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Maroc : RSF vent debout contre la suspension de la version arabophone de France 24

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Reporters sans frontières dénonce la suspension de la version arabophone de France 24 au Maroc. / Ph. Rebecca Blackwell/AP/SIPA
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L’ONG Reporters sans frontières (RSF) dénonce la suspension de France 24 en langue arabe au Maroc le 12 juin 2017, indique-t-elle aujourd’hui dans un communiqué.

«Lundi 12 juin, le prestataire de France 24 en arabe a reçu un appel du ministère de la Communication lui ordonnant de cesser toute activité de la chaîne arabophone sur le territoire national au motif que le média ne disposait pas des autorisations nécessaires pour diffuser.»

Trois jours auparavant, c’est le tournage du magazine mensuel de France 24 «Hadith Al Awassim» (On en parle dans les capitales) qui avait été annulé, également sur décision du ministère de la Communication, officiellement pour «non respect de la procédure réglementaire», poursuit RSF. L’émission devait traiter des manifestations du Rif en présence d’un médiateur de la crise à Al Hoceima, de l’avocate du mouvement Hirak, d'un journaliste du quotidien Al Massae et d’un analyste politique.

«Nous ne comprenons pas cette crispation à l’égard de notre chaîne, qui pour rappel est indépendante et non-gouvernementale, a commenté Marc Saikali, directeur de la rédaction de France 24 à RSF. Dire que nous ne sommes pas neutres dans la couverture des manifestations du Rif alors que nous avons donné la parole à plusieurs reprises à des représentants du gouvernement est très surprenant. Nous allons faire les démarches administratives nécessaires et espérer que nous ne payons pas le fait d’être la première chaîne internationale au Maroc.»

Yasmine Kacha, directrice du bureau Afrique du Nord de RSF, a déclaré : «Nous condamnons cette suspension d’un média reconnu mondialement et qui laisse présager des temps difficiles pour la presse étrangère au Maroc. Nous appelons les autorités marocaines à éclaircir dans les plus brefs délais la procédure et les critères d’octroi et de refus des autorisations de tournage et de diffusion.»

Dans un communiqué, aujourd'hui, le ministère de la Culture et de la communication a démenti avoir interdit la chaîne France 24.