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Marocaine hospitalisée à Riyad : L'ambassade du Maroc en Arabie saoudite affirme sa mobilisation

Une Marocaine résidant en Arabie saoudite est hospitalisée depuis plusieurs jours à Riyad suite à son agression par l’un de ses employeurs. La médiatisation de son affaire, notamment par le biais des réseaux sociaux, a poussé l’ambassade du Maroc à réagir ce mercredi, en détaillant les actions qui ont été entreprises.

(avec MAP)
Publié
Photo d'illustration. / DR
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L'ambassade du Maroc en Arabie saoudite a réagi ce mercredi suite à l’affaire d’une ressortissante marocaine hospitalisée depuis plusieurs jours à Riyad. Son histoire avait d’abord été filmée puis partagée sur les réseaux sociaux en guise d’appel à l’aide.

L’auteur de la vidéo raconte qu’une famille saoudienne avait recruté la Marocaine pour travailler en tant que «femme de ménage». Un mois après sa prise de fonction, elle aurait été harcelée physiquement par l’un de ses recruteurs. Ce dernier l’aurait finalement poussée d’un balcon, poursuit l’auteur, selon qui sa chute lui aurait provoqué plusieurs fractures à différents endroits du corps. «Elle ne peut plus ni marcher ni parler, même l'ambassade du Maroc ne fait rien pour elle et l’hôpital lui demande de quitter la chambre», raconte-t-il.

Des propos auxquels la chancellerie marocaine au royaume wahhabite répond en soulignant que la représentation diplomatique du royaume suit l’état de cette Marocaine hospitalisée à Riyad après avoir été grièvement blessée au domicile de son employeur. Dans une mise au point relayée notamment par la MAP, l'ambassade explique que suite à ce qui a été rapporté à son sujet par les réseaux sociaux et des sites électroniques marocains, elle est entrée en contact avec l’administration de l’hôpital et les services de police à Riyad. Le but étant de s’enquérir de l’état de cette citoyenne et de se renseigner sur les circonstances de l’incident.

Mise en garde contre les faux contrats

L’attaché social à l'ambassade se serait rendu à l'hôpital où a été admise la victime, alors que celle-ci avait rendez-vous avec des enquêteurs. Le fonctionnaire de l’ambassade aurait même assisté à cette audience. L’ambassade, qui réfute toute accusation à son encontre, précise que la direction de l'hôpital et les services de police à Riyad ont été contactés. L’ambassade a même adressé des notes au ministère saoudien des Affaires étrangères lui demandant d’abord d’intervenir auprès du ministère de la Santé et des autorités compétentes afin d’empêcher la sortie de la citoyenne marocaine de l’hôpital avant sa guérison, et ensuite pour lui envoyer le rapport de la police et les résultats de l’enquête.

La même source indique également avoir avisé les services centraux au ministère des Affaires étrangères et de la coopération du cas de cette citoyenne marocaine, tout comme elle a contacté le ministère en charge des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration en vue de désigner un avocat pour la défendre et représenter l'ambassade en tant que partie civile.

La représentation diplomatique du royaume saisit l’occasion pour mettre en garde contre «les risques et les conséquences du déplacement de jeunes filles à l'étranger pour motif de travail sans contrats officiels autorisés par les autorités marocaines compétentes». Elle rappelle le refus, par les services centraux du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, sur demande de l'ambassade, de supposés «contrats de travail» qui ne répondent pas aux conditions minimales et aux garanties juridiques. Elle alerte également sur le «phénomène croissant des courtiers qui interviennent en tant que médiateurs dans le recrutement de jeunes filles de 20 à 30 ans pour des emplois, surtout en tant que domestiques sur la base de faux contrats, profitant de leur besoin et de leur ignorance du système de travail en Arabie saoudite».

L'ambassade conclut en mettant l’accent sur la nécessité de combattre ce fléau, ce qui laisse entendre que la Marocaine hospitalisée à Ryad serait probablement victime de ce phénomène.