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Le Parlement européen devrait voter dans les prochaines semaines la modification de l'accord d'association UE-Maroc, qui étendra les préférences commerciales au Sahara Occidental.
Une échéance redoutée par le Polisario et ses relais. En vue d’inverser la tendance en leur faveur, ils demandent désormais une «suspension» du vote.
«Le rapport de la Commission commerce international (INTA), qui sert de base au vote, contient des affirmations tout à fait mensongères», souligne la très active ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW) dans un rapport publié le 7 janvier.
Elle rappelle que le rapport en question a été rédigée par l’eurodéputée Patricia Lalonde, ancienne rapporteuse de l’INTA ayant démissionné de son poste après des révélations sur son travail présumé comme lobbyiste du Maroc au PE.
«Il est incroyable qu'un rapport rédigé par un eurodéputé avec un agenda pro-marocain soit toujours utilisé pour la procédure de vote du Parlement. Il y a tout lieu de douter de la véracité des affirmations contenues dans le rapport, dont de nombreux éléments sont mensongers et incorrects dans les faits», explique Sara Eyckmans, membre de la WSRW.
Pour gagner davantage du temps, elle invite la nouvelle rapporteuse, la Néerlandaise Marietje Schaake de l’INTA, «à suspendre la procédure afin qu'elle puisse évaluer elle-même la proposition et en tirer ses propres conclusions, pour une approbation, ou non, par le Parlement».
La Commission du commerce international au Parlement européen avait envoyé en septembre une délégation d’eurodéputés, conduite par Patricia Lalonde avec l’objectif de répondre à la question de savoir si la population du Sahara occidental bénéficie des accords commerciaux conclus avec le Maroc. Après des visites à Dakhla et Laâyoune, la mission a livré une réponse affirmative.
