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Le chef du Polisario se réunira aujourd'hui avec le secrétaire général de l’ONU à New York

Le chef du Polisario est aux Etats-Unis. Sur son agenda américain figure une réunion avec le secrétaire général de l’ONU et des rencontres avec les lobbys du Front. Ce déplacement englobe également un volet personnel, d’ordre médical.

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Le chef du Polisario est actuellement aux Etats-Unis, où il doit rencontrer le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. / Ph. Farouk Batiche, AFP
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Cet après-midi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres se réunira à New York avec le chef du Polisario. C’est le premier déplacement de Brahim Ghali aux Etats-Unis depuis sa prise de fonction en juillet 2016.

La crise de Guerguerate sera au cœur des discussions entre les deux hommes. L’ONU exerce des pressions sur le mouvement séparatiste pour que ce dernier retire ses milices de la zone tampon. Jusqu’à présent, Brahim Ghali refuse de céder même s’il a décidé, cette semaine, de désarmer ses éléments présents sur le passage en direction de la Mauritanie.

La succession de Christopher Ross figure également sur l’agenda onusien de Ghali. Avant de révéler l’identité du successeur du diplomate américain, Antonio Guterres est appelé à consulter toutes les parties concernées par le différend territorial.

Mobiliser les réseaux de soutien du Polisario aux Etats-Unis

Ce séjour américain sera également l’occasion pour Brahim Ghali de multiplier les rencontres avec les lobbys du Polisario, tels le Centre Robert Kennedy des droits de l’homme et le Western Sahara Caucus, ainsi qu’avec des représentants d’organisations des droits de l’homme (Amnesty et Human Rights Watch).

Des réunions dont l’objectif est d’établir un programme de conférences et d’actions sur le Sahara occidental, d’autant que le Front aborde cette année l’échéance d’avril au Conseil de sécurité avec une certaine appréhension.

Le retrait unilatéral de l’armée marocaine de Guerguerate a privé le chef du Polisario et les siens d’une carte essentielle dans leur politique aux Nations unies. La preuve : les relais du Polisario au Conseil de sécurité (l’Uruguay par exemple) observent depuis des semaines un silence assourdissant alors qu'ils appelaient régulièrement les Quinze à tenir des réunions sur le Sahara.

Ce déplacement aux Etats-Unis comprend également un volet personnel. Il permet à Brahim Ghali, 68 ans, d’effectuer des visites médicales - la fragilité de son état de santé est un secret de Polichinelle. Des sources médiatiques affirment qu’il souffre d’une «tumeur cancéreuse à l’estomac» qui l’oblige à se rendre fréquemment dans une clinique à Madrid.