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Conseil de sécurité : Même l’Uruguay demande le retrait du Polisario de Guerguerate

Après Antonio Guterres et Kim Bolduc, la majorité des membres du Conseil de sécurité se sont déclarés en faveur du retrait du Polisario de Guerguerate, y compris l’Uruguay, pourtant allié du Front. Sur cette question, le Maroc a gagné son pari.

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L’ambassadeur de Montevideo aux Nations unies, Elbio Rosselli. / DR
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Le Conseil de sécurité a examiné, hier soir à huis clos, le rapport d’Antonio Guterres sur la question du Sahara occidental. Dans son allocution prononcée dès le début de la réunion, le représentant de Paris a invité les Quinze à «résoudre le problème de Guerguerate. La France soutient l’appel du secrétaire général pour un retrait total», a écrit sur son compte Twitter la délégation française à l’ONU.

Quelques minutes auparavant, l’ambassadeur François Delattre a insisté, dans des déclarations à la presse, sur l’urgence de «clore ce chapitre (Guerguerate, ndlr) et [d’]avancer sur le processus politique [afin de] résoudre cette question le plus tôt possible», rapporte une dépêche MAP.

Le représentant de la France a précisé qu’«il y a aujourd’hui une vraie dynamique positive au sein du Conseil de sécurité, une vraie convergence et une unité croissante des membres du Conseil autour des lignes (…) que je viens d’esquisser», ajoute la même source.

Même l’Uruguay est pour le retrait du Polisario de Guerguerate

Manifestement, l’appel d’Antonio Guterres adressé au Polisario a eu un écho favorable auprès des Quinze. L’Uruguay, pourtant un allié du Front, s’est rallié à la proposition du secrétaire général de l’ONU.

«La majorité des membres sont d’accord pour que le Polisario se retire» de la zone tampon, a souligné à l’agence EFE l’ambassadeur de Montevideo aux Nations unies, Elbio Rosselli. «Simplement, il y a des manières de le dire», a-t-il ajouté. C’est là l'étroite marge de manœuvre qui reste à l’Uruguay pour sauver la face du mouvement séparatiste.

Le Conseil de sécurité devra voter, jeudi 27 avril, une nouvelle résolution appelant notamment au prolongement du mandat de la Minurso pour une année supplémentaire et à la relance du processus de négociation, à l’arrêt depuis mars 2012. «Sauf changement de calendrier, il est prévu que les Quinze maintiennent une réunion en octobre prochain pour évaluer l’état d’avancement de la «nouvelle dynamique dont a fait part Antonio Guterres dans son rapport du 10 avril», nous confie une source proche du dossier.