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Double assassinat d’Imlil : L’Hispano-suisse arrêté est-il un terroriste ?

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Kevin Z., Hispano-suisse, a été arrêté le 29 décembre dernier dans le cadre de l’enquête sur le double assassinat perpétré à Imlil. / DR
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Kevin Z., l’Hispano-suisse arrêté le 29 décembre dernier dans le cadre de l’enquête sur le double assassinat perpétré à Imlil, a-t-il le profil d’un terroriste ? C’est la question centrale d’un article du journal suisse Le Temps, qui a rencontré son épouse, Fatima. Cette dernière est convaincue que son mari est victime d’une erreur judiciaire «ou, pire, d’une machination», souligne la publication.

D’après son épouse, Kevin Z. ne se trouvait pas au Maroc au moment du meurtre des deux touristes scandinaves. Elle a conservé réservations, quittances et reçus qui attestent des dates de leur voyage vers la Suisse. «Nous sommes partis une semaine à Genève, juste avant Noël, pour y retrouver ma belle-mère, chez qui nous habitons. S’il avait trempé dans une affaire criminelle, il n’avait aucune raison de rentrer au Maroc pour risquer de se faire arrêter», confie-t-elle au média suisse.

Elle déplore les titres de la presse suisse accusant son mari d’être un criminel : «Tous ceux qui le connaissent savent que ça ne peut pas être lui. Je vis un cauchemar, j’espère que les autorités vont vite réaliser qu’elles se sont trompées.»

D’après l’enquête du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Kevin Z. aurait entraîné les quatre terroristes au maniement des armes, leur aurait fourni la messagerie cryptée Telegram, et aurait tenté de recruter des ressortissants subsahariens. «En réalité, plutôt que des armes, il s’agirait de paintball», poursuit le journal suisse qui répond aussi aux accusations de recrutement, affirmant qu’«il est question d’un ami camerounais, un dénommé Ramad».

Sa femme assure aussi que l’un des quatre assassins présumés des touristes scandinaves «n’est venu qu’une seule fois à la maison pour la fête après la naissance de [leur] fils». Kevin Z. a cessé de le fréquenter quand «[il] a compris que c’étaient de mauvaises fréquentations», insiste-t-elle.