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Discours du Trône : El Othmani oublie de mentionner les griefs du roi à l’encontre des partis

La forte teneur du discours du Trône a arraché au chef de gouvernement son traditionnel sourire qui l’arbore à chaque allocution. Le visage ferme, El Othmani a présenté devant ses ministres un résumé de l’intervention royale du 29 juillet, oubliant de mentionner le réquisitoire de Mohamed VI dressé contre les partis politiques.

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Le chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani lors d'un conseil du gouvernement. / Ph. DR
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Le discours du Trône du 29 juillet était au cœur de la traditionnelle allocution du chef de gouvernement de ce jeudi matin à l’occasion de la réunion de son cabinet.

Très prudent, Saâdeddine El Othmani a évité de couvrir d’éloges l’intervention royale. Il s’est gardé, comme l’était le cas pour ses prédécesseurs, de la qualifier de «feuille de route» ou de «discours historique». Il faut dire que l’heure est à l’action. El Othmani a souligné devant ses ministres que le souverain a mis le doigt sur de «nombreux dysfonctionnements et irrégularités» que connait la gestion de la chose publique.

«Nous avons convenu de mettre en place un programme réaliste, opérationnel et rapide pour corriger les irrégularités citées dans le discours royal», a-t-il promis.  Il s’est engagé par ailleurs à «accélérer la cadence de la réalisation» de projets de développement dans les différentes régions du royaume.

Un résumé subjectif du discours royal

Le chef de gouvernement a annoncé que son équipe et les entreprises publiques «doivent être mobilisées» pour apporter des réponses claires aux problématiques soulevées dans le discours de la fête du Trône et ce «conformément aux directions royales».  A cet effet, tous les départements «sont tenus d’élaborer un documents portant sur mesures à prendre durant les mois à venir en vue de les intégrer dans le programme du gouvernement», a-t-il affirmé.

El Othmani a enchainé par présenter un résumé du discours royal, le divisant en «six grands axes» : «l’opérationnalisation complète de la Constitution et la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes» ; «veiller à servir le citoyen» ; «encourager l’investissement» ; «améliorer les conditions du développement humain» ; «réformer l’administration publique» et «instaurer une coordination entre les différents programmes gouvernementaux».

Force est de constater que son résumé subjectif du discours royal a fait l’impasse de toute référence aux griefs du souverain à l’encontre des partis politique et des élus. Deux points pourtant nodaux dans le discours de la fête du Trône. Un «oubli» qui s’ajoute au silence des chefs de partis qui n’ont toujours pas commenter les sévères réprimandes du souverain adressées aux formations politiques.

Au terme de son allocution, de plus de quatre minutes, El Othmani s’est dit confiant en la capacité de son cabinet d’être à «la hauteur des ambitions et de la mission qui [lui] est confiée».