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Maghreb : L’ambassadeur marocain à Alger embarrasse le gouvernement algérien

Par une brève déclaration, l’ambassadeur marocain à Alger a fortement embarrassé la ministre algérienne de l’Environnement et des énergies renouvelables. Lahcen Abdelkhalek s’est plaint que le département de Fatma-Zohra Zerouati ne l'a pas invité à une réunion sur le risque de pollution marine.

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L'ambassadeur marocain à Alger, Lahcen Abdelkhalek et la ministre algérienne de l'Environnement, Fatma-Zohra Zerouati. / Photomontage
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Le Maroc n’a pas pris part à la 5e édition de la réunion, organisée hier à Alger et qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui, sur le risque de la pollution marine accidentelle dans la zone de la Méditerranée du Sud-Ouest. Pourtant, l’agence officielle APS a annoncé la participation d’une délégation du royaume.

«Les trois pays partenaires se sont accordés sur la mise en place de ce plan sous-régional depuis 2005 pour faire face, par exemple, à la pollution engendrée en cas d'accident de navires transportant des hydrocarbures», a indiqué la même source.

L’absence de représentants du Maroc à la rencontre a évidemment soulevé des interrogations et des commentaires. D’aucuns n’ont pas hésité à l’inscrire dans le cadre du nouvel épisode de crispation entre les deux voisins. Et d’évoquer une éventuelle riposte de la part de Rabat au refus des autorités algériennes de répondre à l’appel du roi Mohammed VI du 6 novembre à l’ouverture d’un dialogue direct et franc.

La version de la ministre algérienne est cousue de fil blanc

Certes, cette absence est exclusivement politique mais ses véritables causes se situent plutôt dans la capitale du voisin de l’Est qu'à Rabat. «Nous n’avons pas été invités à la réunion tripartie» a révélé l’ambassadeur du royaume, Lahcen Abdelkhalek dans une brève déclaration accordée au média algérien El Hiwar.

Une sortie qui a immédiatement contraint la ministre algérienne de l'Environnement et des énergies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati à réagir. Elle a expliqué, dans une déclaration au même média, que la non-présence de l’ambassadeur du royaume à la rencontre d’Alger par «uniquement des motifs d’ordre protocolaire». Selon elle, l’absence «n’a aucun lien avec la politique».

La ministre a essayé de minimiser l’absence du diplomate marocain, arguant que «la réunion était purement technique» sous-entendant qu’elle a été réservée plutôt à des experts. Mais sa version a été presque contredite par le quotidien L’Expression. Le journal du parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia a fait état, dans un article consacré à ce sujet, de «la participation de l'ambassadeur de Tunisie à Alger, Ennasser Essayd».