est dit par ailleurs surpris que l’Algérie, sans la citer nommément, ait rappelé son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour «consultations» alors qu’elle n’a jamais pris ce type de mesure pour protester contre les Etats ayant ouvert des ambassades à Al Qods. Une preuve de plus que pour l'Algérie, la question du Sahara est «peut-être sa première cause nationale», a souligné le ministre des Affaires étrangères du Maroc.

Pour mémoire, le royaume avait convoqué en décembre 2017 l’ancienne chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis, Stephanie Miley et les ambassadeurs de Russie, Chine, France et Royaume uni pour leur signifier l’opposition du Maroc à l’annonce du président Donald Trump de reconnaitre Al Qods capitale indivisible d’Israël.

Ce vendredi 28 février a connu également l’ouverture à Dakhla du consulat général du Djibouti, le troisième du genre après ceux de la Gambie, le 7 janvier, et de la Guinée le 17 janvier. La république du Burkina Faso pourrait les rejoindre dans les semaines à venir, sachant que le gouvernement à Ouagadougou a déjà donné son feu vert à une présence diplomatique dans la ville.

Il est utile de rappeler que dans la foulée de la demande marocaine d’intégrer l’Union africaine présentée le 18 juillet 2017, vingt-huit chefs d’Etats avaient demandé, dans une lettre adressée à l’ancien président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Déby, de suspendre la «RASD» des organes de l’Union africaine. Un capital de soutien qui explique la confiance de Nasser Bourita dans de nouvelles inaugurations de consulats de pays africains à Laayoune et Dakhla.