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Vingt-quatre heures après la convocation de son ambassadeur à Rabat, l’Algérie réplique en adoptant la même mesure. L’ambassadeur du royaume à Alger «a été reçu ce jour, 23 avril 2017», indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué relayé par l’APS, pour lui signifier le «rejet catégorique» des autorités du voisin de l’Est des «graves accusations formulées» par Rabat «faisant porter à l’Algérie la responsabilité d’une prétendue tentative par des ressortissants syriens d’entrer illégalement en territoire marocain à partir du territoire algérien».
L’Algérie qualifie les affirmations marocaines, avec photos et témoignages à l’appui, d’«allégations mensongères» «qui ne visent qu’à nuire à l’Algérie à laquelle sont grossièrement imputées des pratiques étrangères à son éthique et à ses traditions d’hospitalité bien établies», souligne la même source.
Ne se contentant pas de balayer d’un revers de main les accusations du Maroc, Alger va même jusqu’à jouer les victimes, se plaignant d’avoir subi «une tentative d’expulsion vers le territoire algérien, en provenance du territoire marocain, de treize personnes, dont des femmes et des enfants». Et d’avancer qu’«au cours de la journée du 19 avril à 17 heures 30, il a été constaté l’acheminement par un convoi officiel des autorités marocaines de 39 autres personnes, dont des femmes et des enfants, en vue de les introduire illégalement en territoire algérien».
Ce clash entre le Maroc et l’Algérie au sujet des réfugiés syriens ne constitue pas une nouveauté. En janvier 2014, Rabat avait convoqué l’ambassadeur algérien suite au refoulement vers le royaume de 70 ressortissants syriens.
